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Test Roksan Audio Kandy K3 INT : un ampli HiFi d'une puissance semblant sans limite

Roksan K3 tes ON mag

Grâce à son alimentation surdimensionnée et son montage symétrique, ses 2 x 300 watts sous 4 ohms, l’intégré Kandy K3 INT du fabricant britannique Roksan est paré à toutes situations, même les plus difficiles. Cette capacité lui donne une esthétique sonore bien identifiable, une signature que beaucoup d’audiophiles vont apprécier comme son grand nombre d'entrées dont une phono MM et une liaison sans-fil Bluetooth. Un intégré à coups de foudre ?

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Roksan Kandy K3 INT

Type : ampli stéréo intégré
L'avis d'ON-mag : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile grise(4/5)
Prix au moment du test

 

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La marque britannique Roksan, sous la direction de ses créateurs M. Touraj Loghaddam et l’ingénieur M. Tufan Hashemi , arrive sur le marché de la Hifi en 1985 avec une platine vinyle dont nous pouvons dire qu’elle était en avance sur son temps. La Xerxès (nom d’un grand roi Perse du Ve siècle et fils de Darius 1er) bousculait en effet quelque peu les idées répandues à l’époque avec notamment l’adoption quasi généralisée des contre-platines suspendues. La conception de cette Xerxès, toujours présente dans le catalogue Roksan aujourd’hui sous une forme encore plus aboutie sous l’appellation 20 Plus, partait de l’idée qu’une masse flottante ou suspendue ne pouvait prétendre effectuer une lecture de précision. En un mot, la Xerxès faisait appel à des principes totalement étrangers aux Thorens, Linn, Ariston, Pink Triange de l’époque. Ce fut, très certainement, la toute première platine lourde et amortie. Puis vint le premier bras de lecture de la marque avec le modèle Artemiz accompagné rapidement par sa toute première cellule Shiraz. Ils furent suivis du Tabriz et de la cellule Corus deux ans plus tard.

Roksan K32

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Les premières électroniques Roksan firent leur apparition en 1990 avec l’intégré ROK S1, puis il fallut attendre 10 ans pour voir émerger la série plus abordable Kandy dont l'intégré K3, que nous testons ici, est un digne héritier. Le modèle Kandy MKIII, puis le Kandy LIII arrivèrent juste avant le K2 que remplace aujourd’hui notre intégré de ce test. La puissance comme la capacité à tenir des enceintes difficiles ont été augmentées, des nouveaux transistors de puissance remplaçant ceux du précédent amplificateur. Ce Kandy K3 INT se voit aussi doter d'une nouvelle connexion sans-fil Bluetooth tout en conservant une section phono MM d’origine ; modernité et tradition sont ainsi réunies au sein du même appareil.

Construit comme un tank ou un char de guerre Perse

Si le Kandy K2 INT reprenait en partie les canons esthétiques des autres électroniques Roksan, notamment ceux de la série Caspian aux formes douces, le Kandy K3 INT est, de ce côté, bien plus austère. Il en est fini des boutons aux formes arrondies et chromes rutilants habillant la face avant, la sobriété est désormais de rigueur. Néanmoins, ce Roksan K3 INT est disponible avec trois finitions différentes : anthracite (noir), charbon de bois (marron), ou opium (gris clair) comme tous les autres éléments de cette série qui compte un lecteur CD, un bloc de puissance et un convertisseur.
La construction ne fait pas dans la dentelle, toute l’électronique est placée dans un châssis en tôle emboutie et façade en aluminium de 6 mm d’épaisseur aux couleurs précitées. Sur cette dernière, deux boutons-poussoirs "<" et ">" permettent de choisir entre les 5 entrées RCA dont une destinée à corriger la courbe RIAA d’une cellule phono à aimant mobile (MM).
Une touche «Mode» met le Roksan K3 INT en service, une pression supplémentaire baisse le niveau d’écoute de 20 dB (mute), la mise en route générale de l’appareil se situe sous l’appareil, sur le côté gauche. Une écoute plus intimiste est possible grâce à la présence d’une sortie pour un casque sur prise Jack 3.5 mm installée à proximité du bouton de volume comme la mise en fonction de la connexion sans-fil via le protocole Bluetooth AptX ou SBC.

