DVD : Yossi (Ha-sippur shel Yossi)
Notre avis : 
(4/5)
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- de Eytan Fox
- Israël
- Année : 2013
- DVD 9. Master Haute Définition
- Version originale Dolby Digital 5.1
- Sous-titres français
- Format 1.77
- 16/9 compatible 4/3
- Couleurs
- Durée : 1h 21’
- www.bodegafilms.com
Synopsis
Ce film est, en quelque sorte, la suite du film Yossi & Jagger (2002) du même Eytan Fox, qui racontait l’histoire d’amour malheureuse entre deux militaires. Malheureuse, car elle se terminait par la mort de l’un des deux, au combat, lors de la guerre du Liban.
Nous retrouvons Yossi, devenu cardiologue, ayant un peu engraissé et portant toujours le deuil de Jagger. Homosexuel honteux et secret, il s’abrutit de travail et encaisse humiliations et méprises, dans lesquelles, on le constate, les femmes ne sont pas les dernières à être homophobes. Il part dans le Sinaï, prend en autostop cinq jeunes militaires, parmi lesquels un jeune homo qui, lui, assume son homosexualité et va lui réapprendre l’amour.
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Commentaire artistique
Nul doute que ce film, ouvertement militant pour l’homosexualité, va faire parler. Il s’agit pourtant tout simplement d’une histoire d’amour assez banale, et du passage de l’état de deuil à une façon de revivre. Si c’était entre un homme et une femme, on dirait que c’est assez bien vu et bien rendu par le cinéaste. Là, le personnage de Yossi ajoute un petit plus par sa façon de taire et de dissimuler son homosexualité dans un milieu, Israël, qui, quelles que soient les avancées qu’il ait faites, reste foncièrement phallocrate et quelque peu homophobe. Le cinéaste Eytan Fox est manifestement un militant de la cause homosexuelle et il traite son sujet avec beaucoup de finesse et de pudeur. La gaucherie de Yossi, ses maladresses, la discrétion de son amant qui, pourtant, lui, ne fait pas mystère de ses goûts érotiques, sont très bien décrits et la progression l’un vers l’autre de ces deux amants si dissemblables est crédible. La fin en happy end hollywoodien est peut-être un peu convenue, mais au total, c’est un film sain et sans doute fort utile en ces temps où des gens qui n’ont pas grand-chose à dire, comme Frigide Barjot, se taillent un succès éphémère avec l’homophobie.