« Ingrid Bergman Edition 100e Anniversaire » : un coffret exceptionnel…

Note artistique globale : (4/5)
Note technique globale : (3,5/5)

Synopsis

Avant de devenir une icône du cinéma hollywoodien récompensée par trois Oscars, et d'inspirer les plus grands réalisateurs, d’Hitchcock à Rossellini, en passant par Lumet, Renoir, Bergman, Cukor ou Curtiz, Ingrid Bergman a su, dès les années 30, subjuguer le cinéma suédois…

Le Conte du pont au moine : dans l’une des rues de la vieille ville de Stockholm se trouve l’hôtel City. Il est habité par des personnages mystérieux. L’inspecteur de police Goranson est à la poursuite d’un voleur de bijoux.
Les Swedenhielm : aristocrates désargentés, les Swedenheilm contractent d’importants prêts, pensant que leur père sera récompensé par le Prix Nobel de Chimie et gagnera beaucoup d’argent. Tout est cependant bouleversé quand il semble que le Prix sera donné à quelqu’un d’autre…..
La Nuit de la Saint-Jean : Le mariage de Johan bat de l’aile, sa femme ne désirant pas d’enfant. Il décide d’emmener dîner sa secrétaire, Lena, tandis que son épouse part en cachette se faire avorter illégalement, sans lui en avoir parlé.
Intermezzo : Son mariage sombrant depuis de nombreuses années dans la monotonie, le très célèbre violoniste Holger Brandt tombe amoureux D’Anita, lla jeune professeur de piano.
Un Visage de femme : Une terrible brulure a laissé une horrible cicatrice sur le visage d’Annz. Préparant sa vengeance, elle cherche à faire chanter le Dr Wegert, un chirurgien esthétique…
Dollar : Trois couples mariés partent au ski ensemble. Lors d’une excursion en montagne, une américaine trouble l’équilibre du groupe, causant conflits et jalousies
Une Seule nuit : Découvrant qu’il est le fils d’un aristocrate, un forain aura-t-il la tentation de renoncer à la vie qu’il s’est choisie, et d’abandonner la femme qu’il aime ?
Quand la chair est faible : Résumé Suite à d’importants problèmes, Kerstin Nordback se voit obligée de changer de vie. Prenant un autre non, elle emménage à Stockholm ou elle trouve un travail et tente d’oublier son passé. Mais son ancienne vie la rattrape rapidement…..
Je suis Ingrid : documentaire qui retrace la vie et la carrière d’Ingrid Bergman à travers des documents jamais rendus public (carnet, note, lettre) et des interviews de ses enfants. Un portrait très intime et captivant à la découverte de la jeune suédoise devenue l’une des actrices les plus célèbres du monde.

• Titre français : Le Conte du pont au moine - Les Swedenhielm - La Nuit de la Saint-Jean - Intermezzo - Un Visage de femme - Dollar - Une seule nuit - Quand la chair est faible - Je suis Ingrid
• Titre original : Munkbrogreven - Swedenhielms - Valborgsmässoafton - Intermezzo - En kvinnas ansikte - En enda natt - Juninatten - Jag är Ingrid
• Support : DVD
• Genre : comédie, drame, documentaire
• Année : 1935, 1935, 1935, 1936, 1938, 1938, 1939, 1940, 2015
• Réalisateurs : Edwin Adolphson & Sigurd Wallen (1), Gustaf Molander (2, 4, 5, 6, 7), Gustaf Edgren (3), Per Lindberg (8) Stig Bjorkman (9)
• Casting : Ingrid Bergman (1) Valdermar Dahlquist, Sigurd Wallen, Eric Abrahamsson, Weyler Hildebrand, Arthur Cederborgh, Edvin Adolphson, Lill-Tollie Zellman, Julia Caesar (2) Gösta Ekman, Karin Swanstrom, Bjorn Berglund, Hakan Westergren, Tutta Rolf (3) Lars Hanson, Viktor Sjöström, Karin Kavli, Erik "Bullen" Berglund (4) Gosta Ekman, Inga Tidblad, Hasse Ekman, Britt Haglund, Erik “Bullen” Berglund, Hugo Bjorne (5) Tore Svenberg, Georg Rydberg, Goran Bernhard, Anders Henrikson (6) Georg Rydeberg, Kotti Chave, Tutta Rolf, Hakan Westergren, Birgit Tengroth, Elsa Brunett, Edvin Adolphson, Millan Bolander (7) Edvin Alphonson, Aino Taube, Olof Sandborg, Erik Berglund, Marianne Lofgren, Magnus Kesster, Sophus Dahl, Ragnar Bredan (8) Marianne Lofgren, Lill-Tollie Zellman, Marianne Aminoff, Olof Widgren
• Durée : 1 h 19 mn 59 - 1 h 27 mn 58 - 1 h 15 mn 50 - 1 h 28 mn 35 - 1 h 36 mn 36 - 1 h 14 mn 32 - 1 h 27 04 mn - 1 h 25 mn 30 - 1 h 49 mn 18
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 noir et blanc - sauf (9) 1,77/1 couleur et noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 monophonique suédois - (9) Dolby Digital 2.0 stéréo multilingue
• Bonus du documentaire (9) : court- métrage Smycket (1966, The Necklace ou Le Bijou, 25 mn 57, Gustaf Molander) - Brève rencontre avec la famille Rossellini (5 mn 10)
• Éditeur : M6 Vidéo SND

