Test NAD C700 : un ampli Hifi/streamer tout-en-un au format mini, mais aux fonctions maxi
Véritable centre audio, le NAD C700 se veut un produit ultra polyvalent et réunificateur. Allant de la lecture réseau jusqu'à l'amplification, cet appareil complet et compact risque fort de devenir un classique du genre grâce à un prix très contenu.
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NAD C700
Type : lecteur réseau / DAC avec ampli intégré stéréo
L'avis d'ON-mag : (5/5)
Prix de lancement : 1 600 €
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Pas extra luxueux mais élégant, petit et multitâche
Dernier rejeton de la petite famille tout-en-un de NAD, le C700 n'est évidemment pas aussi ambitieux que son grand frère NAD M10 V2, deux fois plus cher, ou que le NAD M33 à 5500 €. Pourtant, il ne sacrifie aucun point clé.
Sa "simplicité" se retrouve certes sur le plan technique, mais elle concerne avant tout la forme et l'ergonomie. En effet, ce NAD C700 se présentant tout en épure est presque dépouillé : pas de signe extérieur de richesse, d'envolée stylistique, de luxe dans les matériaux. Au contraire, il donne l'impression que NAD a optimisé la forme, éliminé le superflu, afin de se concentrer sur la compacité et la connectivité.
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À ce titre, ce lecteur ressemble davantage à un produit moderne type smartphone, plus premium que véritablement luxueux ou vintage. L'avantage principal du NAD C700 est clairement sa compacité (218 x 96 x 266 mm) et son poids allégé (4,8 kg). Malgré cette simplicité, un bel écran indicatif en couleur est présent en façade.
Néanmoins, impossible d'échapper au côté spartiate de l’appareil, du moins au niveau des commandes qui s’étendent en façade. Hormis une large molette de volume/sélection et les deux boutons de navigation, la façade est totalement dépouillée. L'écran est bien plus petit que celui du M10 et non tactile. De plus, les boutons ne permettent pas d'aller plus loin qu'une simple navigation ou une sélection de l'entrée. Beaucoup de fonctions sont donc inaccessibles à partir de l'appareil seul. Une sobriété qui ne nous échappe pas, d'autant qu'aucune télécommande BluOS n'est livrée en standard. Tout, ou presque, repose sur l'application dédiée comme pour les amplis-streamers Sonos Amp ou Bluesound Powernode 2i (qui, eux, ne possèdent même pas d'afficheur).
À l'inverse, difficile de faire plus complet en matière de connectique. La marque permet, sur ce point, de couvrir véritablement tous les besoins classiques, de la musique en réseau jusqu'aux enceintes. En plus de la compatibilité réseau (Ethernet et WiFi), le NAD C700 possède des entrées numériques HDMI eARC, Bluetooth, RCA (coaxiale) et Toslink (optique), ainsi qu'une entrée USB-A pour la lecture de supports de stockage externes. En analogique, l’appareil est pourvu de deux entrées Ligne sur RCA, une sortie RCA préamplifiée et une sortie subwoofer.
Un vrai petit ensemble multimédia, auquel il manque tout de même une sortie casque et un étage de préampli phono. De son côté, le M10 V2 dispose également de quelques raffinements supplémentaires, comme l'intégration de la correction acoustique Dirac.
BluOS, AirPlay, Spotify Connect, Bluetooth… Presque tout
Propulsé par le système de lecture et gestion audio multiroom BluOS de Bluesound (qui fait partie du même groupe que NAD), le C700 autorise, grâce à une application sur smartphone et ordinateur, un contrôle à distance plutôt efficace, empreint d'une dimension multiroom.
Si l'application en question n'est pas encore la plus optimisée du genre (car elle demeure un peu austère), elle se révèle simple et didactique à l'usage. Difficile de perdre l'utilisateur lors du premier appairage réseau, encore que quelques bugs (légers) soient apparus, causés dans notre cas par la connexion à un nouveau réseau.
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Une fois cette configuration effectuée, tout fonctionne comme sur des roulettes. BluOS assure une prise en charge complète des services de musique en ligne et des fichiers audio disponibles sur le réseau local. La gestion du multiroom n'atteint toutefois pas ce que propose Sonos en la matière et les réglages sonores sont tout de même limités.
