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  • Michel Bedin
  • Musique

Hommage à Charlie Mingus à la mairie du Treizième

Quasiment historique ! On n’avait pas vu ça depuis une jolie lurette, un concert de jazz, avec une salle tellement pleine que, pour des raisons de sécurité, on a dû refuser du monde. Pourtant, la salle des fêtes de la mairie du Treizième (à Paris), ce n’est pas le Petit Opportun, on y tient à près de cinq cents. Il faut préciser que le concert était gratuit (merci, M. le Maire et tous les sponsors, Crédit mutuel et autres) et que l’affiche était alléchante : Ted Curson (trompettiste de Charlie Mingus, notamment), Michel Sardaby (pianiste de Chet Baker, entre autres), John Betsch et Wayne Dockery (respectivement batteur et bassiste d’Archie Shepp, pour ne citer que celui-ci), autant dire un all-stars de derrière les fagots. Pour un hommage à Charlie Mingus.

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[size=small](copyright) Mai-Mai[/size]

Et l’on a eu droit à un concert de hard bop où l’esprit de Mingus soufflait encore, à travers la section rythmique exceptionnelle, Wayne Dockery, à la basse, jouant comme un dieu et John Betsch s’offrant des chorus étonnants, un concert où l’élégance mélodique de Michel Sardaby faisait pendant à un Ted Curson retrouvant l’esprit de ses anciens combats pour les Droits Civiques (que de chemin parcouru !) éclairé par la perspective d’un futur nouveau président aux States. Transfiguré, le Ted, passant du cornet au bugle, de la trompette au scat ou bien se régalant à fredonner (on peut difficilement dire « chanter », mais peu importe) Faubus Fables ou Goodbye Porkpie Hat ! Les musiciens, baignés dans une lumière rouge et jaune, peu propice aux photographies, partagèrent leur soirée entre Thelonious Monk (« Around Midnight », « Straight No Chaser ») et Charles Mingus, devant un public aux anges qui explosa en une ovation peu courante. La mairie du treizième gardera longtemps en mémoire dans ses murs le souvenir de ce concert magnifique, et ce triomphe.
Triomphe aussi pour la nouvelle association, Spirit of Jazz (www.spiritofjazz.fr), qui programmait pour la première fois un concert dans la capitale et devait récidiver à la mairie du 5ème, à la Sorbonne et à l’Ecole Normale Supérieure, avec toujours Ted Curson, mais décliné dans des formations différentes en octobre. Pour ce coup d’essai, c’était un coup de maître. Spirit of Jazz, il semble bien que ce nom soit mérité.

texte de Michel Bedin

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[size=small](copyright) Mai-Mai[/size]



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