Skip to main content
PUBLICITÉ

Test Dual CS 429 : une platine vinyle automatique d'esprit réellement Hifi ?

Dual est une marque historique du secteur de la platine vinyle, née en Allemagne, en Forêt Noire. Ses origines remontent à 1907 avec le gramophone. Après avoir erré entre diverses mains et changé plusieurs fois de nationalité durant près de quatre décennies, elle avait presque totalement disparu des radars de la Hifi. Mais depuis 2022, elle est à nouveau allemande, retrouve une certaine légitimité et fait son grand retour. Nous pouvons l'apprécier avec son modèle CS 429, prêt à l'emploi et totalement automatique.

Dual CS 429

Type : platine vinyle automatique à entraînement par courroie
L’avis d’ON-mag : etoile verteetoile verteetoile verteetoile verteetoile grise (4/5)
Prix au moment du test : 650 €

>>> ACHETER EN LIGNE, TROUVER LA MEILLEURE OFFR pour la Dual CS 429

LA SUITE APRÈS LA PUB

>>> RETROUVEZ TOUS NOS TESTS DANS NOS GUIDES ET MAGAZINES EN LIGNE

Chez Dual, la CS 429 se place en troisième position en partant de l'entrée de gamme. En dessous d'elle, il y a la CS 329 (399 €) qui est une platine automatique et la CS 418 (550 €) qui est une platine manuelle.

La Dual CS 429 est fabriquée en Chine, comme beaucoup de platines de sa catégorie. Mais dès le premier contact, elle se différencie des modèles très abordables, commandés à des usines asiatiques, sur catalogue, sans réel travail de conception de la part de la marque. Les nouveaux dirigeants de Dual déclarent que leurs platines sont conçues en Allemagne et affichent l'ambition d'avoir un contrôle très précis de leur production même si celle-ci est en grande partie délocalisée.

Dual CS 429 test ON mag 2

Des imperfections, mais une approche qualitative

La Dual CS 429 n'est pas parfaite. Sur l'exemplaire que nous avons reçu pour test, nous avons noté des approximations sur l'usinage du plateau, très légères, mais visibles à l'œil nu. Le système de blocage de l'axe dans son logement était un peu trop serré, nécessitant une phase de rodage mécanique pour parvenir à un mouvement bien huilé. La rotation n'était pas totalement silencieuse. Un discret bruit de roulement restait audible en collant l'oreille à la platine (son coupé). Cependant, on est ici déjà très loin des habituelles platines automatiques, généralement premier prix, conçues comme des gadgets sans réelle vocation Hifi.

LA SUITE APRÈS LA PUB

La base de la Dual CS 429 n'est pas pleine, mais ne sonne pas creux. Haute d'environ 55 mm, construite en panneaux de médium de 16 mm et comportant de nombreux renforts, elle donne une bonne sensation de densité. Ce n'est pas une frêle coque en plastique. Ses gros pieds en élastomère souple avec de petits picots lui apportent en outre une bonne isolation face aux perturbations vibratoires extérieures.
Le plateau en aluminium n'a pas de traitement amortissant particulier, mais il est relativement large et pas trop léger, surmonté d'un épais couvre-plateau en matière caoutchouteuse.

Surtout, le bras de lecture semble spécifique à Dual. Il paraît de bien meilleure qualité que ce que l'on trouve sur les classiques platines automatiques d'entrée de gamme. De type droit, il est constitué d'un solide tube en aluminium, monté sur pivot à roulement à billes et doté d'un contrepoids à bague graduée facilitant grandement le réglage de la force d'appui. Son porte-cellule amovible en métal et à verrouillage à baïonnette est livré avec une cellule Ortofon 2M Red (d'une valeur de 100 €), déjà en place, plus ambitieuse que les "petites" Audio-Technica qui équipent beaucoup de platines concurrentes.

Les éléments du mécanisme gérant les automatismes sont en acier et en plastique. Ils semblent d'une robustesse et d'une fiabilité correctes. De même, les commandes montées sur une plaque en métal à l'avant et les circuits internes, comportant un préampli phono MM, inspirent le sérieux.

