Skip to main content
PUBLICITÉ
  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : la pianiste Elena Bashkirova en récital au Théâtre des Champs-Elysées

Elena Bashkirova

La pianiste Elena Bashkirova en récital au Théâtre des Champs-Elysées interprète Schumann et Beethoven/Liszt.

LA SUITE APRÈS LA PUB

C’est d’abord avec Papillons Opus.2 de Schumann que la pianiste Elena Bashkirova débutait son récital de piano donné au Théâtre des Champs-Elysées. Une œuvre de Schumann contemporaine des Kreisleriana (huit fantaisies Opus 16 datant de 1832, tout comme Papillons Opus.2). Dans les dix pièces pour piano de Papillons Opus.2, Schumann développe une thématique issue d’une recherche littéraire puisant dans l’immense réservoir de la littérature romantique allemande (Chamisso etc..) - réservoir qui bien plus tard viendra alimenter l’imagination fébrile et ultra romantique d’un Gustav Mahler dans ses premières œuvres marquantes telles que Des Knaben wunderhorn ou Das Klagende Lied.

Dans la seconde pièce de ce concert toujours consacrée à Schumann, l’Humoresque Opus.20, le compositeur, tout au long de ces cinq pièces qui constituent la totalité de cette œuvre, va plonger sans retenue dans cet univers fantasmatique qui caractérise si bien l’idéal pianistique schumannien. Le compositeur nous propulse sans trop de ménagement dans ses plus étranges contrées, nous permettant seulement de temps à autre de reprendre notre souffle.

Avec An die Ferne Geliebte, Opus.98 de Beethoven revu par Franz Liszt, nous sommes conviés à une lecture inattendue d’un cycle de lieder conçus par Beethoven en 1816. La version de ce cycle de lieder métamorphosé en pièces pour piano donne une sorte de vision quasi symphonique à ces lieder dont toute trace chantée semble appartenir définitivement à un lointain passé.

C’est avec la Fantaisie en ut majeur Opus.17 de Robert Schumann qu’allait prendre fin ce récital essentiellement centré sur ce compositeur. Déclinée en trois parties, cette Fantaisie en do majeur Opus.17 qui date de 1836 va une fois de plus explorer l’inconscient plein de détours imprévisibles d’un compositeur qui laisse toute liberté à ses démons intérieurs de s’étendre dans toutes les directions les plus inattendues.

La pianiste Elena Bashkirova domine avec une maîtrise impressionnante l’univers contrasté, frisant parfois la violence et le délire, généré par l’écriture pianistique de Robert Schumann. Elle y parvient grâce à un instinct prodigieux qui jamais ne lui manquera tout au long de ce récital plein d’embûches qu’elle mènera jusqu’au bout. C’est bien entendu avec un bis de Schumann qu’elle mettra fin à ce récital presque entièrement dédié à ce compositeur.

LA SUITE APRÈS LA PUB

La pianiste Elena Bashkirova en pleine possession de ses moyens rendant hommage à Schumann et Beethoven/Liszt.

Texte de Michel Jakubowicz

Plus d’infos

  • Robert Schumann : Papillons Opus.2, Humoresque en si bémol majeur Opus.20
  • Ludwig van Beethoven ; Franz Liszt : An die Ferne Geliebte, Opus.98
  • Robert Schumann : Fantaisie en do majeur Opus.17
  • Elena Bashkirova, piano
  • Mardi 14 juin 2022, à 20 h
  • Théâtre des Champs-Elysées
    www.piano4etoiles.fr



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Théâtre des Champs-Elysées, Liszt, Robert Schumann, Ludwig van Beethoven, Elena Bashkirova

PUBLICITÉ