Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Manfred Honeck dirige l’Orchestre National de France

Jan Lisiecki
Le pianiste Jan Lisiecki.

Silvestrov, Grieg et Dvorak au programme de l’Orchestre National de France dirigé par Manfred Honeck.

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est d’abord par un hommage à l’Ukraine que débutait ce concert. En l’occurrence, il s’agissait d’Hymne, une pièce pour orchestre à cordes du compositeur ukrainien Valentin Silvestrov qui évolue entre différentes strates de temps et de silence.

La seconde œuvre de ce concert consistait en une sorte de suite élaborée sur des thèmes de l’opéra Roussalka de Dvorak. Tout comme les Poèmes symphoniques Le Rouet d’or, L’Ondin, La Colombe sauvage et la cantate La Chemise des noces, l’opéra Roussalka appartient sans conteste à la veine fantastique du compositeur.

La troisième partie de ce concert concernait un Concerto pour piano fort célèbre puisqu’il s’agissait du Concerto pour piano et orchestre op.16 d’Edvard Grieg. Créé à Copenhague et salué comme chef-d’œuvre par Franz Liszt qui s’est enflammé pour la partition, ce Concerto pour piano acquiert rapidement une célébrité qui va pratiquement le hisser au niveau d’un Concerto pour piano qui symbolise le summum du romantisme allemand : celui de Robert Schumann.

C’est avec la Symphonie N°8 de Dvorak que prenait fin ce concert. L’œuvre sera exécutée pour la première fois sous la direction du compositeur le 2 février 1890 dans la majestueuse Salle du Rudolfinum de Prague. Bien que souvent qualifiée de pastorale et pleine de souvenirs d’une nature omniprésente tout au long de ses quatre mouvements, cette Symphonie N°8 frôle ce qui peut parfois faire songer à de brèves périodes d’inquiétude et de soudaine tension. Mais, rapidement, l’optimisme inhérent à la personnalité de Dvorak reprend le dessus, ce qui peut expliquer les brusques et irrésistibles accélérations constatées dans l’Allegro final.

C’est le jeune pianiste canadien Jan Lisiecki qui était l’interprète du Concerto pour piano d’Edvard Grieg. On ne peut qu’admirer son jeu d’une grande transparence qui atteint des sommets dans l’Adagio où l’artiste dévoile son authentique sensibilité absolument requise dans ce second mouvement du Concerto de Grieg. Jan Lisiecki propose en guise de bis un délicat Nocturne du grand pianiste et compositeur Paderewski. Éblouissante, enivrante et sauvage interprétation de la Symphonie N°8 de Dvorak par Manfred Honeck, dirigeant un Orchestre National de France subjugué. Triomphe donc pour ce directeur musical de l’Orchestre de Pittsburgh où il a succédé à une liste de chefs prestigieux tels que William Steinberg, André Previn, Lorin Maazel et Mariss Jansons.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Silvestrov, Grieg et Dvorak servis avec passion par un chef généreux, en phase avec un Orchestre National de France performant.

Texte de Michel Jakubowicz

Plus d’infos

  • Valentin Silvestrov : Hymne
  • Antonin Dvorak : Rusalka Fantasy, arrangement de Manfred Honeck et Tomas Ille d’après des thèmes de l’opéra
  • Edvard Grieg : Concerto pour piano et orchestre en la mineur op.16
  • Antonin Dvorak : Symphonie N°8 en sol majeur, op.88
  • Jan Lisiecki, piano
  • Orchestre National de France
  • Sarah Nemtanu, violon solo
  • Manfred Honeck, direction
  • Jeudi 3 mars 2022, à 20 h
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradioetdelamusique.fr 



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Auditorium de Radio France, Orchestre National de France, Edvard Grieg, Sarah Nemtanu, Valentin Silvestrov, Antonin Dvorak, Jan Lisiecki, Manfred Honeck

PUBLICITÉ