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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : le Quatuor Diotima à l’Auditorium de Radio France

QuatuorDiotima

  • Maurice Ravel : Quatuor à cordes
  • Ernest Chausson : Concert pour piano, violon et quatuor à cordes en ré majeur op.21
  • Augustin Dumay, violon
  • Selim Mazari, piano
  • Quatuor Diotima : Yun-Peng Zhao (violon), Constance Ronzatti (violon), Franck Chevalier (alto), Pierre Morlet (violoncelle)
  • Mardi 13 octobre 2020, à 20 h
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradio.fr

Maurice Ravel et Ernest Chausson, interprétés par le Quatuor Diotima, Augustin Dumay au violon et Selim Mazari au piano.

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C’est avec le Quatuor à cordes de Maurice Ravel, dédié à Gabriel Fauré (lui aussi auteur d’un seul Quatuor à cordes) que le Quatuor Diotima ouvrait son concert donné à l’Auditorium de Radio France. Bien que Ravel ne soit âgé que de 27 ans au moment de la composition de son unique Quatuor à cordes, les caractéristiques de son art y apparaissent déjà. En particulier la transparence, une étonnante fluidité et une aptitude certaine à créer des contrastes inattendus, imprévisibles. Les quatre mouvements qui structurent ce Quatuor surprennent par la variété des atmosphères que Ravel s’ingénie à produire. Ainsi, le premier mouvement, un Allegro moderato, installe-t-il rapidement un climat étrange et rêveur. Le deuxième mouvement quelque peu hispanisant cède la place à un troisième mouvement plutôt méditatif, lui-même laissant place à un furieux dernier mouvement (vif et agité). C’est également en cette année (1903) où Ravel termine ce Quatuor à cordes, qu’il compose l’étonnant chef-d’œuvre vocal Shéhérazade, d’après des poèmes de Tristan Klingsor.

La seconde œuvre de ce concert consistait en une composition d’Ernest Chausson rarement donnée : son Concert pour piano, violon et quatuor à cordes en ré majeur, op.21. Bien que le compositeur avoue ici son admiration pour le baroque français - celui de Rameau et de Couperin - on peut aussi rapprocher cette œuvre complexe de l’univers symphonique, en particulier dans le dernier mouvement « Très animé » d’un lyrisme exacerbé et agité. Si l’on peut considérer qu’en composant cette œuvre de musique de chambre écrite entre 1889 à 1891, Chausson signe son chef-d’œuvre dans cette discipline, il ne faut pas oublier qu’en 1890, il produit aussi son chef-d’œuvre symphonique : sa Symphonie op.20. Magnifique cohésion stylistique pour l’interprétation du Quatuor à cordes de Ravel par le Quatuor Diotima. Même réussite du Quatuor Diotima rejoint avec panache par Augustin Dumay au violon et Selim Mazari au piano pour le Concert pour piano, violon et Quatuor à cordes d’Ernest Chausson.

Ravel et Chausson interprétés avec chaleur par des musiciens au talent impressionnant.

Texte de Michel Jakubowicz

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Auditorium de Radio France, Maurice Ravel, Chausson, Quatuor Diotima

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