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Test COS D10 : DAC, préampli stéréo et ampli casque évolutif tout en pureté audiophile High-End

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COS Engineering est une société taïwanaise fondée par trois amis audiophiles purs et durs en 2014. Son point de départ a été la conception d'un convertisseur Hifi très haut de gamme, avec système de filtrage et suréchantillonnage propriétaire, le COS D1. L'appareil a ensuite été décliné en deux modèles plus abordables, les D2 et H1. Puis il a donné naissance au modèle hybride D10, dont nous testons ici la version V2. Le COS D10 est à la fois un DAC stéréo (convertisseur), un préampli Hifi et un ampli casque. Il peut en outre évoluer en recevant une carte streamer (comme sur la version que nous avons testée) et un préampli phono RIAA universel.

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COS D10

Type : DAC, préampli stéréo et ampli casque, modules streaming et phono en option
L’avis d’ON-mag : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile demi orange (4,5/5)

Prix : 5400 € (module streaming : 1080 € ; module phono : 840 €)

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Le COS D10 est une électronique dont il se dégage immédiatement un sentiment audiophile haut de gamme. Il est doté d'un double coffret, composé d'un châssis en tôles habillé de panneaux de plusieurs millimètres d'épaisseur d'aluminium usiné en finition microperlée. Une télécommande, en aluminium également, l'accompagne. Très épurée, elle ne comporte que six touches et un minimum d'inscriptions. Les commandes en façade de l'appareil sont encore plus épurées. Elles se résument à une seule grosse molette sans aucune inscription. Cette molette est multifonction. Une pression longue permet d'allumer ou d'éteindre le COS D10. Une pression courte change la source. Une rotation dans le sens horaire ou antihoraire augmente ou diminue le volume. On ne peut imaginer plus simple et évident d'utilisation que ce préampli/DAC.

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L'appareil n'en demeure pas moins multitâche, doté d'un équipement assez riche et, qui plus est, évolutif. Sur sa façade, à côté de son afficheur, se trouvent trois prises casques : une XLR quatre broches et deux XLR/jack 6,35 mm à trois broches. À l'arrière, on dispose d'entrées audionumériques dans tous les formats : optique Toslink, coaxiale sur RCA, USB-B, AES/EBU sur XLR et I2S sur HDMI. Deux entrées analogiques, sur RCA et XLR, complètent la panoplie. Les sorties préampli sont également doublées, sur RCA et XLR.

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Un emplacement est prévu pour un module phono additionnel. Il s'agit d'un module réellement haut de gamme dans sa conception, comportant des sélecteurs pour ajuster le gain, la charge et la capacitance afin d'être compatible avec tous types de cellules MM ou MC.

Le module de streaming audio enfichable, présent sur la version du COS D10 que nous avons reçue, utilise une carte mconnect de Conversdigital (référence CDMCM-210). Dotée d'une liaison Ethernet et fournie avec dongle WiFi, elle comprend le format MQA et répond aux protocoles DLNA/UPnP, Spotify Connect et Roon. Son application de pilotage éponyme donne accès aux webradios, à Deezer, Qobuz et Tidal ainsi qu'à la lecture de fichiers depuis le cloud stockés sur Dropbox ou OneDrive. La résolution en lecture peut monter jusqu'à 24 bits/192 kHz.

Une belle électronique audionumérique de pointe réalisée avec un soin méticuleux

Le COS D10, dans sa version de base sans module de streaming ni module phono, coûte déjà 5400 €. C'est une belle somme et l'on peut naturellement se demander ce qui la justifie. La réponse se trouve dans les circuits de l'appareil qui intègrent beaucoup de matière grise audiophile, mais aussi des composants haut de gamme et sont le résultat d'un assemblage très méticuleux.

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Le COS D10 dispose de deux étages d'alimentation, un pour le numérique avec un transformateur encapsulé et un autre pour l'analogique doté d'un gros transformateur toroïdal noyé dans de la résine. En amont est présente une section blindée de filtrage du courant secteur.

L'étage de traitement numérique s'appuie sur carte enfichée (ce qui permettra d'éventuelles évolutions) réalisant un suréchantillonnage jusqu'à 176,4 ou 192 kHz à partir d'un processeur Texas Instruments (OMAP-L138B) selon un algorithme propre à COS. Il comporte une mémoire tampon (buffer) désactivable et effectue une resynchronisation (re-clocking) afin de réduire le jitter.

Ensuite, les circuits sont réellement symétriques du début jusqu'à la fin. La conversion pour chaque canal se fait par une puce Texas Instruments Burr-Brown de plus haut grade (PCM1792A, 24 bits/192 kHz, 132 dB de rapport signal/bruit !). Cette puce travaille en mode différentiel associée à un réseau d'amplis Op spécifique à COS et avec un filtrage de type RIF (ou FIR en anglais) à pente douce, choisi par les concepteurs de la marque pour sa stabilité indéfectible.

Les sorties casque sont alimentées par des modules d'amplification National Semiconductor à très faible bruit et distorsion (LM49990) pouvant piloter des modèles jusqu'à 600 Ω. Les sorties préampli utilisent des amplis Op du même type et du même fabricant (L49990).