Dual CS 429 test ON mag 3

Le confort des automatismes allié à un son de qualité

Pour la première mise en route de la Dual CS 429, il est nécessaire de mettre en place le plateau, la courroie d'entraînement, le couvre-plateau et le porte-cellule. Rien de trop compliqué ; les opérations d'installation sont grandement facilitées par la présence d'un contrepoids gradué, d'une cellule déjà montée et d'un préampli phono intégré. En utilisation courante, les automatismes sont fort appréciables. Il suffit de sélectionner la taille du disque (30 ou 17 cm) et la vitesse (33, 45 ou 78 tr/min) et d'appuyer sur "start". La rotation se lance et le bras se lève tout seul pour venir se placer au début du microsillon. En fin de lecture, le bras revient automatiquement en position de repos et la rotation s'arrête. Il en est de même si l'on appuie sur le bouton "stop" en cours de lecture. Les seuls bémols tiennent dans le niveau de sortie du préampli phono, un peu bas, et dans l'interrupteur, en forme de bouton poussoir, placé à l'arrière, ce qui n'est pas très pratique.

LA SUITE APRÈS LA PUB

À l'écoute, la Dual CS 429 fait preuve d'un très bon équilibre. La mise en perspective de l'image stéréophonique est très réussie. La scène sonore est très large, d'une certaine profondeur, tout en restant d'une bonne focalisation et d'une bonne stabilité. La réponse en fréquences est également relativement étendue, régulière et légèrement descendante. Contrairement à d'autres platines concurrentes utilisant une cellule Ortofon, la CS 429 privilégie la douceur et la sensation de matière. Ainsi, par exemple, notre album "Rio" de Duran Duran en édition limitée double vinyle, qui peut avoir un son assez raide et étriqué, prend ici plus de coffre et de punch. Les basses fréquences sont particulièrement bien détaillées et explorées. De même, sur l'album "If You Want" de London Grammar, en version double vinyle 45 tr/min, les notes les plus graves sont vibrantes et très profondes. Le rendu bénéficie d'une excellente assise dans le bas du spectre. Pour autant, cela ne se traduit pas par de la lourdeur et ne nuit pas à la sensation d'aération, car tout est propre et bien tenu. La tessiture sombre et les accents rauques d'Hannah Reid, la chanteuse de London Grammar, sont particulièrement bien mis en valeur sans que cela n'émousse (ou assez peu) les envolées vers les notes les plus aiguës.

En conclusion

La Dual CS 429 est une platine vinyle automatique d'une conception sérieuse et pas du tout bas de gamme. Livrée avec une bonne cellule Ortofon et disposant d'un préampli phono intégré, elle n'a pas une restitution ultra technique et pointue. Mais on l'apprécie tout autant pour son confort d'utilisation que pour sa restitution sonore douce, équilibrée, délivrant des graves profonds et bien tenus, des timbres élégants et aérés, une image stéréophonique ample.

La platine vinyle Dual CS 429 décortiquée par ON-mag

>>> À LIRE ÉGALEMENT : TOUS NOS TESTS DE PLATINES VINYLES

Spécifications

  • Type : platine vinyle automatique à entraînement par courroie
  • Vitesse de rotation : 33, 45 et 78 tr/min
  • Pleurage et scintillement : < ±0,08% (DIN)
  • Plateau : de 850 g et 30,5 cm de diamètre, en aluminium, avec couvre-plateau de 2,5 mm
  • Bras : droit, en aluminium, de 221,5 mm, avec fonctions "start" et "stop" automatiques, porte-cellule amovible, contrepoids rotatif gradué, cellule Ortofon 2M Red prémontée, pivot sur roulement à billes
  • Base : en MDF, avec revêtement vinyle noir façon bois et 4 pieds de 62 mm en élastomère
  • Accessoire fourni : câble RCA de raccordement avec fourche de masse
  • Dimensions : 435 x 145 x 367 mm (fermée), 435 x 400 x 415 mm (ouverte)
  • Alimentation : externe 12 V/2 A/24 W
  • Poids : 6,6 kg
  • Fabrication : Chine
  • Prix : 650 €

Site web de la marque : dual.de

Notre avis

  • Fabrication : etoile verteetoile verteetoile verteetoile verteetoile grise (4/5)
  • Équipement : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge (5/5)
  • Performances : etoile verteetoile verteetoile verteetoile verteetoile grise (4/5)
  • Musicalité : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise (4/5)
  • Intérêt : etoile verteetoile verteetoile verteetoile verteetoile grise (4/5)

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


Dual

PUBLICITÉ