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Blu-Ray/DVD Akira Kurosawa, les Années Toho Les films de jeunesse (1944-1947)

Blu ray coffrets 1 et 2 Kurosawa Toho

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Note technique globale : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

Synopsis

À la fin des années 40, comme en écho à l’émergence du blockbuster hollywoodien, le Japon voit naître un cinéma moderne, audacieux et avant-gardiste. Faisant la part belle aux femmes et aux héros atypiques, il offre une vision humaniste, réaliste et non pas moins poétique de la société japonaise. Figure emblématique de cette nouvelle ère, Akira Kurosawa va permettre au public occidental de découvrir les merveilles proposées par le cinéma nippon. Cette nouvelle collection est dédiée aux réalisations d’Akira Kurosawa pour le studio Toho entre 1943 et 1970.

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Je ne regrette rien de ma jeunesse : en 1933, un étudiant antimilitariste, Ryukichi Noge, qui milite contre la persécution des professeurs libéraux, est arrêté. Apres avoir passé 4 ans en prison il est libéré sur parole. Il semble s'être assagie et part en chine ou il milite pour la paix. Arrêté en 1941 et traité d'espion il est torturé à mort. Sa veuve, Yukie, est la fille d'un des professeurs libéraux, alors démis de ses fonctions à l'université de Kyoto. Celle-ci choisit d'aller vivre à la campagne chez les parents de son défunt mari...

Qui marche sur la queue du tigre : le seigneur Yoshitsune et six de ses hommes, dont le fidèle Benkei, sont poursuivis par le shôgun Yoritomo. Tous déguisés en moines, ils doivent traverser une frontière. Afin de duper les gardes-frontières, le seigneur se déguise en porteur, ses hommes restant habillés en moines ; confrontés à la suspicion des chefs du poste, le sang-froid de Benkei leur permet de passer.

Un Merveilleux dimanche : un jeune couple désargenté, Masako et Yuzo, erre dans un Tokyo en ruines, après la guerre, avec l'espoir de vivre leurs rêves sans avoir les moyens de les concrétiser…

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Le plus dignement : le film décrit les efforts des ouvrières japonaises pour produire des armes, lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

  • Titre français : Je ne regrette rien de ma jeunesse + Qui marche sur la queue du tigre - Un Merveilleux dimanche + Le Plus dignement
  • Titre original : Waga seishun ni kuinashi + Tora no o wo fumu otokotachi - Subarashiki nichiyobi + Ichiban utsukushiku
  • Support : blu-ray
  • Genre : drame
  • Année : 1946 + 1945 - 1947 + 1944
  • Réalisateur : Akira Kurosawa
  • Casting : (1) Setsuko Hara, Susumu Fujita, Denjirō Ōkōchi, Haruko Sugimura, Eiko Miyoshi, Kokuten Kodo, Akitake Kôno, Takashi Shimura (2) Denjirō Ōkōchi, Susumu Fujita, Ken'ichi Enomoto, Masayuki Mori, Takashi Shimura, Akitake Kōno, Yoshio Kosugi (3) Isao Numasaki , Chieko Nakakita, Atsushi Watanabe, Ichirō Sugai (4) Takashi Shimura, Shôji Kiyokawa, Ichirô Sugai, Takako Irie, Yôko Yaguchi, Sayuri Tanima, Sachiko Ozaki
  • Durée : 1 h 50 mn 40 + 59 mn 33 - 1 h 49 mn 31 + 1 h 27 mn 18
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,33/1 noir et blanc
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique japonais
  • Bonus : la restauration (3 mn 14, 7 mn 37, 4 mn 56, 6 mn 54) - livret de 34 pages par Charles Tesson - DVD film et bonus
  • Éditeur : Wild Side Video

Commentaire artistique

Je ne regrette rien de ma jeunesse Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Pour ce film qu’il écrit et dirige en extérieurs juste après-guerre, Akira Kurosawa transpose à sa manière une affaire d’espionnage qui avait défrayée la chronique japonaise en 1933 lorsqu’un professeur de Kyoto fut puni pour avoir défendu la liberté universitaire et que son disciple sera plus tard exécuté pour trahison durant la guerre. Le film est centré sur le personnage de Yukiye, la fille du professeur partagée entre deux prétendants, un étudiant mesuré Itokawa qui deviendra magistrat et un autre plus exalté Noge (inspiré du malheureux élève exécuté) que ses convictions politiques mèneront en prison. Le montage, en première partie, alterne des séquences « universitaires » témoignant du trouble social de la période et des scènes plus intimistes sur les rapports amoureux entre la fille et Noge. La suite du film est consacrée à la vie du couple installé à Tokyo et à son issu tragique contraignant la jeune femme à un choix décisif : elle quitte la vie bourgeoise pour devenir une paysanne au service des parents de Noge. Kurosawa ne néglige aucun détail pour dépeindre l’âpreté de cette nouvelle existence qui révèle à Yukiye ce qu’est la vraie vie entre travaux agricoles épuisants et haine de la communauté villageoise. Avec une rare habileté Kurosawa a su dresser le portrait tangible de personnages dans la tourmente mais sans jamais tomber dans le mélodrame académique ; son usage des travellings et du montage inventif témoignent d’un talent inné à porter à l’écran, selon son humanisme bienveillant coutumier, des caractères sincèrement idéalistes ; Yukiye apparaît comme une femme résolument moderne rompant avec le carcan de la tradition. Malgré les modifications imposées au réalisateur, son film demeure une œuvre remarquable qui défie la critique et porte en germe tout le talent du grand cinéaste que l’on connaît.

