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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Sir John Eliot Gardiner dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France

Gardiner Tamestit

Sir John Eliot Gardiner, dirigeant l’Orchestre Philharmonique de Radio France, inscrit à son programme Hector Berlioz et Edward Elgar.

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Après avoir assisté en 1835 à l’exécution de la Symphonie fantastique d’Hector Berlioz et étant possesseur d’un alto dû à Stradivarius, Niccolo Paganini va commander au compositeur un Concerto pour alto. Hector Berlioz va s’acquitter de cette commande par la composition d’Harold en Italie qui malheureusement pour Niccolo Paganini n’est qu’une Symphonie avec alto principal. Le fameux violoniste ne jouera jamais cette œuvre, mais il assistera pourtant à son exécution cinq années plus tard, alors que sa santé est de plus en plus défaillante. S’inspirant de l’œuvre de Lord Byron, Harold en Italie est aussi l’héritage des propres voyages de Berlioz en Italie et va s’imposer dans toute l’Europe, succédant ainsi à la Symphonie fantastique. Dans Harold en Italie, Berlioz fait appel à un orchestre imposant qui comprend outre les bois, vents et cordes traditionnels, deux instruments surprenants : les cornets (présents dans certaines versions originales de la Symphonie fantastique) ainsi qu’un ophicléide. Composé de quatre mouvements, Harold en Italie décrit avec bonheur les aspects du paysage italien ainsi que l’évocation des actions de Lord Byron. Débutant dans une sorte d’exaltation, rendant hommage à la beauté saisissante générée par la présence de montagnes vertigineuses (Harold aux montagnes), Harold en Italie se conclut par une « Orgie de brigands » frénétique, d’une violence abyssale.

En seconde partie, Sir John Eliot Gardiner proposait In the South de Sir Edward Elgar, dont le compositeur assurera lui-même la première exécution au Royal Opera House, Covent Garden de Londres le 16 mars 1904. L’œuvre, spectaculaire à souhait, dispose d’un orchestre où les cuivres s’avèrent dominants, évoquant parfois certaines partitions de Richard Strauss mais annonçant aussi les œuvres futures d’un certain Ottorino Respighi.

Sir John Eliot Gardiner va terminer ce concert prestigieux par une pièce fort brève de Sir Edward Elgar : Sospiri, un Adagio strictement destiné aux seules cordes de l’orchestre. C’est le fameux Sir Henry Wood, fondateur des Concerts-Promenades, qui se chargera de la première exécution de Sospiri en 1914. Rappelons que revient à Sir Henry Wood les premières interprétations au concert en Angleterre des Symphonies N°1, 4, 7 et 8 de Mahler ainsi que celle du Chant de la Terre. Il faut aussi ajouter à son actif la création d’œuvres de compositeurs britanniques tels qu’Arnold Bax, Benjamin Britten, Frederick Delius et Ralph Vaughan Williams. Fantastique présence d’Antoine Tamestit, alto solo, donnant à Harold en Italie toute sa dimension poétique. Quant à Sir John Eliot Gardiner, il s’affirme à l’image d’un Sir Thomas Beecham et d’un Sir Colin Davis comme un berliozien émérite, subjuguant par sa direction enflammée les musiciens inspirés de l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Bien entendu, In the South et Sospiri de Sir Edward Elgar sont traités avec la même ferveur par Sir John Eliot Gardiner.

Accueil enthousiaste du public de l’Auditorium de Radio France, pour les prestations d’Antoine Tamestit et du chef britannique Sir John Eliot Gardiner.

Texte de Michel Jakubowicz

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Plus d’infos

  • Hector Berlioz : Harold en Italie
  • Edward Elgar : In the South (Alassio) en mi bémol majeur, op.50 ; Sospiri, Adagio for String Orchestra, op.70
  • Antoine Tamestit, alto
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Ji-Yoon Park, violon solo
  • Sir John Eliot Gardiner, direction
  • Auditorium de Radio France
  • 4-5 Février 2022, à 20 h
    www.maisondelaradioetdelamusique.fr 



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