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DVD : "Les Révoltés d’Alvarado", "Redes" (Les Filets) de Fred Zinnemann et Emilio Gomez Muriel

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Notre avis : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-grise(4/5)

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  • Mexique
  • Année : 1936
  • Nouveau master restauré
  • Version originale, sous-titres français
  • Format 1.33 respecté
  • Noir et blanc
  • Durée : 58’
  • Genre : Drame social

Scénario

Le poisson manque à Alvarado et un jeune pêcheur, Miro, voit sa fillette mourir, faute d’argent pour être soignée. Quand le poisson revient, les pêcheurs sont exploités par les patrons de pêche. Des pêcheurs, emmenés par Miro, se révoltent et veulent créer une coopérative pour échapper à l’emprise des patrons de pêche et des politiciens véreux. Miro est tué lors d’une lutte contre les pêcheurs briseurs de grève. Ceux-ci sont récompensés, mais, ayant honte, se retournent contre leurs patrons.

Commentaire artistique

Ce film, les Révoltés d’Alvarado, titre espagnol Redes, titre pour l’Amérique The Wave, fait partie du coffret de quatre films de la World Cinema Foundation de Martin Scorsese qui sort le 18 avril. Cette organisation à but non lucratif aide les pays en développement à sauver leurs trésors cinématographiques.

Le film de Fred Zinnemann (Tant qu’il y aura des hommes, Le Train sifflera trois fois, Au Risque de se perdre, Un Homme pour l’éternité, Chacal) et d’Emilio Gomez Muriel, a été tourné avec un seul vrai acteur, Silvio Hernández, les autres étant essentiellement des amateurs. Les images sont clairement celles d’un grand photographe, en l’occurrence Paul Strand, d’où une certaine lenteur, notamment au début. La construction du film, elle, doit beaucoup à Eisenstein, dont Zinnemann et Muriel se sont manifestement inspirés, gros plans de visages, contre-plongées, plans très courts vers la fin pour accélérer le rythme. C’est un film de propagande, avec l’optimisme triomphant voulu par l’époque, et qui vaut bon nombre de ses homologues soviétiques ou autres destinés à une population qui ne s’embarrassait pas trop des nuances. « Kto nié s nami, protiv nas » (Qui n’est pas avec nous est contre nous) avait dit Lénine. La guerre d’Espagne, la montée des fascismes, ne lui ont sans doute pas donné tort. Ce film procédait de la même logique. Sauvé de la disparition par la World Cinema Foundation de Martin Scorsese, il fut le point de départ du cinéma mexicain romanesque (Fernando de Fuentes Carrau) sans quitter vraiment tout à fait le style documentaire qui l’avait fait naître à l’époque de Pancho Villa.

Bonus

  • Paul Strand et « Les Révoltés d’Alvarado » (Durée : 20’)
    Magnifique présentation historique du photographe et réalisateur Paul Strand et de son rôle dans la production du film. A une époque où le Mexique était une destination fascinante pour la gauche américaine et où le cinéma local n’existait pas, ce film était un projet pour le gouvernement mexicain d’éduquer des millions de citoyens illettrés. Le Parti Révolutionnaire, qui n’était pas encore devenu Institutionnel, faisait confiance à une équipe des USA pour implanter les racines de ce qui deviendra le cinéma mexicain. D’où des contradictions très bien expliquées par le professeur et historien James Krippner. Idem pour celles existant entre le photographe Paul Strand et le cinéaste Fred Zinnemann.
  • La restauration du film (Durée : 2’)

Plus d'infos sur : www.carlottavod.com

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Coffret disponible sur Amazon

Ce film fait partie du coffret de 4 DVDs de la World Cinema Foundation (vol. 1).



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