Actus Blu-Ray/DVD Christopher Lee, Dracula légendaire de la Hammer Films

Note artistique : (4/5)

Synopsis

Dracula et les femmes : Dans un petit village des Carpates, un jeune garçon découvre, dans la cloche de l'église, le corps d'une jeune fille. Elle porte au cou la marque de deux crocs : il s'agit sans conteste d'un nouveau crime du comte Dracula. Ce dernier est en effet revenu à la vie, bien décidé à étancher sa soif de sang frais auprès de belles jeunes filles de la région. Aidé d'un prêtre damné et d'une servante de taverne vampirisée, sa chasse sera au combien fructueuse...

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Une messe pour Dracula : un père, sévère et autoritaire avec sa fille, est en réalité un joyeux noceur toujours à la recherche, avec deux amis, de sensations nouvelles. Ils s'acoquinent avec Lord Courtley, serviteur du diable et, au cours d'une cérémonie macabre, ressuscitent le comte Dracula. Ce dernier, assoiffé de sang frais, vampirisera des enfants et les utilisera comme instruments de sa vengeance...

Titre français : Dracula et les femmes - Une Messe pour Dracula
Titre original : Dracula Has Risen From the Grave - Taste The Blood of Dracula
Support : blu-ray
Genre : horreur
Année : 1968, 1969
Réalisateurs : Freddie Francis, Peter Sasdy
Casting : Christopher Lee, Michael Ripper (1) Rupert Davies, Veronica Carlson, Barbara Ewing, Barry Andrews, Ewan Hooper (2) Linda Hayden, Anthony Corlan, Geoffrey Keen, John Carson, Peter Sallis, Anthony Higgins
Durée : 1 h 32 mn 11, 1 h 35 mn 11
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,85/1
Sous-titrage : français, espagnol
Pistes sonores : DTS-HD MA 1.0 monophonique anglais - Dolby Digital 1.0 monophonique, français, allemand, espagnol
Bonus : bande annonce (2 mn 29, 2 mn 26)
Éditeur : Warner Home Video

Dracula et les femmes

Une Messe pour Dracula

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Commentaire artistique

Le comte Dracula dépeint par Bram Stoker dans son roman de 1897 a eu incontestablement deux interprètes emblématiques au cinéma, Bela Lugosi (Universal) et Christopher Lee (Hammer). Christopher Lee, disparu en juin 2015, se révèlera un Dracula élégant et solennel dans le film de Terence Fisher Le Cauchemar de Dracula en 1958, première production de la Hammer Films sur le vampire. Le scénario de Jimmy Sangster, inspiré de Stocker, est magnifié par le style visuel gothique du studio et connaitra diverses séquelles, une franchise de huit long métrages. Après deux « suites » écrites par Jimmy Sangster et dirigées par Terence Fisher, ce dernier blessé dans un accident, se résigna à passer la main ; la relève fut assurée sous la plume de John Elder qui imagine les récits de ces films dont les histoires s’enchainent. Outre la prestance photogénique de Christopher Lee et les compositions pittoresques de Michael Ripper, les deux films bénéficient de talents communs : production d’Aida Young, photographie d’Arthur Grant et musique de James Bernard. Dracula et les femmes, lancé avec une belle promotion, apparaît, après le brio des mises en scènes de Terence Fisher, comme un film très classique qui souffre de la réalisation très académique de Freddie Francis, futur grand chef opérateur. Le scénario, mince et inégal, a la bonne idée d’insister, avec originalité, sur l’aspect sexuel de la relation vampirique ; malgré sa carence imaginative, il offre au spectateur quelques superbes scènes de violence sublimées par la photographie au filtre rouge et l’éclairage dramatique. Hélas ce film témoigne d’un manque de renouvellement du style Hammer, le studio mythique produisant à cette époque ses derniers films de cinéma ; le film fut néanmoins le plus rentable du studio ! Une Messe pour Dracula, suite directe du précédent, est la version, au style modernisé mais fidèle à l’esprit, de Peter Sasdy qui a su débrouiller une contrainte inattendue : à l’origine le film ne prévoyait pas de montrer Dracula suite au refus de Christopher Lee de jouer le comte mais qui finira par accepter le rôle ! Paradoxalement la réécriture du scénario, pour réintégrer Dracula, a réussi à renouveler le récit en suggérant des implications sociales rarement exploitées tout en respectant discrètement les codes vampiriques. Les atouts artistique du studio Hammer sont bien présents, la splendide photographie d’Arthur Grant avec sa palette flamboyante et ses éclairages fantasmagoriques, les décors suggestifs et la partition obsédante de James Bernard.
Un coffret conseillé aux amateurs de films d’horreur à l’ancienne et aux nostalgiques du cinéma gothique britannique malgré l’absence de bonus dans ces éditions similaires aux sorties DVD de 2004.

Commentaire technique

Les copies HD sont excellentes, numérisées en 2K, avec une belle définition qui mets en valeur le tournage en studio (et la mauvaise qualité des stock-shots de paysages), le contraste est excellent, l’étalonnage chaud avec des couleurs flamboyantes et saturées style Hammer, un grain modéré ; mixages monophoniques anglais clairs, dynamiques, équilibrés, sans défaut ; VF très artificielles.