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  • Michel Bedin
  • Musique

Reportage : "le Triomphe de la Folie" au festival de musique baroque à la Chabotterie (23 juillet 2010)

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Ce 23 juillet 2010, la cour d’honneur du logis de la Chabotterie (www.chabotterie.vendee.fr) donne, en première mondiale, le Triomphe de la Folie, d’André Campra (1660-1744). Le directeur artistique de ce festival de musique baroque vendéen, Hugo Reyne, dont on connaît les précédentes réalisations, toutes plus réussies les unes que les autres, en a tracé les grandes lignes l’après-midi, lors des Confidences baroques, qui accueillaient une grande partie du public de la soirée.

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A partir du prologue et de la dernière entrée des Fêtes Vénitiennes (1710) et de la scène 7 et dernière du Ballet des Âges (1718), qu’il a su habilement juxtaposer, en réécrivant une partie d’alto manquante, ce flûtiste émérite et chercheur musicologue «partitionophage» a reconstitué pour nous un oratorio profane pour cinq voix et orchestre sur instruments d’époque à propos de l’éternelle dispute entre l’Amour et la Raison. L’esprit de l’époque y est admirablement rendu par la Simphonie du Marais, treize musiciens sous la direction de Hugo Reyne et par cinq chanteurs dont un ténor, Romain Champion et une mezzo-soprano, Amaya Dominguez, à la présence étonnante. Citons aussi la soprano Bénédicte Tauran et le baryton Aimery Lefèvre, brillants mais dans des rôles plus discrets, et la basse Florian Westphal, dans une forme moyenne, nous a-t-il semblé. Successivement, les rôles du Carnaval, de la Folie, de la Raison, de Démocrite et d’Héraclite, d’Arlequin et de Colombine, du Docteur amoureux, du Français fanfaron, de Silvanire défilent pour faire dire à tous que la Folie «étend son pouvoir en tous lieux / malgré la Sagesse rebelle et (que) l’Amour, maître des autres dieux / est son sujet le plus fidèle».
Au total, une magnifique résurrection de partitions d’un grand compositeur, hélas, bien méconnu de nos jours. Il semble évident que ce concert devrait faire l’objet d’un enregistrement sur CD et qu’il aurait du succès, pas seulement auprès des amateurs de baroque. Il semble tout aussi évident que, joué sur scène avec des costumes extravagants, comme on le faisait au siècle classique, cela aurait du panache. La Simphonie du Marais et ces cinq chanteurs, et surtout Hugo Reyne, en reconstituant le Triomphe de la Folie d’André Campra, un musicien à la charnière entre Lulli et Rameau, nous ont offert, dans un cadre parfait, un bel exemple, une nouvelle fois, de la magnificence du baroque français.

texte d'Yvette Canal

http://chabotterie.vendee.fr/
www.simphonie-du-marais.org

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