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  • Michel Bedin
  • Musique

François Couperin : Portrait d'Iris

François Couperin
Portrait d’Iris
Suites pour viole de gambe et pièces de clavecin
par Bruno Procopio (clavecin)
Emmanuelle Guigues (viole de gambe)
Sylvia Abramowicz (viole)
Rémi Cassaigne (théorbe et guitare baroque)
Durée : 1h 7’ 35’’
Paraty 409.212
(www.paraty.fr)

Le disque est à l’image du portrait d’Iris, par Watteau, qui orne la pochette. Plein de grâce et d’élégance, d’une enfant presque déjà femme, délicate et élégante. Une suite de viole, suivie de pièces de clavecin (dont les fameuses "Baricades mystérieuses", dont on ne saura jamais s’il s’agit de dentelles féminines auxquelles Couperin aurait eu à faire face), une nouvelle suite de viole, de nouvelles pièces de clavecin et, pour terminer, les Goûts-réunis.
Les titres de Couperin sont un réel délice à lire, les morceaux le sont à écouter, et Bruno Procopio au clavecin, comme Emmanuelle Guigues à la viole de gambe, savent en évoquer toutes les ambiguïtés polissonnes autant que maniérées, les profondeurs et les majestés. Rémi Cassaigne (théorbe et guitare baroque) et Sylvia Abramowicz (viole) les accompagnent au mieux. On baigne dans de la musique de plaisir, régal pour l’oreille comme pour le cerveau, passant de la gravité (Prélude, Pompe funèbre, Sarabande) à la vivacité (la Chemise Blanche, l’Amazône, Fuguète). Le dix-huitième siècle dans toute sa légèreté inquiétante. Ça semble du Marivaux et c’est aussi du Diderot.

texte d'Yvette Canal



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