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Blu-ray "Interstellar" : Une aventure de science-fiction fondée sur la théorie des cordes peut-elle déplacer les foules ?

Bluray Interstellar 1

Note artistique : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise(4/5)
Note technique globale : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleue(5/5)

  • Titre original : Interstellar
  • Support : blu-ray
  • Genre : science-fiction
  • Année : 2014
  • Réalisateur : Christopher Nolan
  • Casting : Matthew McConaughey , Anne Hathaway , Jessica Chastain, Bill Irwin, Ellen Burstyn, Michael Caine, Matt Damon, John Lithgow, Casey Affleck, Topher Grace, Mackenzie Foy, Wes Bentley, David Gyasi, Josh Stewart
  • Durée : 2 h 49 mn 03
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 2,40/1 et 1,78/1
  • Sous-titrage : français, anglais, italien, brésilien, espagnol, néerlandais
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français, Dolby Digital 5.1 italien, brésilien, espagnol
  • Bonus : La science d'Interstellar (The Science of Interstellar, 50 mn 20), Dans les coulisses d'Interstellar : préparer un voyage interstellaire (Plotting an Interstellar Journey, 7 mn 49), la vie dans la ferme de Cooper (Life on Cooper's Farm, 9 mn 43), la poussière (The Dust, 2 mn 38), Tars et Case (Tars and Case, 9 mn 27), les sons cosmiques d'Interstellar (Cosmic Sounds, 13 mn 40), les combinaisons spatiales (The Space Suits, 4 mn 31), l’Endurance (The Endurance, 9 mn 24), le tournage en Islande : la planète de Miller / La planète de Mann (Shooting in Iceland, 12 mn 42), le Ranger et le Lander (The Ranger and the Lander, 12 mn 20), miniatures dans l'espace (Miniatures in Space, 5 mn 29), la simulation de la pesanteur (The Simulation of Zero-G, 5 mn 31), phénomènes célestes (Celestial Landmarks, 13 mn 22), à travers le temps et les dimensions (Across All Dimensions and Time, 9 mn 02), dernières pensées (Final Thoughts, 6 mn 02), bande-annonce 1 : Lee (1 mn 52), bande-annonce 2 : Merveilles (2 mn 34), bande-annonce 3 : Mémoires (2 mn 35), bande-annonce 4 : Humanité (2 mn 29)
  • Éditeur : Warner Home Vidéo

Synopsis

Dans un futur proche, la planète Terre se meurt et subit une grave crise alimentaire. Cooper, ancien pilote d'essai et ingénieur, est devenu agriculteur. Sa fille Murphy, âgée de dix ans, croit sa bibliothèque hantée par un fantôme qui tente de communiquer ; Cooper va l’aider, par une démarche scientifique, à découvrir que le spectre est une forme inconnue d'intelligence qui leur envoie des messages codés au moyen d'ondes gravitationnelles altérant la poussière sur le sol. Il décrypte le message qui les oriente vers une installation secrète de la NASA ; il y retrouve le professeur John Brand et son équipe qui ont découvert un trou de ver près de Saturne et qui serait l’œuvre d’êtres plus évolués…

