Blu-ray et DVD : Cinéma Monster Club : Frankenstein «Universal», les suites…
Note artistique globale : (3,5/5)
Note technique globale : (4/5)
Synopsis
Le mythe fascinant du « Prométhée moderne » inventé par Mary Shelley est devenu un archétype populaire qui a été adapté maintes fois au 7e Art. Dès 1910 la créature et son inventeur apparaissent dans un premier film muet. Mais c’est en 1931 que Boris Karloff incarne la créature pour James Whale sous le maquillage fameux de Jack Pierce. Il inaugure la silhouette officielle, si souvent imitée, du monstre. Le succès du film déclenche une suite La fiancée de Frankenstein en 1935 qui marque le début d’une franchise Universal juteuse…
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- Titre français : Le Fils de Frankenstein - Le Spectre de Frankenstein - Frankenstein rencontre le loup-garou - La Maison de Frankenstein - Deux Nigauds contre Frankenstein
- Titre original : Son of Frankenstein - Ghost of Frankenstein - Frankenstein Meets the Wolfman - House of Frankenstein - Abbott and Costello Meet Frankenstein
- Support : blu-ray, DVD, blu-ray, DVD, blu-ray
- Genre : horreur
- Année : 1939, 1942, 1943, 1944, 1948
- Réalisateurs : Rowland V. Lee, Erle C. Kenton, Roy William Neill, Erle C. Kenton, Charles Barton
- Casting : (1) Basil Rathbone, Boris Karloff, Bela Lugosi, Lionel Atwill, Josephine Hutchinson, Donnie Dunagan (2) Cedric Hardwicke, Lon Chaney Jr., Ralph Bellamy, Lionel Atwill, Bela Lugosi, Evelyn Ankers (3) Ilona Massey, Patric Knowles, Lionel Atwill, Bela Lugosi, Maria Ouspenskaya, Dennis Hoey, Lon Chaney Jr. (4) Boris Karloff, Lon Chaney Jr., John Carradine, Anne Gwynne, Peter Coe, Lionel Atwill, Frank Reicher, Glenn Strange (5) Bud Abbott, Lou Costello, Lon Chaney Jr., Bela Lugosi, Glenn Strange, Lenore Aubert, Jane Randolph
- Durée : 1h 39 mn 11, 1h 04 mn 41, 1h 13 mn 16, 1h 07 mn 36, 1h 22 mn 48
- Format vidéo : Blu-ray 16/9 - DVD 4/3 (1,37/1)
- Format ciné : 1,33/1 noir et blanc
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores :
- Blu-ray : DTS-HD MA 2.0 mono anglais, français (sauf Deux nigauds contre Frankenstein)
- DVD : Dolby Digital 2.0 mono anglais, français
- Bonus : présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (16 mn 27, 5 mn 47, 6 mn 46, 5 mn 03, 12 mn) - Le Mythe de Frankenstein par Jean-Pierre Dionnet (11 mn 17) - galerie de photographies (1 mn 56, 2 mn 56, 2 mn 21, 2 mn 45, 2 mn 11) - bandes annonces - livret collector de 12 pages Les monstres ne meurent jamais par Damien Aubel (Transfuge)
- Éditeur : Elephant Films
Le Fils de Frankenstein Wolf Frankenstein, fils de Henry Frankenstein, revient avec sa femme dans la demeure familiale pour réclamer son héritage…
Le Spectre de Frankenstein Ygor ressuscite le monstre de Frankenstein et le mène à Ludwig, le véritable fils du Dr. Frankenstein. Obsédé par l'idée de redonner au monstre toute sa puissance, Ludwig ne s'aperçoit pas que ses associés ont tous des idées très différentes quant à la nature du cerveau à transplanter dans le crâne du monstre.