Roksan K33

À l'arrière de l'appareil, en plus de toute la connectique d’entrée et des bornes de sorties pour les enceintes (acceptant fiches banane, fourches et fil nu), le Rokasan K3 INT arbore  deux paires de RCA dont l’une sert d’entrée pour l’amplification directe des canaux avant d’un ampli audio-vidéo, les deux autres transformant l’appareil en simple préamplificateur, et ceci pour l’adjonction d’un bloc de puissance en plus.

Un puissant moteur de course

Une fois le lourd capot ajouré retiré, l’intérieur du Roksan Kandy K3 INT ne se différencie pas franchement de son prédécesseur. Nous retrouvons toujours un large transformateur torique à double enroulement de 550 VA à très faible bruit afin d’offrir une puissance plus que confortable puisque Roksan annonce 2 x 150 W sous 8 ohms et 2 x 300 sous 4 ohms. Preuve s’il en besoin est que l’appareil est très bien conçu. La réserve de puissance instantanée est donnée par un bon nombre de capacités, dont deux principales de marque Samwha de 8200 µ/80V. Les circuits de sortie sont totalement symétriques et on n'y dénombre pas moins de 8 transistors MOS-FET Vishay IRPF240 (4 paires par canal). Ils sont tous fixés à un grand dissipateur de chaleur qui coupe visuellement  l’appareil en deux. Le transformateur est lui solidement fixé sur le côté gauche de l’appareil, il est tout de même découplé du socle par une matière amortissante.
Les entrées sont commutées par de multiples relais Axicom gérés par un microprocesseur et les connecteurs sont directement soudés sur le circuit époxy contenant l’intégralité des composants qu’ils fussent discrets ou CMS. Cependant, les étages d’entrée et de sortie sont soigneusement séparés pour éviter toutes interférences entre les circuits. On note également de nombreuses protections et le potentiomètre du type Alps est couplé à un moteur pour une utilisation depuis la télécommande fournie avec l’appareil.
Même si l’esthétique du K3 INT n’est pas dès plus flamboyante, l’intérieur donne un sentiment de solidité et de puissance maîtrisée, c’est bien ce que nous avons retrouvé à l’écoute d’ailleurs.

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Roksan K35

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Écoute : du punch et de la tenue

Si vous avez des enfants en bas âge, éloignez-les de vos enceintes parce qu’avec cet intégré ça va décoiffer ferme. L’impression de solidité, de puissance à la merci d’un simple potentiomètre de volume devient, aux premières notes, une réalité bien tangible. La Roksan Kandy K3 INT en a sous le pied, c’est indéniable et très certainement l’effet voulu par les concepteurs. Bien entendu, ce n’est pas l’unique qualité de cet appareil qui sait aussi se montrer charmeur sans pour autant parsemer la restitution sonore de mille colorations. Non, c’est bien le contraire qui se passe. Le K3 se montre même, au niveau de son équilibre spectral, plutôt timide avec des aigües plutôt sages et quelque peu en retrait. Sa force, il la tire d’un médium particulièrement dense où se mêlent une souplesse des textures et un pouvoir poussé d’analyse des harmoniques. Il est profondément supporté par un bas du spectre, un grave, d’une tonicité et d’un niveau assez époustouflant. Sans être trop bodybuildé, ce registre apporte à la reproduction sonore toute une assise assez remarquable pour un amplificateur intégré de ce prix.

