Test enceinte connectée Yamaha MusicCast 200 : ovni sonore aux mille fonctions, qui ne craint que les basses
Presque inclassable, la Yamaha MusicCast 200 peut se définir comme une enceinte connectée, à laquelle viennent se greffer de très nombreuses fonctions. Un appareil haut de gamme (720 euros) qui fait presque tout… Mais le fait-il bien ?
Yamaha MusicCast 200
Type : minichaîne connectée tout-en-un
L'avis d'ON-Mag : (4/5)
Prix : 720 €
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Le réveil du futur, avec quelques vieilleries
Assez conservatrice sur la forme, la MusicCast 200 est dans la lignée des enceintes/minichaînes comme la Yamaha TSX-B232. Elle se présente comme un parallélépipède de 370 x 111 x 262 mm au châssis assez dense (4,59 kg), qui peut trouver sa place sur n'importe quelle étagère ou (grande) table de chevet. Ni vraiment triste ni réellement inspiré, le design est avant tout pensé pour être discret, afin de s'accorder avec la majorité des intérieurs. Inutile donc de chercher une déclinaison colorée, seules des versions blanche (celle que nous avons testée) et noire étant proposées à la vente.
Plutôt sérieuse, la conception de la MusicCast 200 brille davantage par la qualité de l'assemblage que par les matériaux employés, assez quelconques. À défaut d'espérer un châssis en aluminium et un large panneau supérieur en verre (ici en plastique très basique), nous aurions aimé voir un peu de tissu et quelques finitions métalliques.
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Notre seul gros reproche concerne le câble secteur, qui est soudé et non détachable, un véritable anachronisme à une ère d'écoresponsabilité. De fait, si avec la MusicCast 200 Yamaha rend une copie satisfaisante en tant qu'objet, plusieurs détails sont discutables, surtout au vu de son orientation premium.
Son atout ? Tout faire
À la fois simple et complexe à décrire, la Yamaha MusicCast 200 se définit avant tout comme une enceinte sans fil sous environnement connecté/multiroom MusicCast, mais qui aurait conservé toutes les fonctions d'un radioréveil ultra modernisé : lecteur CD en façade, entrée Ligne jack 3,5 mm, port USB pour la lecture de fichiers audio, tuner FM/DAB (avec antenne rétractable) et réveil/minuteur. Pour un raccordement sur casque audio, une sortie jack 3,5 mm est également présente.
Yamaha a surtout eu la brillante idée de ne pas tomber dans le modernisme par simple posture. Ainsi ces fonctions "à l'ancienne" sont-elles toutes pilotables depuis une télécommande (livrée) et à l’aide de touches tactiles placées sur le panneau supérieur. L'utilisation d'une application n'est donc pas obligatoire.
Tout simplement complète, la télécommande est presque indispensable, car elle reste le seul moyen d'accéder rapidement à toutes les entrées, aux fonctions sonores (volume, modes, etc…), à la navigation, ainsi qu'aux petits plus comme le réveil. À côté de ce bon accessoire, le panneau de commande passe pour une simple interface de secours, fonctionnelle mais limitée.
Plus difficile à juger, le minuscule - et très pixellisé - écran monochrome de la MusicCast 200 peut être qualifié sans exagérer d'antédiluvien. Nous comprenons évidemment le désir de Yamaha de conserver un afficheur semblable à celui d’un radioréveil, très peu énergivore, puisqu’il sera potentiellement allumé en permanence (pour l’affichage de l'heure), d'où ce dépouillement technologique. Néanmoins, un minimum d'efforts n'aurait pas été du luxe. En l'état, il est presque impossible de lire la moindre information à plus de deux mètres de distance, en particulier si on s’éloigne de l'axe.
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Bonus pour certains, mais faisant partie des fonctions principales pour d'autres, le réveil compte au nombre des petites choses qui permettent à cet appareil de se distinguer. La sonnerie est notamment configurable avec la télécommande et peut être associée à un son d'alarme classique, ou à une des entrées audio de l'appareil. Ultime petit plus, au centre de son panneau supérieur, la Yamaha MusicCast 200 accueille une discrète zone de charge par induction, pratique pour recharger son téléphone pendant la nuit.
Réveil connecté et multiroom
Atout primordial de la Yamaha MusicCast 200, la dimension connectée s'exprime à travers l'intégration dans l'écosystème éponyme (MusicCast). Grâce à sa compatibilité avec la plupart des applications de streaming et les protocoles connectés habituels (AirPlay 2, Spotify Connect, UPnP), elle se révèle une enceinte connectée très douée.