Frankenstein rencontre le loup-garou Après avoir été réveillé par des pilleurs de tombes, le Loup-Garou part à la recherche du Dr Frankenstein pour le tuer…
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La Maison de Frankenstein Après s'être échappé d'un asile, le Dr. Niemann et son assistant ressuscitent le Comte Dracula, le Loup-Garou et le monstre de Frankenstein dans le but de se venger de tous leurs ennemis…
Deux Nigauds contre Frankenstein L'univers de Chick Young et Wilbur Grey, transporteurs, est bouleversé lorsqu'ils se retrouvent avec une curieuse cargaison : les restes de Dracula et Frankenstein, arrivés tout droit d'Europe, et destinés à un musée des horreurs. Quand Dracula se réveille et s'échappe avec le corps de Frankenstein, bien décidé à le ressusciter, et que le Loup-Garou intervient, les choses se compliquent…
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Commentaire artistique
Le Fils de Frankenstein Note artistique : (4/5)
Sorti en 1939, il s’agit du dernier film de la trilogie interprétée par Boris Karloff. Le scénario de Willys Cooper, non dénué d’intérêt, imagine une descendance au baron qui viendrait ressusciter la créature : un pur film d’action horrifique très éloigné de la vision métaphysique de Mary Shelley ! Néanmoins le casting alléchant réunit quatre stars du genre, dont Boris Karloff qui avouera plus tard regretter ce tournage. Ce film, qui a failli être en Technicolor, est splendidement photographié avec des éclairages expressionnistes soulignant la beauté factice des décors de studio. Une grande partie des scènes a été écrite au tournage pour permettre à Bela Lugosi de jouer Ygor, personnage absent du scénario original ! La créature, redevenue muette dans cet épisode, ne doit son apparence saisissante qu’à la silhouette massive et à la célèbre démarche hésitante de Boris Karloff maquillé par Jack Pierce. Sans égaler les films initiaux, cette séquelle, fort bien restaurée, mérite l’attention.
Le Spectre de Frankenstein Note artistique : (3,5/5)
Le quatrième opus, consacré au monstre, a été dirigé par Erle C. Kenton dont la réputation, avant de devenir le réalisateur attitré des « Deux Nigauds » (Abbott et Costello), doit beaucoup à sa version de L’Ile du Docteur Moreau en 1932. Ce film marque un tournant puisque Boris Karloff, refusant d’interpréter encore le monstre, fut remplacé par Lon Chaney Jr., une nouveauté qui sera utilisée comme argument publicitaire par Universal. Plus massif ce monstre revit dans une version qui, bien qu’assez fidèle aux scénarios antérieurs, accentue l’aspect horrifique du récit et n’épargne pas les scènes brutales. C’est néanmoins toujours Jack Pierce qui assure le maquillage en l’adaptant au visage de l’acteur : pas question de troubler le public avec un nouveau faciès ! Autres surprises, Bela Lugosi, interprète à nouveau Ygor qui avait pourtant été tué dans l’opus précédent et le monstre se met à parler. Souvent dédaigné, ce film très court possède un certain souffle grâce à ses nombreuses scènes d’action et ses dialogues minimalistes ; la photographie et les décors sont à la hauteur des épisodes précédents. Saluons aussi la présence de deux grands comédiens, Sir Cedric Harwicke et Lionel Atwill (qui jouait l’inspecteur dans l’opus précédent).
Frankenstein rencontre le loup-garou Note artistique : (3/5)
Ce film a la particularité de jouer sur deux tableaux, le monstre de Frankenstein et le loup-garou ! Cette rencontre innove un procédé commercial qui pouvait s’avérer juteux, réunir deux franchises sous la forme de la double séquelle des films Le Loup-garou et Le Spectre de Frankenstein. Le montage est d’ailleurs très simpliste avec une première partie consacrée au loup-garou, qui décide de se faire aider par… Frankenstein (le docteur), et une seconde partie où le monstre ressuscité va s’opposer au loup-garou. Le générique était alléchant avec Lon Chaney Jr. reprenant son rôle attitré de Larry Talbot (le loup-garou) et Bela Lugosi incarnant la créature de Frankenstein. Malgré ce prestigieux casting, le film souffre d’invraisemblances graves dans la mesure où Bela Lugosi interpréta le monstre aveugle et parlant conformément au final du film précédent Le Spectre de Frankenstein alors que le montage définitif décida de revenir à un monstre voyant et muet (nous privant d’entendre le monstre proclamer vouloir devenir le maitre du monde, à l’instar d’Adolf Hitler ! Rappelons que ce film date de 1943 !). Plusieurs des scènes prévues dans le scénario de Curt Siodmak furent éliminées rendant la compréhension du film encore plus confuse.
