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« Saura Les Années rebelles 1965-1979 » : un coffret exceptionnel

Coffret Carlos Saura

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Note technique : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)

Synopsis

Dans ses films des années 60, Carlos Saura, a su dresser le constat accablant de la société espagnole sous le joug franquiste malgré une censure radicale. Jouant volontiers de l’allégorie et de l’humour aragonais, ses films cryptés des « années rebelles » sont l’expression d’une créativité renouvelée à laquelle ce coffret rends justice, en réunissant la quasi intégralité des titres réalisés entre 1965 et 1979.

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La Chasse : José, Paco et Luis, qui ont combattu ensemble du côté nationaliste pendant la guerre civile, se retrouvent pour une chasse au lapin dans un village de Castille. Depuis la guerre, leurs situations ont évolué de façons différentes, des rancunes vont apparaître...

Peppermint frappé : L’obsession de Julián, médecin espagnol, pour l’épouse d’un ami revenu d’Afrique, le pousse à progressivement transformer son infirmière et maîtresse en un sosie de celle-ci.

Stress es tres, tres : Teresa, Fernando et Antonio se rendent en voiture de Madrid à Almeria. Fernando est un industriel qui a du succès dans ses entreprises, mais il croit que sa femme Teresa est la maîtresse de son meilleur ami, Antonio. Serait-il victime de ce fameux « stress » dont l'Espagne commence tout juste à parler ?

La Madiguera : Teresa et Pedro forment un couple sans histoires. Lui travaille, elle s'ennuie. Mais lorsqu’arrivent dans la maison meubles et babioles en héritage, c'est tout un ensemble de souvenirs qui vient envahir Teresa. Les conséquences vont être... étonnantes.

Le Jardin des délices : Antonio, industriel riche à millions, se retrouve amnésique et paralysé à la suite d'un malheureux accident. Sa famille, qui compte sur son capital va tenter de ranimer sa mémoire pour retrouver la clé du coffre...

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Anna et les loups : L'arrivée de la belle Anna bouleverse la vie d'une famille bourgeoise espagnole. Les névroses, peurs et désirs des quatre membres de la famille s'exacerbent à son contact.

La Cousine Angélique : Luis, célibataire revient à Ségovie assister au transfert, dans le caveau de famille, des dépouilles de sa mère. Il loge chez sa tante Pilar, mère de la cousine Angélique qui fut sa compagne de jeux et la première fille dont il fut amoureux. À présent, celle-ci est la mère d'une fillette pareillement dénommée et qui lui ressemble singulièrement…

Elisa, mon amour : Luis vit seul dans une vaste demeure depuis qu'il a abandonné sa famille il y a vingt ans. Un jour, sa fille Elisa vient lui rendre visite. Au fil des conversations, Elisa se rapproche de ce père qu'elle avait oublié. Mais la maladie dont Luis est atteint vient assombrir ces retrouvailles.

Maman a 100 ans : Anna, avec Antonio, revient dans le manoir où elle fut nounou afin de fêter les cent ans de la matriarche. Elle va découvrir comment chacun à évolué…

  • Titre français : La Chasse - Peppermint Frappé - Stress es tres, tres - La Tanière - Le Jardin des délices - Anna et les loups - La Cousine Angélique - Élisa, mon amour - Maman a 100 ans
  • Titre original : La Caza - Peppermint Frappe - Stress-es tres-tres - La Madriguera - El Jardin de las delicias - Ana y los lobos - La Prima Angélica - Elisa, vida mia - Mamá cumple 100 años
  • Support : DVD
  • Genre : drame, comédie
  • Année : 1966, 1967, 1968, 1969, 1970, 1973, 1974, 1977, 1979
  • Réalisateur : Carlos Saura
  • Casting :
  • (1) Alfredo Mayo, José María Prada, Emilio Gutiérrez Caba, Ismael Merlo, Fernando Sánchez Polack, Violeta García
  • (2) Geraldine Chaplin, José Luis López Vázquez, Alfredo Mayo, Emiliano Redondo, María José Charfole,
  • (3) Geraldine Chaplin, Juan Luis Galiardo, Fernando Cebrián, Charo Soriano, Porfiria Sanchíz, Humberto Sempere
  • (4) Geraldine Chaplin, Per Oscarsson, Teresa del Río, Julia Peña, Emiliano Redondo, María Elena Flores, Gloria Berrocal
  • (5) José Luis López Vázquez, Luchy Soto, Francisco Pierrá, Charo Soriano, Lina Canalejas, Julia Peña, Antonio Canal, Marisa Porcel
  • (6) Geraldine Chaplin, Fernando Fernań Gomez, José Maria Prada, José Vivó, Rafaelo Aparicio, Charo Soriano, Marisa Porcel, Nuria Lage
  • (7) José Luis López Vázquez, Lina Canalejas, Maria Clara Fernández de Laaysa, Lola Cardona, Fernando Delgado, Josefina Díaz, Encarnado Paso
  • (8) Geraldine Chaplin, Fernando Rey, Isabel Mestres, Joaquím Hinojosa, Norman Briski, Francisco Guijar, Ana Torrent
  • (9) Geraldine Chaplin, Amparo Muñoz, Fernando Fernań Gomez, Norman Briski, Rafaela Aparicio, Charo Soriano, José Vivó,
  • Durée : 1 h 23 mn 28 - 1 h 29 mn 56 - 1 h 29 mn 50 - 1 h 38 mn 33 - 1 h 31 mn 15 - 1 h 35 mn 46 - 1 h 42 mn 32 - 2 h 03 mn 24 - 1 h 34 mn 08
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : (1) 1,85/1 noir et blanc - (2-9) 1,85/1 couleurs (tous donnés pour 1,66/1)
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 mono espagnol - 2.0 mono français (8)
  • Bonus : (1) bande annonce (1 mn 14) - galerie d'affiches et de photos (1 mn 13) (2) bande annonce (1 mn 49) - court-métrage Calanda (1967, 20 mn 10, réalisation Juan Luis Buñuel) - galerie d'affiches et de photos (1 mn 46) (3) (4) aucun bonus (5) galerie d'affiches et de photos (1 mn 50) (6) entretien avec Carlos Saura (25 mn 13) - galerie d'affiches et de photos (1 mn 02) (7) galerie d'affiches et de photos (1 mn 21) (8) galerie d'affiches et de photos (0 mn 35) (9) galerie d'affiches et de photos (4 mn 26) - livre (168 pages) Carlos Saura par Marcel Homs
  • Éditeur : Tamasa