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Commentaire artistique

Plébiscité par le public à sa sortie en salle et avec plus de 600 critiques au compteur dans l’IMDb, cette aventure de science-fiction, au scénario spécialement alambiqué des frères Nolan, constitue une sortie vidéo très attendue. Écrit à l’origine pour Steven Spielberg par Jonathan Nolan, le film réalisé par son frère Christopher Nolan est radicalement différent du scrip initial. Parfois qualifié de chef-d’œuvre, souvent comparé à celui de Stanley Kubrick, le film ne laisse pas indifférent. Passons donc en revue ses atouts et ses faiblesses. Largement exploitée par la communication du studio, la collaboration au scénario de l’astrophysicien Kip Thorne (déjà conseiller auprès de Karl Sagan pour Contact en 1997 avec... Matthew McConaughey) apporte au récit une caution scientifique qui confère au film une « vérité documentaire ». Les travaux du physicien, spécialiste de la gravitation, sont connus du grand public par ses ouvrages de vulgarisation sur les conséquences de la théorie de la relativité, espace-temps, trou noir, trou de ver, voyage dans le temps, etc. Kip Thorne, producteur exécutif du film, a collaboré à l’exactitude du scénario en imposant deux règles claires : ne pas enfreindre les lois de la physique et ne rien imaginer qui ne soit admis par la science ; tout le reste de l’aventure est en revanche issue de l’imagination fertile des scénaristes. Le film aurait indirectement amélioré la connaissance grâce à la modélisation d’un trou noir obtenue à partir d’équations fournies par Kip Thorne à l’équipe de Paul J. Franklin (Double Negative). Pour le grand public, peu féru de d’astrophysique et de théorie de la relativité, le label scientifique claironné dans toute la promo du film et relayé par la presse est signe d’authenticité. Sacré Hollywood qui néglige bien évidemment les visions et hypothèses différentes développées par d’autres chercheurs tout aussi compétents. Ce bémol n’enlève rien aux qualités plastiques du film : le réalisateur, négligeant la mode du relief, a souhaité travailler avec les plus grands formats cinématographiques actuels 15/70 mm Imax. Cette décision correspond à un désir de « réalisme » visuel : les acteurs ont interprétés leurs rôles dans des décors réels et non sur un banal écran vert, les robots ne sont pas synthétiques mais existent sous la forme de marionnettes, les navires spatiaux sont des miniatures, etc. Formellement le film est une réussite et remporta l’Oscar des meilleurs effets visuels et on se souviendra de la superbe modélisation du tesseract ou hypercube quadridimensionnel (objet largement sollicité dans les films de superhéros). Autres atouts du film, la réalisation efficace de Christopher Nolan, la très belle musique « céleste » d’Hans Zimmer et une interprétation sans faille. Bien que la dramaturgie du spectacle soit parfaitement orchestrée, assurant un rythme soutenu, il est difficile d’ignorer les innombrables références cinématographiques qui le parsèment. Inévitablement comparé à 2001, L’odyssée de l’espace de Kubrick, Interstellar ne possède ni sa fulgurance, ni son intensité métaphysique. Le scénario a beau être sous influence scientifique, il n’en reste pas moins discutable et ne semble pas, paradoxalement, aussi savant qu’annoncé. Même en acceptant la théorie de Kip Thorne qui ne fait pas l’unanimité, en admettant les incohérences de ce voyage dans le temps et le caractère anecdotique de la première partie dénuée d’explications, on a très vite le sentiment que l’histoire cherche à coller une couche émotionnelle sur des notions bien hermétique de physique quantique et de théorie des cordes. Très vite le fondement scientifique dont se flattait le scénario cède la place à une aventure, certes captivante, mais plutôt mélodramatique avec une forte empathie familiale. Elle incite le spectateur à apprécier le spectacle, fort réussi et spectaculaire, en négligeant la réflexion nécessaire, confrontée à de telles implications humaine et philosophique. N’est pas Kubrick qui veut…

Commentaire bonus

Tout un blu-ray est consacré aux suppléments avec un excellent documentaire (La science d'Interstellar) sur les aspects scientifiques du film et une pléthore de mini-films sur les coulisses qui dévoilent et décortiquent (un peu trop) l’envers du décor : 
- module sur la genèse du film, ses influences, sa forme narrative (préparer un voyage interstellaire)
- module sur la ferme, son design, la construction du décor (la vie dans la ferme de Cooper)
- module sur le tournage avec de vraies tempêtes de sable (la poussière)
- module sur le design, la fabrication et le caractère des deux robots (Tars et Case )
- module sur la genèse de la musique de Hans Zimmer (les sons cosmiques)
- module sur le design et la fonction des combinaisons et des casques (combinaisons spatiales)
- module où Nahan Crowley décorateur fait visiter l'imposant plateau du vaisseau Endurance (The Endurance)
- module sur le tournage en divers lieux d’Islande figurant deux mondes inconnus (la planète de Miller / La planète de Mann)
- module sur le design et la visite intérieur des autres vaisseaux (le Ranger et le Lander)
- module sur les nombreuses maquettes, leur design et leur taille en fonction des besoins (miniatures dans l'espace)
- module sur les différentes méthodes pour simuler l'absence de gravité (la simulation de la pesanteur)
- module sur la contribution scientifique pour la création d'effets spéciaux crédibles (phénomènes célestes)
- module sur le concept et le design du Tesseract, utilisant un vrai décor plutôt qu'un écran vert (à travers le temps et les dimensions) 
- module avec les acteurs et l'équipe du film analysant leur participation au film (dernières pensées)

Fiche technique

Commentaire technique

  • Un BD irréprochable, une référence technique indiscutable ; le film étant multi format selon les séquences : Imax (1,44/1 et 1,9/1), 2,20/1 (70 mm) et 2,40/1, ce changement de cadre est conservé
  • Colorimétrie : palette subtile et nuancée, tons chauds et saturés
  • Étalonnage : naturel, homogène
  • Contraste : excellent
  • Compression : zéro défaut constaté
  • Définition : chirurgicale
  • Mixages : bien que « limité » au 5.1, le mixage original anglais en DTS-HD Master possède une superbe dynamique, un recourt impressionnant à la voie des graves (subwoofer indispensable) et une spatialisation (sans jeu de mot) totale aux ambiances particulièrement soutenues sans que tout cet environnement sonore ne nuise à l’intelligibilité des dialogues et au soutien de la musique céleste d’Hans Zimmer

Liens Web

Site officiel américain : https://interstellar.withgoogle.com/
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0816692/

Notre avis

Image : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-demi-bleue(4,5/5)
Bonus : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-griseetoile-grise(3/5)
Packaging : etoile-bleueetoile-demi-bleueetoile-griseetoile-griseetoile-grise(1,5/5)

 

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