Yannick Nézet-Seguin : Bruckner - Symphonie n° 8 et Symphonie n° 7
Orchestre MétropolitainBruckner :
- Symphonie No 8
- Symphonie No 7 (Andante)
ATMA Classique (Integral Distribution)
Durée :cd 1 : 61 mn 56 cd 2 : 51 mn 51
Notre avis : :-) :-) :-) :-) (4/5)
De proportions gigantesques - l’Adagio frôle les trente minutes - cette Symphonie d’Anton Bruckner est aussi sa création la plus ambitieuse et la plus aboutie, que seule - peut-être - la Neuvième Symphonie, malheureusement inachevée, aurait pu égaler ou même dépasser !
Yannick Nézet-Seguin qui a choisi la version Robert Haas de 1939 installe un climat fait de recueillement et de ferveur dès l’Allegro moderato initial qui nous introduit dans cette Symphonie-fleuve. Mystérieux et fantastique dans un Scherzo apte à faire naître des images sonores hallucinatoires, d’une noirceur totale, Yannick Nézet-Seguin sait aussi nous plonger dans les sombres profondeurs abyssales de l’immense Adagio ! Enfin, admirons la maîtrise de la direction du chef canadien dans le terrible Finale qu’il mène dans ses conséquences les plus ultimes sans jamais forcer le trait ni céder au spectaculaire et au superficiel.
Habile complément avec l’Andante de la Symphonie No 7, dans l’édition de Léopold Nowak. Superbe tenue de l’Orchestre Métropolitain aux cordes irréprochables et dont la section des cuivres et des bois s’avère tout aussi performante.
texte de Michel Jakubowicz