Test Octavio AMP : un amplificateur connecté, compact et abordable, à la qualité sonore surprenante
Équivalent des Sonos Amp ou Bluesound Powernode, l'Octavio AMP de la marque française éponyme est un amplificateur connecté/multiroom, compact et plutôt abordable. Un appareil qui a tout pour plaire, mais qui se frotte tout de même à une concurrence certes réduite mais néanmoins sérieuse. Voyons comment il arrive à tirer son épingle du jeu.
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Octavio AMP
Type : lecteur réseau avec fonction DAC et ampli stéréo intégré
L'avis d'ON-mag : (4,5/5)
Prix de lancement : 700 euros avec adaptateur 24 V, 750 euros avec adaptateur 32 V
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Format mini, presque premium
À défaut de mettre une claque, le châssis de l'Octavio AMP est un bon mélange de sobriété dans le design et de fabrication quasi premium. Il bénéficie d’une petite enveloppe d'aluminium anodisé noir, plutôt élégante et bien assemblée, mais surtout compacte et légère : 20 x 20 x 4 cm pour environ 1,2 kg. Les quelques pièces d'acier, à savoir les boutons et la molette de volume, apportent à l'ensemble une petite touche rutilante pas désagréable.
En détail, le châssis se présente sous la forme d'un cerclage central assez épais, complété par deux plaques d'aluminium (dessus et dessous) assez fines. Le tout est tenu par un système de visserie assez simple, principalement camouflé derrière les pieds amortissants en caoutchouc. Notons que les flancs de l'appareil sont perforés sur une courte section, afin de mieux dissiper la chaleur.
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Si elle est très sérieuse, la construction n'est pas totalement exempte de défauts, bien que ceux-ci soient généralement mineurs. Pour citer les deux plus marquants : la molette de volume ballotte légèrement sur son axe (manque de fermeté) et le système de vissage des borniers manque de fluidité. Pour ces derniers, certains éléments de notre modèle de test se dévissent jusqu'au bout sans effort, quand d'autres deviennent bien plus résistants en approchant de la fin de la course.
Dans les entrailles de la bête, nous sommes surpris de découvrir une conception particulièrement propre. Les éléments sont parfaitement assemblés/soudés et les quelques câblages bien organisés entre eux. Seul le câble reliant la puce WiFi/Bluetooth AMPAK AP6256 à l'antenne nous paraît mal placé, puisqu’il est presque collé au dissipateur thermique.
Complet comme Linkplay avec un désir d'émancipation
Comme pour son module Stream (version 2022), Octavio se repose une fois de plus ici sur l'écosystème connecté/multiroom de Linkplay. De fait, l'expérience utilisateur reste très proche de celle offerte par le premier appareil de la marque, avec une prise en charge de la plupart des applications de streaming, une gestion multiroom certes un peu dépouillée mais efficace et surtout une compatibilité avec les protocoles AirPlay 2, DLNA, Spotify Connect et Tidal Connect.
L'application de base, Octavio, est un clone de Legacy Player (Linkplay), ce qui apporte une expérience complète mais pas spécialement agréable visuellement. Heureusement, Octavio met de plus en plus en avant sa nouvelle application Virtuose, toujours en phase bêta. L'interface de cette dernière est nettement plus agréable et plus engageante, signe que le constructeur français veut aller bien plus loin que ses nombreux concurrents également équipés en Linkplay. Toutefois, tout n'est pas rose, puisque des bugs de jeunesse demeurent ; nous n'avons par exemple pas réussi à associer l'Octavio AMP depuis Virtuose. Pour utiliser cette application, il a d'abord fallu appairer l'appareil depuis l'application Octavio.
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La taille (et la fonction) aidant, l'Octavio AMP possède une interface bien plus complète que le petit module Stream. Outre les deux entrées Ligne RCA, ce streamer dispose d’une entrée audionumérique optique, d’une sortie subwoofer, d’un port USB-A (pour un périphérique de stockage), d’une prise RJ45 et d’une antenne vissable pour ses modules WiFi et Bluetooth. Pour être parfait, il aurait fallu en supplément un étage phono et une prise HDMI eARC, mais difficile de se plaindre au vu du prix de l’appareil.
