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En Blu-ray et DVD : Schizophrenia (Angst) de Gerald Kargl

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Notre avis : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise(4/5)

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  • Année : 1983
  • Genre : Thriller
  • Nouveau master restauré HD
  • Version originale / Version française
  • Sous-titres français
  • Format 1.77
  • 16/9 compatible 4/3
  • Couleurs
  • Durée : 1h 16’

Angst est également connu sous le nom de Fear, de Schizophrenia, le tueur de l'ombre. Le scénario, écrit par Gerald Kargl et par le directeur de la photographie Zbigniew Rybczynski s’inspire de l’histoire vraie du tueur en série Werner Kniesek, qui fit scandale en Autriche et couta leur portefeuille à plusieurs ministres, ainsi que de celle du Peter Kürten (le Vampire de Düsseldorf). La musique, de Klaus Schulze du groupe Tangerine Dream est à base de percussions et de sons synthétisés.

Synopsis

Un psychopathe, qui vient de passer plusieurs années en prison pour avoir tué au hasard une vieille dame, est libéré sans avoir été soigné. Il est obsédé par l'idée de recommencer. Après plusieurs tentatives infructueuses, il arrive dans une grande propriété qui semble déserte dans un premier temps, mais où il rencontre un homme handicapé mental et moteur. Deux femmes, sa mère et sa sœur reviennent de faire des courses. Le tueur les attaque, les ligote, les tue. Il met les trois cadavres dans le coffre d'une voiture et repart en voulant trouver d'autres victimes. Après un accident de la circulation, deux policiers lui demandent les papiers de son véhicule. Il ouvre le coffre et montre les cadavres.

Commentaire artistique

Le tueur psychopathe est remarquablement joué par Erwin Leder. Ce film, avec très peu de dialogues, est basé sur le monologue intérieur du tueur. La caméra le suit au plus près et, seule, une voix off, neutre, dit ses propres pensées. Le film se déroule quasiment en temps réel, avec très peu d’ellipses (le viol du cadavre de la fille, par exemple). D’une hyperviolence rare, le film ne s’apparente pas du tout au film d’horreur, mais choque le spectateur, car celui-ci ne peut s’identifier qu’à une seule personne : le tueur psychopathe lui-même, avec qui il ne peut pas avoir de point commun, à moins d’être lui-même psychopathe. Ce qui, sans doute, a motivé les censures successives qui ont frappé le film. Et qui motivera peut-être les prochaines avec la question : tout le monde peut-il voir ce film ? Pour avoir vu de mes propres yeux un public d’adolescents s’identifier, manifestement avec sympathie, à Alex, dans le film Orange Mécanique, de Stanley Kubrick, je pose la question, tout en restant viscéralement attaché à la liberté de création. Et chacun, je pense, fera de même. Reste qu’il s’agit d’un grand film.

Suppléments :

  • Influences (25’ 18’’), en français :
    Le metteur en scène argentino-français Gaspard Noé (Seul contre tous, Irréversible, Enter the Void) explique combien le film Schizophrenia l’a marqué et pourquoi il le considère comme source de son inspiration. Il conseille de le voir dans la version française plutôt que dans la version originale, pour mieux s’imprégner des propos intérieurs du psychopathe (voix off). Il raconte combien les procédés utilisés dans ce film l’ont influencé.
  • Entretien entre l’acteur principal et un psychiatre (26’), en allemand sous-titré :
    L’entretien entre Erwin Leder, l’acteur principal et le Dr Harald David, psychiatre, traite de la violence dans la société contemporaine, de son expression dans les arts et notamment dans le film Schizophrenia. Erwin Leder, dont le père travaillait dans un établissement psychiatrique, s’est beaucoup inspiré de ce qu’il a vu et les questions qu’il pose à son ami psychiatre sont celles qui sont dans toutes les têtes.
  • Entretien avec le producteur-metteur en scène (27’), en allemand sous-titré :
    L’entretien avec Gerald Kargl est réalisé par un autre metteur en scène, allemand, Jörg Buttgereit, spécialisé dans les films d’horreur (Nekromantik, Schramm). Gerald Kargl explique l’insuccès du film, compte tenu des censures de l’époque (aux Etats-Unis, le film a même été classé X), la ruine qui s’ensuivit pour lui et sa conversion dans les films publicitaires ou documentaires pour payer ses dettes, ainsi que le succès, jamais démenti, auprès des cinéphiles qui voient dans ce film une nouvelle manière de filmer et de traiter de la psychologie d’un malade mental assassin.
  • Entretien avec Zbignew Rybczynski (29’) :
    Le réalisateur polonais parle de son travail avec Gerald Kargl et notamment des techniques qu’il a utilisées (miroirs, caméras fixées sur l’acteur, ou courant sur des fils d’acier) pour être au plus près des scènes et pour obtenir des angles de vue hors du commun. Il explique comment il filmait au jugé, presque à l’aveugle, à cause des miroirs et des techniques élaborées par lui, le tout avec une équipe minimale, faute d’argent (trois électriciens, et trois accessoiristes)
  • Bandes-Annonces :
  • Prologue (7’) :
    A la demande du producteur, un prologue de quelques minutes est tourné, en une seule journée, sans aucun apport financier, avec une équipe réduite, pour expliquer la première condamnation du psychopathe et l’erreur manifeste de la justice qui voit dans la folie de cet homme un mensonge destiné à plaider son irresponsabilité et qui le punit d’une peine de prison, sans traitement psychiatrique particulier. Dès qu’il sort de prison, évidemment, la récidive est attendue.

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