Relevons également une compatibilité AirPlay 2 et Spotify Connect, deux protocoles presque obligatoires sur un tel appareil. Sorte de Graal pour les audiophiles, la certification Roon Ready est également prévue, à l’occasion d’une future mise à jour. Enfin, dernier avantage du NAD C700, la présence d'une puce Bluetooth bidirectionnelle. Le C700 peut agir en tant que récepteur AptX, mais également en tant qu'émetteur, afin d'envoyer le signal sur un casque par exemple.
2 x 80 W de polyvalence
On s'attend rarement à voir un amplificateur intégré dans un appareil compact déjà si complet et abordable. Et pourtant, NAD a pris tout ce que la technologie Classe D autorise en matière de réduction de taille et annonce une puissance de 80 watts RMS par canal, que ce soit sous 4 ou sous 8 ohms. Pour ce faire, le constructeur s'appuie un module d'amplification "hybride" de chez Hypex, certainement le grand classique UcD102.
Soyons sans détour, la recette marche parfaitement, même s’il ne s’agit pas de la plus haut de gamme du genre. L'ensemble, du lecteur à l'amplificateur, en passant par le DAC (un peu vieillissant) ES9010 d'ESS, nous livre des prestations sonores équilibrées et très bien adaptées à des enceintes Hifi classiques (pas trop énergivores).
Pas de coloration ni de mollesse, la cohérence sonore est au centre de tout. Le NAD C700 a de la puissance à revendre, le tout sans jamais paraître dépassé. La technologie Hypex UcD102 n'affiche ici ni froideur ni imprécision, contrairement à ce que l'on peut entendre avec des amplificateurs en classe D plus anciens. Ce tout-en-un conserve l'ampleur du signal, la scène sonore est aussi bonne que sur un bon amplificateur analogique en classe A/B.
Bien sûr, il n'y a pas de miracle, l'appareil ne rivalise pas, notamment dans sa dynamique, avec ce qui se fait sur des amplificateurs en classe D haut de gamme, ni avec les meilleurs produits en classe A ou en classe A/B. Ce point se ressent, fort logiquement, une fois parvenu à haut volume. Difficile tout de même de lui reprocher quoique ce soit à ce niveau de prix.
En résumé
Avec le tout-en-un C700, plus simple que le M10 V2, NAD réussit la prouesse de conserver l'essentiel de ses forces, à commencer par son approche unificatrice et qualitative de la musique, le tout sans marcher sur ses plates-bandes. Ce mini ampli stéréo de 2 x 80 watts, équipé d'une connectique polyvalente et d'un lecteur réseau BluOS, est adapté à toutes les situations. Il ne trébuche sur aucun point de la chaîne sonore malgré son prix et quelques simplifications ergonomiques. Une vraie bonne affaire, qui n'atteindra ses limites qu'avec une tranche très exigeante d'utilisateurs.
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Spécifications
- Type : lecteur réseau / DAC avec ampli intégré stéréo
- Puissance : 2 x 80 W (4/8 ohms)
- Entrées numériques : HDMI eARC, S/PDIF RCA, Toslink, Bluetooth bidirectionnelle
- Entrées analogiques : 2x Ligne sur RCA
- Réseau : Ethernet et WiFi
- Sorties : RCA préamplifiée, caisson de basses, borniers haut-parleurs stéréo
- Compatibilité réseau : BluOS (intégré), Spotify Connect, AirPlay 2, Roon Ready (à venir)
- DAC ESS ES9010 avec prise en charge PCM 32 bits/ 192 kHz et MQA
- Amplificateur en classe D hybride Hypex UcD
- Dimensions : 218 x 96 x 266 mm
- Poids : 4,8 kg
- Prix : 1 600 euros
Notre avis
- Construction : (4/5)
- Fonctions : (5/5)
- Ergonomie : (4,5/5)
- Qualité sonore : (4,5/5)
- Musicalité : (4,5/5)
- Intérêt : (5/5)
Commentaires (15)
QUESTION un peu Hors Sujet, mais comme le NAD C700 dispose d'une entrée USB A, "comme tous les autres"....