La Maison de Frankenstein Note artistique : (3/5)
Ce nouvel opus marque le retour de Boris Karloff… dans le rôle du Dr. Gustav Niemann laissant à Glenn Strange celui du monstre. Le succès commercial du film précédent incita le studio à renouveler l’opération « rencontre de monstres » en associant la créature de Frankenstein, le loup-garou, le comte Dracula et le savant fou flanqué d’un bossu façon Victor Hugo ; seule la momie est absente pour cause de restriction budgétaire. Le titre fait allusion au château familial, présent dans les deux opus précédents mais qui avait pourtant été submergée dans Frankenstein rencontre le loup-garou. Tandis que l’on retrouve Lionel Atwill en inspecteur, Dracula possède toute la prestance de John Carradine dont les scènes, en première partie du film, sont déconnectées du récit principal. Le monstre de Frankenstein bénéficie du maquillage de Jack Pierce qui dut l’adapter au visage massif de Glenn Strange créant une créature plus déshumanisée et plus violente que la version jouée par Karloff. Malgré le déséquilibre inévitable d’un scénario qui n’a pas su harmoniser la présence des « monstres », la réalisation d’Erle C. Kenton ne manque pas d’attrait, bien secondée par la qualité des décors, des éclairages et des effets spéciaux
Deux Nigauds contre Frankenstein Note artistique : (3,5/5)
Assez peu connu dans l’hexagone, où le duo fut pourtant populaire dans les années 50, Abbott et Costello ont été les acteurs de nombreuses comédies burlesques dont une dizaine relève du fantastique. En 1948, sous la houlette de Charles T. Barton, ils «rencontrent» le monstre de Frankenstein asservi par Dracula et poursuivi par Larry Talbot, le loup-garou. En dépit de la présence des trois monstres, le scénario ne fait aucune référence explicite aux films Universal antérieurs. Malgré le nouvel environnement - le château de Dracula est bâti sur une île en Floride - le film n’a rien à envier aux précédents : on y retrouve les interprètes historiques, Lon Chaney Jr. (Larry Talbot), Glenn Strange (le monstre) et Bela Lugosi (enfin en Dracula) et la qualité technique (décors, éclairages, maquillages) est exemplaire même en l’absence de Jack Pierce. Les gags abondants sont fondés sur la confrontation du duo comique avec l’horreur mais la figuration de chaque monstre est conforme à celle des films « sérieux » sans caricature. Loin de la série B débilitante attendue, on découvre une parodie tout à fait agréable digne en tout point de ses modèles. Le film, à sa sortie, connaitra un immense succès populaire.
Commentaire bonus
Si les présentations passionnées de Jean-Pierre Dionnet nous éclairent sur les divers talents ayant concourus à la création de ces séries B, et malgré un petit livret qui propose un essai sur le mythe, il manque tout de même un solide documentaire sur le personnage littéraire et cinématographique, sur les acteurs ayant joués le monstre, sur le maquilleur Jack Pierce, voire sur la saga Universal Monsters…
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Commentaire technique des BRD
- Ces films ont été restaurés ; sur les blu-rays on distinguera quelques points blancs et défauts minimes
- Colorimétrie : noirs denses, gris nuancés, blancs nuancés
- Étalonnage : excellent
- Contraste : excellent
- Compression : pas de faille même en basse lumière
- Définition : très bonne, grain cependant très perceptible
- Mixages : mixages anglais mono clairs et équilibrés avec un léger bruit de fond ; les VF artificielles sont à oublier
Commentaire technique des DVD
- Ces films ont les qualités et les défauts remarqués sur les blu-rays ; on notera une certaine instabilité du cadre, des points blancs, des rayures
- Colorimétrie : excellents noirs et blancs bien équilibrés
- Étalonnage : excellent
- Contraste : excellent
- Compression : rien de notable
- Définition : évidemment moins pointue que sur les blu-rays mais tout de même très bonne malgré le grain appuyé de la pellicule
- Mixages : mixages anglais mono anciens dans les fréquences élevées, du souffle, en retrait sur le DTS des blu-rays ; les VF sont vraiment trop artificielles !
Liens Web
Site de l’éditeur : http://www.elephantfilms.com/prochainement
IMDb:
Le Fils de Frankenstein : http://www.imdb.com/title/tt0031951/
Le Spectre de Frankenstein : http://www.imdb.com/title/tt0034786/
Frankenstein rencontre le loup-garou : http://www.imdb.com/title/tt0035899
La Maison de Frankenstein : http://www.imdb.com/title/tt0036931/
Deux Nigauds contre Frankenstein : http://www.imdb.com/title/tt0040068/
Notre avis BRD
Image : (4/5)
Mixages sonores : (3,5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (2/5)
Notre avis DVD
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : (2,5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (1,5/5)
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