Commentaire artistique

Le Conte du pont au moine Note artistique : (3/5)
Alors âgée de 19 ans, Ingrid Bergman apporte toute la fraicheur de sa jeunesse dans un petit rôle, elle est pratiquement seule femme dans l'univers masculin de cette comédie truculente, burlesque mais parfois un peu surjouée. Ce film marque l’entrée de la future star dans l’univers cinématographique avec un premier vrai rôle qui ne soit pas de la figuration ! La réalisation frontale et la curieuse absence de musique surprennent, une comédie surannée mais pas inintéressante.
Les Swedenhielm Note artistique : (3,5/5)
Sous la direction de Gustaf Molander, dans une mise en scène assez confinée, Ingrid Bergman incarne une jeune fiancée dont le rôle reste périphérique dans cette intrigue de famille sur fond de Prix Nobel tirée d’une pièce de théâtre. Néanmoins face à Gösta Ekman, star du cinéma suédois (qu’elle admire), l’actrice se fait remarquer dans toutes les scènes où elle apparaît : son futur charisme est déjà en action.
La Nuit de la Saint-Jean Note artistique : (3,5/5)
Ce mélodrame efficace traite avec concision un scénario singulier sur le déficit des naissances en Suède ; son thème connexe sur l’avortement est avance sur son temps. L’interprétation d’Ingrid Bergman, dans un rôle secondaire, combine le charme de sa jeunesse et les nuances d’un jeu très maitrisé, entourée de grands acteurs du moment.
Intermezzo Note artistique : (4/5)
Ce premier film associant le réalisateur Gustaf Molander (qui dirige Ingrid dans cinq films du coffret), le scénariste Gösta Stevens et l’actrice permet à celle-ci d’illuminer l’écran par sa beauté nordique. Le mélodrame de cette relation amoureuse sans avenir atteste le talent de la jeune actrice face à un acteur remarquable Gösta Ekman, une figure du cinéma suédois, qui campe un personnage bien peu empathique. Avec ce contraste saisissant, la personnalité affirmée de l’actrice sort grandie, ce que sa future carrière confirmera par la suite.
Un Visage de femme Note artistique : (4,5/5)
Dans ce deuxième film, à la fois dirigé par Gustaf Molander et adapté d’une pièce par Gösta Stevens, Ingrid incarne une jeune femme défigurée rendue méchante par ce handicap. Elle sait traduire avec subtilité le désarroi de son personnage et réussit la gageure de lui donner une humanité touchante malgré sa tyrannie et sa violence. Après une opération miracle, sa beauté retrouvée laisse vite deviner une rédemption par l’amour… Malgré ce conformisme, le jeu de l’actrice toujours excellent rend le mélo très supportable.
Dollar Note artistique : (3,5/5)
Anticipant sa future carrière, Ingrid Bergman participe à cette histoire au ton résolument hollywoodien brossant le tableau subtil de badineries amoureuses. Adapté d’une pièce de théâtre, le film, esthétiquement réussi, propose une comédie grinçante sur l’infidélité et le pouvoir de l’argent. À 23 ans Ingrid Bergman assure : elle joue avec aplomb une actrice égoïste au cynisme éloquent, preuve d’un indéniable talent que soulignera la critique de l’époque.
Une Seule nuit Note artistique : (3/5)
Ingrid Bergman accepta de tourner ce film à la condition que la production Un Visage de femme soit réalisée. Elle y retrouve l’acteur Edvin Adolphson, ce grand acteur qui joue ici efficacement les bon-vivants, avec qui elle tourna son premier film. Dans cette comédie assez fade où elle n’intervient qu’assez tardivement, ses apparitions sont mémorables, magnifiée par la photo et ses costumes.
Quand la chair est faible Note artistique : (4/5)
Pour son dernier opus suédois, Ingrid Bergman, en partance pour les USA où elle vient de tourner le remake du film Intermezzo, choisit un sujet en rupture avec ses comédies antérieures. Si le thème de ce drame est toujours celui des rapports amoureux, elle y incarne cette fois une femme meurtrie mise à l’index de la société bienpensante. Le sujet abordé démontre la grande liberté des suédois concernant les mœurs, notamment sur les liens hors mariage, comparé au puritanisme anglo-saxon. Dans ce rôle complexe et naturaliste, l’actrice donne la preuve de son art de crédibiliser ses personnages. Si le film semble daté, il constitue tout de même le couronnement de la carrière suédoise de la future star de Casablanca…
Je suis Ingrid Note artistique : (4,5/5)
Réalisé pour commémorer le centième anniversaire de la naissance d’Ingrid Bergman, ce documentaire bénéficie de la participation des quatre enfants de l’actrice et de l’accès à ses documents personnels (journal intime, lettres, films en Super 8 et 16 mm), des archives précieuses dans la mesure où elle conservait tout. Écrit à la première personne, le film témoigne d’un caractère très indépendant, capable de quitter Hollywood pour Rome, n’hésitant à faire des choix décisifs pour sa carrière et pour sa vie de famille. Une personnalité attachante dont la complexité est à peine entrevue dans ce film suggéré par sa fille Isabella Rossellini. Passionnant.

