Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Daniel Reuss interprète la Passion selon Saint Matthieu à l’Eglise Saint-Roch

Daniel Reuss
Daniel Reuss.

Daniel Reuss, à la tête de la Cappella Amsterdam et de l’Orchestre du XVIIIe siècle, interprète la Passion selon Saint Matthieu de Johann Sebastian Bach.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Une œuvre monumentale, aux proportions gigantesques puisque approchant trois heures d’horloge, cette Passion selon Saint Matthieu doit beaucoup à Felix Mendelssohn qui redécouvrit cette fresque formidable totalement oubliée après sa création à l’Eglise Saint Thomas, le 11 avril 1727. Tout comme dans la Passion selon Saint Jean, Johann Sebastian Bach y décrit les différentes phases d’un drame qui se terminera par la mort du Christ. Beaucoup d’évènements ont mené à cette fin tragique, en particulier l’action d’un des artisans de cette mort annoncée, Judas, qui par sa trahison à l’égard du Christ va ainsi le livrer à ses ennemis. Une trahison qui ne laissera pas en paix celui qui l’a assumée, car après s’être repenti, Judas finira par se suicider. Mais Judas n’est pas le seul, puisqu’il faut aussi ajouter à ceux qui l’ont trahi le nom de Pierre, qui ainsi que le Christ le lui avait prédit le reniera trois fois avant que le coq ait chanté.

Pour édifier un tel vaisseau sonore, Johann Sebastian Bach va réunir un ensemble considérable : six solistes vocaux, un Chœur et un orchestre assez fourni qui pour approcher de plus près ce drame poignant ne fera bien entendu appel ni aux cuivres ni aux timbales. Omniprésent dans cette Passion selon Saint Matthieu, le Chœur se réserve un rôle primordial alliant des accents de béatitude presque immatérielle à de terribles envolées brutales symbolisant une foule déchaînée réclamant avec fureur la mise à mort du Christ.

Pour réussir cet incroyable parcours dans cette œuvre majeure de Johann Sebastian Bach, Daniel Reuss réunissait d’abord une distribution vocale de premier plan. Notamment en faisant appel à Thomas Walker, un Evangéliste d’une présence bouillonnante, incantatoire, et en lui adjoignant un Christ également très concerné par son rôle : Henk Neven. Autre élément assurant avec un brio exceptionnel la réussite de ce formidable défi : l’Orchestre du XVIIIe siècle dont le fondateur (en 1981) n’est autre que le regretté Frans Brüggen, lui-même grand interprète de Bach. Ajoutons bien sûr à cela l’indispensable présence d’un Chœur fantastique, la Cappella Amsterdam, aux interventions bouleversantes dans cette Passion selon Saint Matthieu de Johann Sebastian Bach.

Tous ces solistes, Chœur et orchestre réunis, contribuaient ainsi à porter au plus haut ce sommet musical du grand Cantor de Leipzig, durant cette exécution donnée le mardi 5 avril 2022.

Johann Sebastian Bach révélé dans toute sa complexité, toute sa force, par Daniel Reuss, ici aussi inspiré que dans son précédent concert consacré à la Messe en si du même compositeur.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Texte de Michel Jakubowicz  

Plus d’infos

  • Passion selon Saint Matthieu BWV 244 de Johann Sebastian Bach
  • Thomas Walker, ténor (l’Evangéliste)
  • Henk Neven, baryton (Christ)
  • Berit Norbakken, soprano
  • Olivia Vermeulen, mezzo
  • Kieran Carrel, ténor
  • Peter Harvey, baryton
  • Cappella Amsterdam
  • Orchestre du XVIIIe siècle
  • Daniel Reuss, direction
  • Mardi 5 avril 2022, à 20 h 30
  • Eglise Saint-Roch
    296, rue Saint-Honoré
    75001 Paris
    www.philippemaillardproductions.fr



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Eglise Saint-Roch, Cappella Amsterdam, Orchestre du XVIIIe Siècle, Daniel Reuss, Johann Sebastian Bach, Thomas Walker, Henk Neven, Berit Norbakken, Olivia Vermeulen, Kieran Carrel, Peter Harvey

PUBLICITÉ