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  • Michel Jakubowicz
  • Musique

Concert : Pablo Heras-Casado dirige l’Orchestre Philharmonique de Radio France à l’Auditorium de Radio France

Pablo Heras Casado Renaud Capucon

Trois compositeurs au programme de l’Orchestre Philharmonique de Radio France : Schubert, Goldmark et Brahms.

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C’est par le saisissant et étrange Gesang der Geister über den Wassern de Schubert que débutait ce concert. Basé sur un texte de Wolfgang von Goethe, il nécessite un vaste Chœur d’hommes et quatre cordes graves. C’est le 7 mars 1821 qu’aura lieu sa création à Vienne. Cette œuvre panthéiste, entretenant d’étroites relations avec le surnaturel, aura une influence déterminante sur certaines œuvres de Brahms.

La seconde œuvre de ce concert était le Concerto pour violon et orchestre N°1 en la mineur, op.28 de Karl Goldmark. Peu connu du public mélomane, ce compositeur a néanmoins produit pas moins de six opéras et survit à l’anonymat grâce à sa Symphonie « Le mariage rustique ». Construit en trois mouvements, son Concerto pour violon exige de la part du soliste une virtuosité extrême, ce qui ne l’empêche nullement d’exprimer dans l’Andante une très grande intensité, proche de la méditation et de la passion. Bien que contemporain de la Symphonie N°2 de Brahms, le Concerto pour violon N°1 de Goldmark ne semble guère influencé par cette œuvre de Brahms et affiche jusqu’au bout son originalité propre.

C’est avec la Symphonie N°2 de Brahms que ce concert allait s’achever. C’est le fameux chef Hans Richter, à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Vienne, qui en donnait la première exécution à Vienne le 30 décembre 1877. En défenseur passionné de Brahms, Hans Richter donnait également la première exécution de la Symphonie N°3 du compositeur en 1883. Très différente des ombrageuses et héroïques Symphonies N°1 et N°3 et de la mélancolique Symphonie N°4, cette deuxième Symphonie manifeste une sorte de joie excluant toute rudesse, comme si Brahms se réfugiait dans une sorte de bonheur nimbé d’un optimisme indéfectible. L’orchestration réunie par Brahms pour cette deuxième Symphonie est très fournie, allant même jusqu’à exiger la présence d’un tuba et de trois trombones. Cette œuvre au climat heureux baigné d’une lumière que l’on peut qualifier de « viennoise » sera paradoxalement suivie de la Symphonie N°3 d’une grande rudesse, traversée de mouvements violents rarement présents dans l’univers symphonique de Brahms.

Renaud Capuçon parvient à donner du Concerto pour violon de Goldmark une vision excluant toute superficialité, alors que Pablo Heras-Casado à la tête d’un Orchestre Philharmonique de Radio France très performant, donne de la Symphonie N°2 de Brahms une version survoltée, dynamique et constamment inspirée.

Un concert révélant un Concerto pour violon de Karl Goldmark injustement négligé que réhabilite avec bonheur Renaud Capuçon.

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Texte de Michel Jakubowicz

Plus d’infos

  • Franz Schubert : Gesang der Geister über den Wassern D.714
  • Karl Goldmark : Concerto pour violon et orchestre N°1 en la mineur, op.28
  • Johannes Brahms : Symphonie N°2 en ré majeur, op.73
  • Renaud Capuçon, violon
  • Chœur de Radio France
  • Lionel Sow, chef de chœur
  • Orchestre Philharmonique de Radio France
  • Nathan Mierdl, violon solo
  • Pablo Heras-Casado, direction
  • Auditorium de Radio France
  • Samedi 19 novembre 2022, à 20 h
    www.maisondelaradioetdelamusique.fr



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