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Qui marche sur la queue du tigre Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Réalisé durant la fin de la guerre, ce film a été produit à l’économie et adapte une pièce de kabuki. Le film sera doublement réprimandé : par les japonais qui ne digérèrent pas l’affront à la tradition et par les troupes d’occupation qui en bloquèrent la diffusion, à cause de son argument, jusqu’en 1952 ! Kurosawa réalisa ce film en studio en insistant sur certains aspects théâtraux issus du kabuki comme la codification du jeu des acteurs. Son moyen métrage se distinguait par son manque d’action et ses nombreux dialogues narrant une histoire basée sur la ruse et sur l’éloge de la loyauté. L’histoire culmine dans la scène où le serviteur doit corriger son prince déguisé en serviteur, un acte impensable dans le « bushido », le code des samouraïs, une des valeurs du Japon traditionnel ! Mais Kurosawa en donna une version qui plongea les traditionnalistes dans la stupeur lorsqu’ils eurent conscience que le jeune cinéaste décrivait les samouraïs comme des êtres humains ordinaires et qu’il s’autorisa l’invention d’un serviteur burlesque foncièrement naïf qui annonce avant l’heure Kikuchiyo, un des personnages dans Les Sept samouraïs.

Un Merveilleux dimanche Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Ce film réalisé en 1947 est marqué par l’économie en crise du japon au sortir de la guerre et la création du studio Shintoho dissident par plusieurs anciens de la Toho dont Akira Kurosawa. Il écrit le scénario en traitant d’un problème évident de société : le sort d’une génération sacrifiée incarné avec une grande justesse dans sa banalité par le couple de Yuzo et Masako. Kurosawa imagine plusieurs péripéties de ce rendez-vous amoureux, qui se déroule un dimanche, concrétisant le mal être de ces jeunes qui hésitent à sa marier faute de finances : visite d’une maison témoin, tentative d’accès à un cabaret, orage suivi d’une déception, concert simulé dans des décombres… Le cinéaste oppose sans cesse le caractère dépressif du jeune homme et l’ardente quête du bonheur de la jeune femme ; dans un cadre néoréaliste (Tokyo en 1946) il observe ses personnages dont il donne une analyse psychologique pénétrante même si l’on a du mal à savoir ce que l’homme pense et désire vraiment. Malgré un ton parfois mélodramatique, avec en contrepoint la musique de grands classiques occidentaux, sa mise en scène annonce par moments ses futurs chefs-d’œuvre.

Le plus dignement Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Ce film de propagande, écrit et réalisé par Kurosawa, glorifie le travail féminin durant le conflit en centrant son récit sur des travailleuses d’une fabrique de lentilles optiques pour l’armée. Sur ordre du gouvernement en temps de guerre, c’est un film sans générique (qui a été rajouté pour cette édition). Afin de traiter son film avec un réalisme digne d’un documentaire, le cinéaste filma ses actrices dans une fabrique réelle où elles durent endurer la vraie vie des ouvrières (dortoir, poste de travail…) et jouer sans affectation. Pour contourner les clichés de la propagande, Kurosawa fit un choix audacieux et « antinational » : afin d’éviter tout esprit de corps, il mit en valeur, individuellement, quelques-unes de ces ouvrières à la psychologie emblématique. L’une d’elle, Watanabe, devient même l’archétype de la jeune femme auréolée par l’extrême noblesse de son caractère filmée avec une rare émotion. En dépit de son lourd carcan politique de commande, ce film témoigne chez Kurosawa de sa maitrise de la mise en scène, de son obsession humaniste qu’il insufflera dans tous ses œuvres et de son habileté, ici hélas très limitée par le contexte, à ne s’imposer aucune contrainte.

Commentaire bonus

Si les deux volumes ne comprennent qu’un module sur la restauration pour chaque film, ils sont accompagnés de livrets analysant les films et reproduisant des photographies d’époque. Très intéressant.

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Commentaire technique

Tous ces blu-rays ont été restaurés (cf. bonus sur la restauration de chaque titre avec exemples à l’appui) à partir d’un master HD : corrections des défauts, des rayures, de l’instabilité tout en respectant le grain original de la pellicule ; celle du son consista à privilégier le timbre d’origine ce qui explique en partie le souffle perceptible.
Je ne regrette rien de ma jeunesse : précision et contraste variables, images grisâtres, mixage affecté par un bruit de « friture » important mais dialogues clairs
Qui marche sur la queue du tigre : définition correcte, bon contraste, grain ; mixage clair, souffle perceptible
Un Merveilleux dimanche : définition correcte, contraste variable ; mixage avec souffle élevé
Le Plus dignement : définition correcte, contraste variable parfois peu marqué, défauts corrigés, échelle de gris sans densité ; mixage clair, souffle important

  • Colorimétrie : noir et blanc variables, souvent moyennement contrastés avec des noirs grisés
  • Étalonnage : homogènes
  • Contraste : variables
  • Compression : rares défauts
  • Définition : correctes, variables
  • Mixages : originaux donc anciens, aigus bouchés, bruit de fond important, pas de distorsion

Liens Web

IMDb
Je ne regrette rien de ma jeunesse : http://www.imdb.com/title/tt0039090/
Qui marche sur la queue du tigre : http://www.imdb.com/title/tt0038182/
Un Merveilleux dimanche : http://www.imdb.com/title/tt0039871/
Le Plus dignement : http://www.imdb.com/title/tt0036947/

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)

 

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