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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Berlioz, Saint-Saëns et Elgar par l’Orchestre National de France

Concert Kantorow Collon

  • Hector Berlioz : Le Corsaire, ouverture opus 21, H 101
  • Camille Saint-Saëns : Concerto pour piano et orchestre N°2 en sol mineur, opus 22
  • Edward Elgar : Symphonie N°1 opus 55
  • Alexandre Kantorow, piano
  • Orchestre National de France
  • Nicholas  Collon, direction
  • Luc Héry, violon solo
  • Jeudi 30 septembre 2021, à 20 h
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradioetdelamusique.fr

Le jeune chef anglais Nicholas Collon a mis Berlioz, Saint-Saëns et Elgar au programme de son concert avec l’Orchestre National de France. Le pianiste Alexandre Kantorow est le soliste de ce concert.

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Créée en 1854, cette ouverture du Corsaire de Berlioz se situe près de vingt-cinq ans après la création de sa célèbre Symphonie fantastique datant de 1830. Tout comme dans cette œuvre, Berlioz use d’une orchestration virtuose donnant aux cuivres une position dominante qui se prolonge aussi aux cordes. C’est précisément aussi en 1854 que Giacomo Meyerbeer donne à l’opéra L’Etoile du Nord.

La seconde œuvre de ce concert était le Concerto pour piano N°2 de Saint-Saëns. Imitant quelque peu le début du Concerto N°4 de Beethoven, Saint-Saëns laisse d’abord au piano la possibilité de s’exprimer dans le premier mouvement. Le second mouvement, d’une légèreté rayonnante, rappelle fortement Mendelssohn. Le Concerto s’achève de manière presque frénétique symbolisée par un net affrontement entre piano et orchestre.

Dernier et imposant volet de ce concert : la Symphonie N°1 de Sir Edward Elgar. Elle sera exécutée pour la première fois le 3 décembre 1908 sous la direction de Hans Richter, dédicataire de l’œuvre, à qui l’on doit aussi la création de ce que l’on peut peut-être qualifier de chef-d’œuvre symphonique de Sir Edward Elgar, les Enigma Variations (1899). Cette Symphonie N°1 d’Elgar aux proportions impressionnantes (plus de cinquante minutes !) débute par un imposant mouvement de près de vingt minutes. Ponctué de marches au ton souvent lugubre, ce premier mouvement affiche une rudesse à peine déguisée qui va se conclure dans une sorte de plénitude imprévue. En contraste total avec ce premier mouvement plutôt agité, le second mouvement (un Allegro) fait presque office de Scherzo et s’avère chargé de légèreté et de vivacité. S’enchaînant à l’Allegro précédent, l’Adagio qui suit surprend par son recueillement sincère. Il va se conclure dans l’émotion la plus vive. Le dernier mouvement : un Lento suivi d’un Allegro après de complexes remous va prendre une allure victorieuse se maintenant jusqu’à la conclusion finale.

Le pianiste Alexandre Kantorow domine avec aisance le Concerto pour piano N°2 de Saint-Saëns, survolant avec dextérité les nombreux défis techniques accumulés par le compositeur. Très acclamé par un public averti, il octroie généreusement deux bis superbes : la fin de L’Oiseau de feu d’Igor Stravinski, et le Sonnet de Pétrarque N°104 de Franz Liszt. Quant à la prestation orchestrale de Nicholas Collon dirigeant avec maestria l’Orchestre National de France plutôt étincelant, elle est aussi bien exemplaire pour Berlioz que pour la gigantesque Symphonie N°1 de Sir Edward Elgar dont les singulières beautés se révèlent grâce à ce chef inspiré.

Berlioz, Saint-Saëns, Elgar, restitués avec panache par un jeune chef anglais au talent prometteur.

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Texte de Michel Jakubowicz



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