L'ergonomie est aussi épurée dans son principe que le design du produit nous le laissait entrevoir. L'indication de la source, par exemple, passe par une simple diode colorée. Ce principe permet de conserver une bonne lisibilité, mais demande un vrai temps d'adaptation. Plus ennuyeux, l'Octavio AMP ne donne aucune indication sur le réglage du volume, ne serait-ce qu'avec un système de Led cerclant la molette. Enfin, aucune télécommande n'est fournie avec l'appareil, tout reposant donc sur les applications dédiées.
On comprend bien évidemment que cette approche spartiate est en partie là pour conserver un tarif abordable.
Puissance et compacité ? Merci la classe D
Tout en pragmatisme, l'architecture interne de l'Octavio AMP repose sur un DAC Burr-Brown PCM1798, très correct bien qu’il ne soit pas de dernière génération, ainsi qu’un module d'amplification en classe D TPA3250 de Texas Instruments. Ce dernier est particulièrement intéressant, puisque sa puissance de sortie dépend de l'adaptateur (alimentation) externe utilisé. Octavio propose deux alimentations : l'une en 24 V, l'autre en 32 V pour 50 euros supplémentaires. Sous 24 V, la puissance annoncée est de 2 x 35 W sous 8 ohms et 2 x 65 W sous 4 ohms. Sous 32 V, nous passons à 2 x 60 W sous 8 ohms et 2 x 100 W sous 4 ohms.
À l'écoute, le pragmatisme technologique que nous pouvions soupçonner saute immédiatement aux oreilles ; Octavio a développé ici un appareil d'une rigueur sonore quasi parfaite. Sans que le module intégré soit aussi technique et puissant que les meilleurs de chez Hypex ou Purifi, l'amplification combine parfaitement musicalité et neutralité, pour un résultat détaillé et aéré, sans toutefois reproduire une scène sonore exagérément ample.
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Nos enceintes Acoustic Energy AE109, pourtant fougueuses dans le bas du spectre, ont clairement trouvé à qui parler. La maîtrise, mais surtout les petites nuances musicales, sont absolument irréprochables dans cette gamme de prix, ce qui fait du duo de puces DAC + ampli intégré à l'Octavio AMP une valeur vraiment solide, à la fois plus agréable et plus technique que le Sonos AMP à notre goût.
L'appareil évite aussi l'écueil d'une sonorité trop sèche ou trop métallique, ce qui arrive encore sur quelques amplificateurs en classe D. Ici, l'Octavio AMP nous rappelle en partie ce que pouvait délivrer le NAD C700, sa capacité de monter sans effort en puissance, sans débordement, mais pas sans âme.
En résumé
Sans être parfait, l'Octavio AMP est la preuve de la montée en puissance du constructeur français Octavio. Cet ampli connecté, compact, simple d'utilisation et porté par une connectique assez complète, est particulièrement réussi sur le plan sonore. Suffisamment puissant pour la grande majorité des enceintes (en particulier avec l'adaptateur 32 V), mais surtout très musical, il s'impose comme l'un des quelques appareils tout-en-un les plus petits et abordables du marché. Avec quelques raffinements ergonomiques et une application dédiée vraiment finalisée, ce serait un sans-faute.
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Spécifications
- Type : lecteur réseau avec fonction DAC et ampli stéréo intégré
- Puce réseau : Allwinner R328
- CPU ARM Cortex TM-A7 Dual-core 1,2 GHz
- Module réseau Linkplay
- DAC : TI Burr-Brown PCM1798. Compatibilité PCM 24 bits/192 kHz
- Module d'amplification : TPA3250
- Puissance de sortie (24V) : 2 x 35 W sous 8 ohms, 2 x 65 W sous 4 ohms, 1% de THD
- Puissance de sortie (32V) : 2 x 60 W sous 8 ohms, 2 x 100 W sous 4 ohms, 1% de THD
- THD : < 0,005% sous 1W
- Entrées : 1 RJ45 (Ethernet), 2 RCA stéréo, 1 prise optique toslink, 1 USB-A (stockage)
- Sorties : 1 prise pour caisson de basses, bornier vissable stéréo
- Assemblage et conception en France
- Dimensions : 20 x 20 x 4 cm
- Poids : 1,2 kg
- Prix : 700 euros avec adaptateur 24 V, 750 euros avec adaptateur 32 V
Notre avis
- Construction : (4/5)
- Application/Ergonomie : (4/5)
- Connectivité : (4,5/5)
- Qualité sonore : (5/5)
- Musicalité : (4,5/5)
- Intérêt : (4,5/5)
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