J'en deduit que les clés que l'on branche dessus doivent être formatées en un FAT quelconque qui induit les limitations inhérentes aux FAT. Soit : limitations en volume, en arborescence, j'en oublie !
Et la question est : pourquoi aucun constructeur ne supporte le format NTFS ni les SSD ?
Ce sont pourtant les "standards du marché" pour ce qui est du monde Windows...
Je précise que ruralité oblige, mon débit ADSL est "fluctuant, tendance merdique" et qu'essayer de streamer en HD est vain. Déjà heureux quand je chope la qualité CD !
Alors que j'ai enregistré ma CDthèque sur mon disque et ai recopié le tout sur un adapteur USB contenant 512 Go. Bilan ce n'est reconnu ni sur mon ampli, ni sur l'autoradio de mon véhicule !
Quelqu'un pourrait il m'expliquer et/ou m'indiquer où trouver de l'info sur le sujet ? C'est un noble objectif camarades car je sera moins bête après.
Peace Audiophiles !
Pour formater sans les limitations inhérentes au format FAT, il faut formater en exFAT la majeur partie des constructeurs reconnaissent se format.
Les SSD sont reconnus par beaucoup de constructeurs c’est plus le NTFS qui est moins bien reconnu , moi j’en utilise sur mon lecteur réseau (CXN V2 et aucun problème).
Riche idée pour le gramophone, certains pourront ressortir leur collection de shellac. :-).....
Bonjour Anonyme,
une sortie de tel type ne serait pas bien vue, ce serait favoriser la copie pirate et de la perte d'argent.
Bonjour OUAM,
Plusieurs réponses a ce souci en voila quelque unes:
1- Comme cité dans votre commentaire, il y a le système de formatage de la clé, beaucoup justement ne reconnaissent pas le NTFS.
2- Le format dans lequel a été convertit la CDthèque. Sur la prise USB du système audio d'un SUV de marque roumaine, sur une vielle clé USB (2G), les morceaux avait été converti en aac, ils n'ont pas été reconnu, par contre en MP3, pas de soucis.
3- La taille de la clé USB, peut être aussi un soucis, privilégier une clé de plus petite taille (on trouve des 16 G pas trop onéreuses), et autre conseil une clef de taille mini peut aussi présenter l'avantage de ne pas dépasser de trop de l'auto-radio et éviter ainsi un coup qui lui serait fatal.
PS: No problemo
bon, une mauvaise manip et hop, enroulée la bande dans le mecanisme !
envolés les morceaux préférés....
C'est vrai que l'on s'emm...bêter beaucoup moins au précédent millénaire avec la K7, qui elle aussi comme le vinyle fait un retour. Mais pour faire un copie ou une compile, c'était quand même bien compliquer, entre le réglage du bias , du niveau d'enregistrement, en Dolby B ou C, ne pas oublier de choisir 'Metal' ou 'Chrome', faisons impasse sur les 'Normal'. Pour ceux qui n'avait pas peur ils pouvait graver des '120', bien que les '90' suffisait, mais a risque et péril, avec une USB de 8G, on peut en faire de la route, avec les K7 il fallait partir avec une demi-douzaine, qui aimait la chaleur. Et surtout le nombre de fois que la transformation en Hulk, quand la bande etait bouffe par le walkman®. Aucun regret de la K7.
Je me souviens avoir beaucoup "Hulké" avec les 120 qui étaient vraiment au top pour se dérouler à l'intérieur du lecteur... Quand j'achetais un 33 tours, la 1ère chose que je faisait était une copie sur K7 avant qu'il ne s'use à force de passer et repasser. Je suis venu à bout de 2 exemplaires du live des Stones "GYYYO" et du live at Leeds des Who ! Avec une platine que je faisait regler 2 fois l'an avec changement du stylet et/ou de l'ensemble cellule + stylet. Peace Audiophiles.
Merci à tous pour les tuyaux sur la compatibilité des clés USB. Je vais creuser du côté mémoires flash si ça pouvait réellement contourner les limitations de volumes ah que ce serait mââgique.