Tout cela combiné participe à une scène sonore qui nous invite au voyage musical. L’introduction de l’opéra "La Tosca" de Puccini dirigé par Lorin Maazel (Decca 16 bits/44 kHz) explose sous le rang des cors et autres instruments à vent que suit celui des violons. La voix de basse de Silvio Maionica, celle de baryton d'Alfredo Mariotti et de ténor de Franco Correli occupent l’image stéréophonique sans se chevaucher une seule seconde. Elles sont très expressives avec le coffre et la puissance expressive que demandent ces tessitures. De plus, on obtient également une excellente impression d’espace. Le son n’est, en aucune manière, étriqué et coincé entre les enceintes. Bien au contraire, il remplit la pièce d’écoute et les montées en puissance des voix passent admirablement bien. C’est très contrasté et l’ensemble a beaucoup de reliefs, ce qui opère une écoute très en matière. Nous regrettons juste que les aigües n’ait pas la même précision, le Kandy K3 INT n’est pas le genre d’ampli lumineux et flamboyant. Il concentre l’essentiel de son interprétation dans un médium chargé et un bas tonitruant.

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 La Tosca Lorin Maazel

L’excellente prise de son du disque "Ragas and Sagas" de Jan Garbarek (ECM 16 bits/44 kHz) où se mêlent la voix d’Ustad Fateh Ali Khan et le saxophone du compositeur, tout passe à merveille avec de nombreux détails rendus. Cet amplificateur sait positionner chaque musicien et n’est pas avare en micro-informations. Cet amplificateur met en évidence le côté aérien de ce disque sans en oublier les impacts francs de la batterie. Le message de Jan Garbarek qui semble jouer au loin n’est pas obscurci par la section de basse et les tablas dont nous pouvons presque voir toutes les subtilités du percussionniste. On retient aussi cette impression de présence avec "The Living Road " de la chanteuse Lhasa (tôt Ou tard 16 bits/44 kHz). Les timbres sont légèrement ronds, ce qui colle parfaitement avec la voix de cette chanteuse. Les diverses cloches ou marimbas de ce disque sont restitués avec un bel impact mais aussi avec de la matière. Sur cet aspect l'ampli intégré Roksan ne manque pas de consistance, quitte parfois à en oublier une plus grande lumière sur toute la partie haute du spectre.

Living on Road Lhasa

Conclusion

Le nouvel intégré Roksan Kandy K3 INT a su nous montrer une capacité de contrôle supérieure à beaucoup de ses concurrents. Par certains côtés, il joue comme un appareil à tubes avec une aptitude à passer des messages complexes sans broncher une seule seconde. Pour ceux qui aiment entendre le mordant d’un violon ancien, ils seront un peu déçus mais en revanche, les audiophiles préférant une personnalité sonore très incarnée y trouveront leur compte.

Le Roksan K3 INT décortiqué par On-Mag

Système d’écoute

Platine vinyle VPI Prime + cellule MC Kiseki Blue N.S
Préampli phono Jolida JD9 à tubes
Lecteur réseau Lumin S1 (deuxième génération)
Enceintes Grand Cru Horizon et Amphion Argon 3S
Câbles de modulation : Esprit Eterna, et Goldmund Lineal
Câbles secteur Nordost et barrette Supra
Câbles enceintes : Esprit Eterna

Spécifications

  • Puissance : 2x150 W sous 8Ω et 2x300 W sous 4Ω
  • Alimentation : transformateur torique 550VA ultra faible bruit
  • Connectique : 5 entrées Ligne, 1 Phono MM, 1 Bypass, 1 AV, 1 sortie jack 3.5 mm casque, 1 sortie pre-out
  • Sensibilité en entrée Ligne : 440 mV-140W/8Ω
  • Prise antenne Bluetooth : SBC et AptX
  • Réponse en fréquence  : < 3 Hz - 100 kHz à – 3dB
  • Gain : 37,5 dB (Pré-amp & amplification)
  • Rapport signal/bruit : > 90 dB (Ligne)
  • Distorsion harmonique totale (THD) : < 0,005% 1 kHz – 8Ω
  • Impédance en entrée : 47 kΩ
  • Dimensions : 432 x 102 x 380 mm (LxHxP)
  • Poids : 14 kg
  • Prix : 1600 € (finition noir et argent)

Notre avis

  • Qualité de fabrication : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
  • Design/finition : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile griseetoile grise(3/5)
  • Fonctions/équipement : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)
  • Ergonomie : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile grise(4/5)
  • Performances sonores pures : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
  • Musicalité : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile griseetoile grise(3.5/5)
  • Intérêt : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)



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