Test Bowers & Wilkins PX8 : le plus abouti des casques nomades d'ultra luxe ?
Présenté en même temps que le prestigieux PX7 S2, le casque nomade Bowers & Wilkins PX8 constitue une version encore plus exclusive. Ici, l'aspect premium du premier modèle laisse place à un luxe authentique et à une légère amélioration sonore. Un raffinement à la hauteur des prétentions pécuniaires (700 euros contre 430 euros) ? C'est ce que nous allons voir.
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Bowers & Wilkins PX8
Type : casque Bluetooth à réduction de bruit active
L'avis d'ON-mag : (5/5)
Prix : 700 euros / 800 euros (édition 007)
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L'excellence à maturité
Sans s'éloigner de la formule initiée sur le PX7 S2, le casque sans fil et à réduction de bruit B&W PX8 nous montre ce que peut faire le constructeur avec un budget encore plus conséquent. C'est simple, le PX8 est sans doute le casque le plus luxueux de l'univers nomade, même en prenant en compte de sacrées références. Le Focal Bathys est lui aussi un casque premium, mais les matériaux employés n'ont rien de comparable. L'Apple AirPods Max met en avant un assemblage irréprochable, tout en étant moins luxueux. Le Mark Levinson No. 5909 utilise plus de plastique. Son plus sérieux adversaire en la matière est probablement le H95 de Bang & Olufsen, magnifique création de cuir et d'aluminium. Ce dernier ne s'incline face à son rival que sur la finition, encore plus soignée chez B&W.
En effet, le Bowers & Wilkins PX8 est le genre de casque tout simplement irréprochable sur la forme. S’il arbore un design général très proche de celui du PX7 S2, B&W le libère des derniers éléments en plastique, optant pour une surabondance de matériaux nobles. Les coques sont en aluminium anodisé et leur cerclage incliné est recouvert de cuir nappa. Le reste de la structure est au diapason : branches (yokes) en aluminium anodisé et sellerie (coussinets et bandeau) en cuir nappa. Cette démonstration de luxe se déploie sans concéder aucun errement au niveau des finitions et sans alourdir le casque, qui pèse 320 g sur la balance.
Ainsi, malgré son apparente densité, le B&W PX8 est-il léger et très confortable. Le bandeau est suffisamment rembourré pour ne pas appliquer trop de pression sur le crâne, le serrage est contenu, et les coussinets des oreillettes sont très doux.
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Une seule chose détonne dans cette présentation : la housse de transport. Celle-ci est tout simplement identique à celle du casque PX7 S2, à savoir une mallette rigide habillée de tissu, loin de celle en aluminium qui accompagne le B&O H95.
Même expérience ergonomique, isolation phonique en léger progrès
Si la forme du PX8 est un véritable régal, son ergonomie ne présente aucune évolution par rapport à celle des autres casques nomades de la marque. La navigation et le contrôle de volume reposent toujours sur un ensemble de boutons. Cette recette est simple et éprouvée à défaut d’être moderne. Le constructeur a notamment eu la bonne idée de conserver la surface texturée du bouton central (lecture/pause/navigation), ce qui permet de ne jamais s'embrouiller dans les commandes. Reste que, hormis la présence d'un détecteur de port, rien ne fait du PX8 un modèle ergonomiquement avancé.
Cette remarque s'étend à l'application dédiée Bowers & Wilkins Music sur smartphone, qui s'illustre par sa clarté, mais surtout par son côté épuré. En effet, si tous les réglages et fonctions sont clairement affichés, rendant la navigation simplissime, ceux-ci sont trop peu nombreux. Assez symptomatiques de ce choix, les réglages sonores se limitent à un ajustement des basses et des aigus.
Le plus gros reproche que nous pourrions adresser à un casque vendu à ce tarif est l'absence de prise jack, ce qui rend impossible son utilisation en mode passif (éteint). À l'inverse, sa connectique USB-C lui permet, outre la recharge, de se raccorder à une interface numérique USB (en 24 bits) ou à une sortie jack, via son câble jack 3,5 mm vers USB-C (fourni). Bowers & Wilkins oblige, le PX8 prend en charge les codecs Bluetooth Qualcomm les plus modernes, AptX Adaptive en tête, tout en ignorant le LDAC de Sony.
La base technologique du casque rejoint clairement celle du PX7 S2, c'est pourquoi son isolation phonique est proche. Elle n'est pourtant pas totalement identique. En effet, si la réduction de bruit dans les basses fréquences bénéficie du même traitement, le PX8 paraît légèrement prendre l'ascendant sur l'isolation passive (à partir des 500 Hz – 1 kHz), sans doute grâce à ses coussinets différents. Sur ce plan, nous avons un casque qui n'atteint pas le niveau de réduction de bruit stratosphérique d'un Sony WH-1000Xm5, mais dépasse sensiblement les Focal Bathys et B&O H95.