L'application dédiée parvient à être assez intuitive, mais surtout suffisamment fournie en réglages divers, particulièrement concernant l'ergonomie de l'appareil. Il ne manque ici que des ajustements sonores un peu plus poussés pour faire vraiment la différence par rapport à la concurrence. On peut aussi signaler que si la MusicCast 200 s'inscrit bien dans l'univers multiroom de Yamaha, toutes les fonctions liées à celui-ci ne sont pas débloquées. Il est notamment impossible d'activer les modes MusicCast Stereo (pour faire fonctionner plusieurs appareils semblables en stéréo) et MusicCast Surround (pour créer des canaux surround).
Enfin, Yamaha ne se moque pas non plus de nous sur la partie Bluetooth, permettant à l'enceinte de servir aussi bien de récepteur que d'émetteur, une fonction qui est loin d'être répandue chez la concurrence.
Les limites du format, mais un certain raffinement sonore
Malgré un prix élevé pour une enceinte connectée, la MusicCast 200 ne nous paraît pas, du moins en apparence, et malgré le discours du constructeur, d'une ambition sonore démesurée. L'architecture acoustique se résume à un montage stéréo deux voies, avec pour chaque canal un haut-parleur de basses/médiums de 8 cm et un tweeter de 25 mm, montés en configuration coaxiale (tweeter devant le woofer). Le tout est alimenté par une amplification stéréo de 2 x 25 W.
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À l'écoute, sa limite principale se retrouve logiquement dans le bas du spectre. Loin d'être anémique, cette gamme de fréquences est réglée un peu au-delà des capacités de la Yamaha MusicCast 200, d'où un singulier manque de finesse. L'énergie est là, mais la technicité est moyenne, d'autant plus en activant le mode Bass Booster. Le son n'échappe alors pas à un "effet de boîte", à savoir une sorte de congestion sonore.
Fort heureusement, le reste du spectre est déjà plus raffiné. Les médiums sont très bien équilibrés et suffisamment détaillés, tandis que le haut du spectre permet à cette enceinte d'exprimer une partie de son potentiel. Loin d'offrir une démonstration de Hifi, la Yamaha MusicCast 200 fait néanmoins preuve d'un bon niveau technique dans les aigus. Le son est ouvert sans être scintillant ou agressif, la scène sonore est cohérente à défaut de développer un véritable effet stéréo et la directivité est assez peu marquée. Sur les pistes sonores calmes, douces, l'ensemble parvient à particulièrement bien tirer son épingle du jeu.
En résumé
D’une polyvalence presque parfaite, la MusicCast 200 est inclassable, dans le bon sens du terme. C'est à la fois une enceinte connectée monobloc et une minichaîne tout-en-un avec lecteur de CD-Audio, tuner FM/DAB+ et fonction radioréveil. La recette serait idéale si cette création de Yamaha maîtrisait mieux son sujet dans les graves.
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Spécifications
- Type : minichaîne connectée tout-en-un
- Fonctions : enceinte connectée sous environnement MusicCast, lecteur CD, émetteur/récepteur Bluetooth, Tuner FM/DAB+, lecteur de fichiers local (clé USB), réveil, chargeur à induction
- Connectique : RJ45 (Ethernet), WiFi, port USB-A (lecture), sortie casque en jack 3,5 mm, entrée Ligne en jack 3,5 mm
- Compatibilité réseau : MusicCast, AirPlay 2, Spotify Connect, DLNA
- Interfaces de contrôle : application MusicCast, télécommande infrarouge (fournie), panneau tactile
- Architecture acoustique : 2 woofers basses/médiums de 8 cm, 2 tweeters de 25 mm
- Amplification : 2 x 25 W
- Dimensions : 370 x 111 x 262 mm
- Poids : 4,59 kg
- Déclinaisons : noir, blanc (version testée)
- Prix : 720 euros
Notre avis
- Construction : (4/5)
- Fonctions : (5/5)
- Ergonomie : (4,5/5)
- Qualité sonore : (3/5)
- Intérêt : (4/5)
Commentaires (9)
La puissance annoncé est de 2x25W, maissur lr site de la marque en téléchatgent le manuel utilisateur, les information fourni précise que c'est pour 6 ohm, à 1KHz, pour 10% THD, la puissance en Watt RMS devra etre moindre, bien moindre.
Sur le site il y a une photo, ou on appercoit mieux les haut parleur, c'est un peu dommage de les caché, ils sont plutot d'un bel effet.
Et le son est vraiment très bon pour ma part.
Idem pour un bureau, petit commerce, etc. qui veut sonoriser une pièce à coût raisonnable et une certaine qualité sonore ...