Actus Blu-Ray/DVD « La Maison au toit rouge » : un mélo en demi-teintes
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
En 1936. Taki entre au service de Tokiko et son mari dans leur maison en banlieue de Tokyo. Quand Tokiko rencontre le nouveau collègue de son mari, elle est irrésistiblement attirée par ce jeune homme. Taki devient le témoin de leur amour clandestin. Alors que la guerre éclate, elle doit prendre une terrible décision. Soixante ans plus tard, à la mort de Taki, son neveu découvre une lettre scellée et comprend alors la vérité sur ce secret si longtemps gardé.
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- Titre original : Chiisai ôuchi
- Support : DVD
- Genre : drame
- Année : 2014
- Réalisateur : Yoji Yamada
- Casting : Takako Matsu, Haru Kuroki, Takatarô Kataoka, Hidetaka Yoshioka, Satoshi Tsumabuki, Chieko Baisho
- Durée : 2 h 11 mn 02
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 et 2.0 stéréo japonais
- Bonus : entretien avec Claude Leblanc, spécialiste du cinéma japonais (24 mn 22) - bande annonce (1 mn 42) - livret de 16 pages avec un entretien du réalisateur
- Éditeur : Pyramide vidéo
Commentaire artistique
Ce film adapte un roman de Kyöko Nakajima, auteure réputée, qui situe son histoire dans les années 30, à la veille de la guerre, lorsque la société japonaise s’ouvre à l’esprit occidental (Shôwa moderne) et, par le biais du journal intime d’une domestique, décrit les évènements qui ont marqué l’histoire nipponne jusqu’à la guerre. Yoji Yamada, réalisateur méconnu en France, dirige à 83 ans son 82e film à la Shôchiku dont il est des « piliers » et où il débuta en même temps que Nagisa Ôshima. Ce qui a séduit le cinéaste dans ce mélo c’est que le récit tisse des liens très forts entre la vie intime dans cette petite maison tokyoïte et le destin tragique de la nation. Le personnage de la tante Yaki, la bonne de la maison, est psychologiquement captivant : le poids de sa faute, son secret omniprésent, conditionne toute son existence ; le film décrit très bien comment l’humble existence de cette servante dissimule un remord existentiel qui conditionnera son éventuel bonheur et son appétence à la vie. Y. Yamada filme ce mélodrame nostalgique tout en retenue et en délicatesse ; un véritable huis clos familial à peine concerné par la brutalité des évènements extérieurs qui, pourtant, finiront par s’imposer intimement. Traité sous forme de flash-backs, photographié sans mouvement de caméra, façon Ozu, et éclairé de manière très classique, le récit doit beaucoup à la justesse de tous ses interprètes. Leur jeu sans affectation et la réalisation mesurée constituent la force d’un mélodrame efficacement nuancé.
Commentaire technique
Copie SD asse bien définie, contraste correct, belle colorimétrie soutenue, tons saturés ; mixage japonais 5.1 très mesuré, spatialisation discrète, peu d’effet spectaculaire, dialogues clairs.
Notre avis
Image : (3/5)
Mixages sonores : 
(3/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : 
(1,5/5)
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