The Artist - Edition prestige

Note Artistique : (4/5)
Note Technique : (4/5)

Un film muet, en noir et blanc et format 1,33/1, hommage respectueux aux classiques hollywoodiens des années 20...

Infos

• Titre original : The Artist
• Support : blu-ray
• Genre : comédie, hommage
• Année : 2011
• Réalisateur : Michel Hazanavicius
• Casting : Jean Dujardin, Bérénice Béjo, Penelope Ann Miller, John Goodman, James Cromwell, Uggie (le chien)
• Durée : 1 h 40 mn 28
• Format vidéo : 4/3
• Format ciné : 1,33/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes son : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 musique
• Bonus : commentaires audio de Michel Hazanavicius, HD : Making of (33 mn 23), galerie de photos, bêtisier (2 mn 07), SD : enregistrement de la musique (15 mn 42) ; Copie DVD et CD de la musique
• Éditeur : Warner Home Video

Synopsis

La notoriété de George Valentin, grand acteur du muet, est éclipsée par celle d’une figurante, Penny Miller, propulsée au rang de star avec l’arrivée du parlant…

Galerie de photos

Commentaire artistique

La multitude de récompenses (5 Oscar, 6 César, 3 Golden Globes) et l’enthousiasme de l’accueil public célèbrent un film largement consensuel dont la vision procure le plaisir d’un spectacle soigné jusque dans les moindres détails. Le réalisateur Michel Hazanavicius a particulièrement peaufiné son hommage en s’inspirant de divers grands réalisateurs américains, et plus spécialement pour la forme sur le travail de F. W Murnau, tout en basant son récit sur la vie de Douglas Fairbanks ; le film que se projette George Valentin est d’ailleurs Le Signe de Zorro de l’acteur (1920) et c’est la réelle maison de Mary Pickford, épouse de Fairbanks, qui sert de décor à la scène. Entièrement filmé à Hollywood, avec une distribution américaine, le film bénéficie de la prestation parfaite du duo français Jean Dujardin et Bérénice Béjo, très à l’aise en avatars de D. Fairbanks et M. Pickford. La réalisation, habile à souhait, réussit brillamment une évocation toute en retenue qui ne s’autorise jamais l’excès du pastiche. Le succès populaire est néanmoins inattendu car les choix techniques de ce vibrant hommage aux films muets des années 20 constituaient pourtant un sérieux handicap pour les spectateurs actuels. Réaliser un film en noir et blanc, au format académique « muet » presque carré (1,33/1) et avec des dialogues sous forme d’intertitres et pour seul « bruitage » la partition lyrique de Ludovic Bource était à la base un pari plutôt risqué. En effet, si tous ces aspects s’expliquent par le respect absolu de la technique employée au temps du muet, y compris l’absence de zoom inconnu à l’époque, c’était aller à l’encontre de la forme actuelle d’un cinéma où la surenchère visuelle et sonore doit captiver l’audience la plus large. D’autant que le scénario développe une intrigue assez simple fondée sur le passage du muet au parlant, avec ses conséquences parfois cruelles sur la carrière des stars, un thème plusieurs fois abordé au cinéma, notamment par l’éblouissant Chantons sous la pluie. Et, fidélité oblige, les maquillages, costumes et jeu démonstratif des acteurs sont d’un autre temps. Dans de telles conditions, avoir capté l’attention d’un large public, ainsi que des professionnels et critiques à l’unisson, est une prouesse !Mais cette notoriété, désormais universelle, aura le mérite, on l’espère, de piquer la curiosité des spectateurs et de les inciter à revoir d’authentique chefs-d’œuvre du muet dont L’Aurore de Murnau.

Commentaire sur les bonus

Seul originalité de ces bonus, assez pauvres, l’enregistrement en Belgique de la musique par le Brussels Philarmonic.

Bande annonce

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