Commentaire bonus

Le seul bonus, mais il est remarquable, est le documentaire Je suis Ingrid de Stig Bjorkman qui éclaire la personnalité de l’actrice dont le coffret témoigne de presque toute sa carrière suédoise originelle. Avec en complément un court-métrage de Gustaf Molander adaptant Guy de Maupassant.

Commentaire technique

Tous les films ont été remastérisés en haute définition

Le Conte du pont au moine : assez précis, bon contraste, noirs denses ; mixage clair mais souffle important
Les Swedenhielm : assez précis, bon contraste, pas de défaut ; mixage avec souffle important
La Nuit de la Saint-Jean : moyennement précis, bon contraste ; mixage avec souffle
Intermezzo : manque de netteté, assez bon contraste, noirs profonds ; mixage affecté partiellement par un « battement sourd », souffle
Un Visage de femme : assez précis, contraste peu accusé, noi et blanc homogène ; mixage clair, craquements
Dollar : assez précis, bon contraste, grain léger ; mixage clair, aigus datés, souffle
Une Seule nuit : assez bien défini, bon contraste, grain ; mixage un peu étriqué, souffle
Quand la chair est faible : assez précis, bon contraste, instabilité du cadre, granulation ; mixage clair, léger souffle
Je suis Ingrid : précision variable selon les sources, bon contraste, noir et blanc bien équilibrés, colorimétrie chaude et naturelle ; mixage multilingue 5.1 ouvert, dynamique, spatialisation modérée

• Colorimétries : du noir et blanc dépendant du contraste, parfois bien équilibré, parfois grisâtre, échelles de gris correctes
• Étalonnages : correct
• Contrastes : variable selon les films
• Compressions : sans ennui notoire
• Définitions : correctes à moyennes
• Mixages : clairs, souffle, défauts ponctuels

Liens Web

Site éditeur : https://www.snd-m6video.fr/coffret-ingrid-bergman-edition-100e-anniversaire
IMDb
Le Conte du pont au moine : http://www.imdb.com/title/tt0026737/
Les Swedenhielm : http://www.imdb.com/title/tt0027062/
La Nuit de la Saint-Jean : http://www.imdb.com/title/tt0027164/
Intermezzo : http://www.imdb.com/title/tt0027796/
Un Visage de femme : http://www.imdb.com/title/tt0030337/
Dollar : http://www.imdb.com/title/tt0030066/
Une seule nuit : http://www.imdb.com/title/tt0031270/
Quand la chair est faible : http://www.imdb.com/title/tt0032655/
Je suis Ingrid : http://www.imdb.com/title/tt4621016/

Notre avis

Image : (3,5/5)
Mixages sonores : (3/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (4/5)

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