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Au cinéma en version restaurée : "Colonel Blimp" de Michael Powell et Emeric Pressburger

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Notre avis : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-grise(4/5)

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  • Royaume-UniAnnée : 1943
  • Version restaurée inédite
  • Copies neuves et numérique DCP
  • Sous-titres français
  • Format 1.37 : 1
  • Couleurs
  • Durée : 2h 43’
  • Genre : Film intelligent de propagande

Scénario

En 1943, des soldats britanniques, participant à un exercice de défense de Londres ridiculisent le major-général Wynne-Candy, en transgressant les règles. Scandalisé par un tel outrage, le général se souvient qu’en 1902, il a lui-même transgressé les règles pour respecter les normes de l’honneur. Flash back sur un épisode où Candy, pour l’honneur de la Couronne, s’est battu en duel contre un officier allemand avec qui, ensuite, il s’est lié d’amitié. Cet officier épouse une Anglaise dont Candy se rend compte qu’il était amoureux. Ils se retrouvent pendant la seconde guerre mondiale, l’officier allemand étant devenu un antinazi réfugié en Angleterre. Un peu comme dans La Grande Illusion, les solidarités de classe supplantent les nationalismes étroits et le code de l’honneur unit les ennemis, sans pour autant disculper le nazisme, qui reste l’archétype du mal absolu.

Commentaire artistique

L’intelligence de ce film est d’échapper aux codes du film de propagande qui voudraient que les nôtres soient les bons et nos adversaires les méchants, sans nuance aucune, ce qui était passablement hétérodoxe, d’autant qu’en l’occurrence, on parle de nazis. Ici, un officier allemand, joué remarquablement par Anton Walbrook, aussi nationaliste que son ami-antagoniste anglais, interprété Roger Livesey, aussi fidèle que lui au code de l’honneur, voit, comme son collègue, leur conception de la guerre passer au laminoir des idées modernes et nazies sur la guerre, totale, sans pitié, sans loi, auxquelles il va falloir répondre sous peine de disparaître. Une manière de donner du courage et de l’abnégation aux combattants, sans pour cela sombrer dans l’antimilitarisme, ni le pacifisme bêlant qui, paraît-il, est fauteur de guerre. Une façon de dire : « Nous faisons la guerre parce que nous y sommes obligés. » Le triple personnage très bien joué par Deborah Kerr, qui fait qu’elle ne change pas d’âge, représente l’amour à trois époques différentes et sert de fil rouge. La restauration de ce film plein d’humour, de gravité et de légèreté, est remarquable. Le technicolor lui donne une qualité de couleurs et une fraîcheur étonnantes. Powell et Pressburger, metteurs en scène des Chaussons Rouges, et la compagnie des Archers, sont à leur zénith.

Plus d'infos : www.carlottavod.com

Extrait vidéo

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Egalement disponible en DVD



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