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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Daniel Harding dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France

Daniel Harding

Daniel Harding interprète Roméo et Juliette d’Hector Berlioz à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France.

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Décidément, Berlioz confronté à la Symphonie ne fait rien de semblable aux compositeurs du passé. Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert ne semblent guère pour lui un exemple à suivre et il préfère innover, conscient que ces noms illustres ne sauraient être dépassés.

Berlioz sait qu’il doit inventer quelque chose de nouveau. C’est ainsi que sa première Symphonie, sa Symphonie fantastique composée en 1830, est en réalité une Symphonie à programme. Il en sera de même pour Harold en Italie, résultant d’une commande du grand virtuose Niccolo Paganini. En effet, cette œuvre n’est en rien un concerto : il s’agit en fait d’une Symphonie avec alto principal, ce dont Paganini qui en est le dédicataire se trouvera fort embarrassé ; d’ailleurs, il ne la jouera jamais.

Hanté depuis toujours par Shakespeare, Berlioz ne pouvait qu’être fasciné par la tragédie Roméo et Juliette. Son sujet ne pouvait qu’aiguiser sa sensibilité, permettant à son génie orchestral sans pareil d’imaginer grâce à ses dons inouïs d’orchestrateur de traiter cette tragédie dans toute sa complexité et sa violence. Une violence permanente, effrayante, résultant de l’antagonisme abominable, intemporel, opposant dans une lutte farouche deux clans irrémédiablement séparés par une haine séculaire : les Capulet et les Montaigu. L’amour que se portaient mutuellement Roméo et Juliette, appartenant tous deux aux deux familles adverses, ne pouvait que mettre en mouvement son imagination fertile, apte à injecter dans ce drame de terribles soubresauts consécutifs à l’affrontement permanent de deux familles déterminées à croiser le fer pour l’éternité. Si les deux épisodes purement symphoniques (La Scène d’amour et Roméo au tombeau des Capulet) peuvent constituer le sommet de cette tragédie, n’oublions pas le Récitatif et air du Père Laurence suivi du Serment de réconciliation qui termine cette Symphonie dramatique. Les deux familles sont en effet rassemblées par le Père Laurence, mais il est, hélas, trop tard. Roméo et Juliette mariés secrètement sont morts tous les deux, victimes innocentes d’une haine ancestrale qui vient à présent de s’effacer à jamais.

Interprétation convulsive, d’une violence extrême, de Daniel Harding, mobilisant avec une motivation absolue l’Orchestre Philharmonique de Radio France et le Chœur de Radio France.

Roméo et Juliette, tragédie de Shakespeare vivement remise en selle à travers le prisme du génie berliozien.

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Texte Michel Jakubowicz

Plus d’infos

  • Roméo et Juliette d’Hector Berlioz
  • Symphonie dramatique avec chœurs, solos de chant et prologue en récitatif choral, d’après la tragédie de Shakespeare, opus 17
  • Virginie Verrez (mezzo-soprano), Andrew Staples (ténor), Edwin Crossley-Mercer (basse)
  • Chœur de Radio France
  • Lionel Sow, chef de chœur 
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Nathan Mierdl, violon solo
  • Daniel Harding, direction
  • Vendredi 30 septembre 2022, à 20 h
  • Auditorium de Radio France
    www.maisondelaradioetdelamusique.fr 



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Auditorium de Radio France, Orchestre Philharmonique de Radio France, Chœur de Radio France, Daniel Harding, Hector Berlioz, Edwin Crossley-Mercer, Nathan Mierdl, Virginie Verrez, Andrew Staples, Lionel Sow

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