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Blu-ray : La Servante de Kim Ki-young

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Notation : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-grise(4/5)

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  • Hanyo
  • de Kim Ki-young
  • Année : 1960
  • Durée : 1h 41’
  • Noir et blanc
  • Genre : Mélo
  • Blue Ray BD 50
  • Master Haute définition 1080/23.98p
  • Encodage AVC
  • Version originale DTS-HD MA 1.0
  • Sous-titres français
  • Format 1.55 respecté

Synopsis

Un couple avec deux enfants, dont la femme est très fatiguée (elle coud à la machine) embauche une servante pour aider dans les tâches ménagères. Petit à petit, celle-ci vampirise la famille, surtout après une liaison avec le père de famille, professeur de musique.  

Commentaire artistique

A mi-chemin entre les Bonnes de Jean Genet (1947) et The Servant de Joseph Losey (1963), et bien avant La Cérémonie de Claude Chabrol (1995), La Servante de Kim Ki-young révèle un maître du cinéma sud-coréen. Et d’excellents acteurs, particulièrement la servante démoniaque, Lee Eun-shim, mais également le mari, Kim Jun-kyu ou l’épouse Joo Jung-myeo, tous deux au jeu plus ampoulé. Sous prétexte de raconter comment une servante un peu effrontée prend petit à petit le pouvoir dans une famille bourgeoise, il met en lumières toutes les tares du régime autoritaire de Syngman Rhee, qui tombera précisément en 1960, date de sortie du film, pour continuer dans presque le même sillage avec celui de Park Chung-hee. En effet, ce qui est traité en filigrane, c’est la société de délateurs qu’était la Corée du Sud à cette époque, délateurs politiques anticommunistes ou antisyndicalistes. Le père, prof de piano, dénonce à la directrice son élève amoureuse de lui. Elle en mourra. Le fils cafte à son père que la servante fume en cachette. Il en mourra aussi. C’est aussi la société coréenne de classes, implacable envers les pauvres, comme la servante, qui est indigne de jouer du piano, indigne des éloges qu’on pourrait lui faire. Cela ne se fait pas. Elle est là pour servir, un point, c’est tout. Les possédants, en l’occurrence des bourgeois bien gagne-petit, mais trouvant plus pauvres qu’eux en la personne de la servante. Les enfants de la famille sont odieux envers elle, l’épouse « à la grande âme » la fait avorter et tente de l’empoisonner. Le mari est veule. Le spectateur se trouve en face d’un film qu’il peut interpréter de plusieurs façons, ce qui tranche nettement avec les films coréens de l’époque, tous de propagande. La fin très consensuelle, ressemble d’ailleurs aux épilogues français du Grand Siècle, louant le roi Louis XIV, à la fin des comédies ou des tragédies classiques.

Suppléments

  • Deux ou trois choses que je sais de Kim Ki-young (48’) par Kim Hong-joon
    Vingt-deux cinéastes coréens, dont les plus grands (Park Chan-wook, Bong Joon-ho, Im Sans-soo) parlent de cette figure tutélaire du cinéma coréen et de son influence sur leur propre conception du cinéma. Un panégyrique mérité.
  • La Restauration (29’)
    Des extraits du travail remarquable effectué sur les copies retrouvées de ce cinéaste hors pair. En effet, une partie de ces bobines avait des sous-titres en anglais et il a fallu éliminer les sous-titres et reconstituer l’image qu’ils cachaient. Ce travail a été possible grâce à la bienfaisante WCF (World Cinema Foundation) qu’anime Martin Scorsese.
  • Bande-annonce 

Plus d'infos : www.carlottavod.com

Disponible en DVD et Blu-ray sur Amazon

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