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L'endurance est une autre de ses forces, puisque l’autonomie oscille entre 30 h (avec ANC sous codec AptX Adaptive) et presque 45 h (sans ANC avec codec AAC).
Puissance Bowers & Wilkins, encore plus maîtrisée
De prime abord, B&W ne semble pas transcender l'expérience sonore. Ici, le constructeur utilise toujours des transducteurs dynamiques de 40 mm, mais il délaisse son iconique membrane en bio-cellulose pour un mystérieux dôme en carbone.
Une fois sur les oreilles, ce casque montre une personnalité sonore très proche de celle du PX7 S2, mais qui profite d'une meilleure qualité technique. En effet, le Bowers & Wilkins PX8 propose un son au moins aussi puissant et ample, avec des basses en avant, mais fait preuve de plus de maîtrise et d'un meilleur niveau de détails. Cela est particulièrement vrai dans les extrêmes, fréquences dans lesquelles le nouveau transducteur présente des atténuations de notes plus franches et une gestion des transitoires améliorée.
Malgré son côté très énergique et franchement rond, le PX8 ne déborde jamais, il sait chercher de la nuance en toutes circonstances, même sur les morceaux de musique très complexes. Il peut tout de même être utile d'abaisser les basses d'un cran dans l'application, afin d'équilibrer l'écoute sans perdre en qualité.
Si son caractère batailleur est évident, ce casque parvient à distiller une sonorité suave lorsque cela est nécessaire, particulièrement sur les genres chaleureux comme le Jazz.
À l'image des basses, les hautes fréquences, marquées par quelques pics et oscillations, profitent elles aussi de la nouvelle membrane des transducteurs. Les quelques traces de brillances du petit frère sont ici presque intégralement gommées.
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La scène sonore reste proche de celle du PX7 S2, c’est-à-dire profonde et cohérente, avec une très belle séparation des instruments, à défaut de posséder une ampleur magistrale. Sur ce plan, le Bathys de Focal est bien plus proche d'un vrai casque de salon. Le PX8 est entre deux eaux, car il se permet d'être très au-dessus de la moyenne des casques nomades, sans briser le plafond de verre qui le sépare d'un imposant casque Hifi.
De fait, ce modèle reprend à son compte les améliorations sonores du PX7 S2, sa grande polyvalence, en optimisant tous les éléments au maximum. Les différences ne sont pas immenses et ne justifient peut-être pas les 270 euros d’écart, mais n'en restent pas moins notables.
En résumé
Véritable démonstration de savoir-faire, le casque sans fil et antibruit PX8 de Bowers & Wilkins est probablement le casque nomade luxueux le plus abouti du marché. Son degré de finition, sa maîtrise technologique ainsi que sa qualité et ses performances sonores en font l'un des rares casques du genre sans réel défaut.
Le Bowers & Wilkins PX8 sur le banc de mesure
Réponse en fréquence (non compensée en bleu) du PX8. Le casque affiche toujours une accentuation dans les basses et un caractère moins sombre que les précédents casques PX7 (premier du nom) et PX.
Ci-dessus, la mesure de la réduction de bruit. En vert, avec ANC. En marron, l'isolation passive. En bleu, le mode transparence.
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Spécifications
- Type : casque Bluetooth à réduction de bruit active
- Transducteurs de 40 mm avec dôme carbone
- Puce Bluetooth 5.2
- Codecs audio supportés : SBC, AAC, AptX, AptX HD, AptX Adaptive
- Autonomie annoncée : 30 h avec ANC
- Port USB-C : recharge et entrée audio
- Compatibilité 24 bits/96 kHz via USB-C
- Poids : 320 g
- Finitions : noir, beige clair, édition spéciale 007 (pour les 60 ans de la franchise James Bond au cinéma)
- Inclus : mallette de rangement rigide, câble USB-C vers USB-C, câble USB-C vers jack 3,5 mm
- Prix : 700 euros pour l'édition standard, 800 euros pour l'édition 007 (version testée)
Notre avis
- Construction : (5/5)
- Confort : (4,5/5)
- Ergonomie : (3,5/5)
- Isolation phonique : (4,5/5)
- Autonomie : (5/5)
- Qualité sonore : (4,5/5)
- Musicalité : (5/5)
- Intérêt : (5/5)
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