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Le contrôle de volume se fait en analogique sur 140 pas de 0,5 dB (de -63,5 à +6 dB), par le biais de réseaux de résistances commutées. On note la présence de systèmes d'isolation galvanique ainsi que d'une flopée de relais Nexem Japan, de condensateurs au polypropylène, de résistances à faible tolérance. Tout a été pensé et optimisé dans les moindres détails. Voyons maintenant si cela porte ses fruits en matière de restitution sonore.

Une restitution sonore tout en finesse et délicatesse

Le COS D10 peut servir de source en tant que DAC et streamer à un ampli Hifi intégré. Mais il est surtout indiqué pour attaquer un ou des blocs de puissance séparés puisqu'il a la fonction de préampli stéréo. Il est également en mesure de piloter directement des enceintes actives comme par exemple des Genelec ou des ATC haut de gamme.

À l'écoute, le COS D10 se démarque immédiatement par ses prestations sonores de haut rang. En termes de définition, qualité des timbres, dynamique fine, on est ici dans un tout autre registre que celui des lecteurs connectés tels le Silent Angel Bremen B1 ou le Taga Harmony TWA-10B. Les performances sont nettement plusieurs crans au-dessus. La différence entre des morceaux de musique compressés, en vraie qualité CD-Audio ou, mieux encore, en Hi-res sans perte (Lossless) est audible. Le COS D10 n'en est pas pour autant un appareil démonstratif. Au contraire, il est toujours dans la mesure, la finesse et l'excellence. Rien ne semble artificiel. Avec lui, on se met à redécouvrir des morceaux que l'on croyait déjà très bien connaître. Certaines lignes mélodiques, petits effets de réverb, petits bruits d'instrumentistes apparaissent au grand jour. Le COS D10 est d'un haut pouvoir de résolution. À ce titre, il peut être un très bon outil de travail pour les ingénieurs du son. Chaque petit détail d'un enregistrement ressort avec beaucoup d'acuité et informe sur les techniques de prise de son ou de mixage utilisées. Heureusement, cela ne se fait pas au détriment de la musicalité. Le son n'est pas froid, pas chirurgical, pas haché. L'équilibre tonal est globalement assez clair et pourrait avoir une once de virulence supplémentaire dans l'infragrave. Mais la restitution est particulièrement naturelle, fluide, sans stress. L'aigu est d'une grande transparence, file très haut tout en restant d'une grande douceur et délicatesse.

L'écoute au casque confirme ces impressions. L'étage d'amplification dédié est de qualité, capable d'alimenter avec maestria des casques énergivores et très exigeants. Le COS D10 délivre une image stéréophonique d'une rare précision. Il est transparent, misant sur la neutralité, la définition, la délicatesse et la justesse tout en sonnant de façon très harmonieuse.

En conclusion

Le COS D10 est une électronique Hifi résolument haut de gamme qui cumule de nombreux bons points. Sa conception luxueuse qui ne laisse rien au hasard, ses performances du meilleur niveau, sa restitution sonore extrêmement précise et harmonieuse en font un pilote de choix pour un système stéréo sans concession avec des enceintes actives par exemple. Dans sa version de base, jouant à la fois le rôle de préampli Hifi, de DAC et d'ampli casque, il est déjà particulièrement bien équipé. Avec ses modules optionnels de streaming audio et de préampli phono universel, il est en mesure de répondre à presque tous les besoins. Son caractère évolutif et modulaire est en outre un gage de durabilité.

Le COS D10 décortiqué par ON-mag

>>> À LIRE ÉGALEMENT : TOUS NOS TESTS DE CONVERTISSEURS ET D'AMPLIS CASQUE

Spécifications

  • Type : DAC, préampli stéréo et ampli casque, modules streaming et phono en option
  • Entrées numériques : optique Toslink, coaxiale sur RCA, USB-B, AES/EBU sur XLR, I2S sur HDMI
  • Conversion : jusqu'en 24 bits/192 kHz et DSD256
  • Entrées analogiques : 2x Ligne sur XLR et RCA
  • Sorties analogiques : 2x préampli sur XLR et RCA, 2x casque sur XLR-3/Jack 6,35 mm et XLR-4
  • Module streaming optionnel : mconnect avec prise Ethernet et dongle USB/WiFi
  • Module phono optionnel : gain (40, 50, 60 dB), charge (10 ohms à 47 kohms) et capacitance (0 à 750 pF) ajustables
  • Dimensions : 41,5 x 10 x 28 cm
  • Poids : 10 kg
  • Prix : 
    - COS D10 : 5400 €
    - Module streaming : 1080 €
    - Module phono : 840 €

Site web du constructeur : www.cosengineering.com

Notre avis

  • Construction : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile demi orange (4,5/5)
  • Équipement : etoile verteetoile verteetoile verteetoile verteetoile demi verte (4,5/5)
  • Performances : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile demi orange (4,5/5)
  • Musicalité : etoile verteetoile verteetoile verteetoile verteetoile demi verte (4,5/5)
  • Intérêt : etoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile orangeetoile demi orange (4,5/5)



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