La Chasse / Peppermint frappé / Le Jardin des délices / Anna et les loups /  La Cousine Angélique

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 Coffret Carlos Saura ouvert

Commentaire artistique

La Chasse Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Avec ce premier film réellement estampillé « Carlos Saura » (après trois films), récompensé par l’Ours d’argent de Berlin, le réalisateur peut enfin exprimer nettement sa critique du régime en évoquant la brutalité de la dictature franquiste par le développement d'une histoire de chasse dont la signification métaphorique n’a échappé à personne. Les cinq protagonistes de cette traque aux lapins, trois camarades nationalistes au passé sulfureux, un paysan et un jeunot écervelé, incarnent symboliquement la société espagnole, la classe bienpensante et les autres. Le film, sans concession, au gré d’une mise en scène exemplaire, va pointer les dérives d’une humanité en proie au désir et à son corollaire, la violence : l’exécution mécanique des rongeurs, assumée sans état d’âme, renvoie formellement aux exactions du pouvoir franquiste. La chaleur implacable du terrain de chasse sert de prétexte dramaturgique pour concrétiser la montée des dissensions qui minent ces trois amis partageant pourtant la même classe sociale et la même idéologie et le fossé qui les séparent des autres composantes sociales, jeunesse et paysan. Tout l’art du réalisateur est de créer une situation de trouble palpable qui affecte ses personnages et indispose le spectateur : l’usage d’une photographie adaptée, gros plans et zooms, d’un paysage désertique plombé par le soleil et de scènes cruelles (lapins exécutés, furets…) sont autant d’éléments qui concourent à l’efficacité de ce film remarquable qui atteste le talent de son auteur, figure emblématique du renouveau du cinéma hispanique dans les années 60.

Peppermint frappé Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Sorte de premier opus d’une trilogie non affirmée sur le couple, ce premier film avec Geraldine Chaplin est récompensé, comme le film La Chasse par l’ours d’argent à Berlin. Poursuivant sa critique du régime franquiste, Carlos Saura s’astreint à nous faire partager la frustration amoureuse d’un radiologue de Madrid, digne représentant de la classe bourgeoise au pouvoir. À la manière hitchcockienne, mais avec un mobile radicalement divergent, le protagoniste va chercher à transformer son assistante en la femme désirée (de son ami) qu’il ne peut conquérir ; ce rôle double démontrait la très grande latitude de l’actrice à interpréter des caractères très contrastés. Sa présence, triomphante ou soumise selon les femmes qu’elle incarne, équilibre avec maestria le rôle déplaisant que tient José Luis López Vázquez au jeu nuancé, parfait en obsédé épris d’esthétique. Le cinéaste a dédié ce film à Luis Buñuel, revendiquant le regard pénétrant du maitre sur la frustration et l’hypocrisie de la bourgeoisie qu’il traduit ici par une dimension psychanalytique. Dans cette fable surréaliste, entre réalité et fantasme, si les références métaphoriques peuvent paraître appuyées, les partis pris esthétiques, la mode des années 60, et la maitrise de la réalisation témoignent d’un talent incontestable.

Stress es tres, tres Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
C’est le second film que Carlos Saura consacre à un couple avec son actrice fétiche, Geraldine Chaplin. La narration est concentrée sur les rapports amoureux entre trois personnages en villégiature sur une plage et en proie à une maladie étrange, le stress, venu d’outre-Atlantique et dont nous sommes alertés dès l’ouverture du film. Dès lors Carlos Saura va opposer la vacuité des propos échangés par le trio aux évènements fortuits, arrêt-pipi, accident, pause familiale…qui détournent ces conversations sans intérêt : ce procédé habile est destiné à plonger le spectateur dans l’expectative, le réalisateur n’hésitant pas à le rendre complice de la jalousie de Fernando qui, à chaque fois obnubilé par ses interprétations paranoïaques, semble entrevoir des relations intimes entre son épouse et son ami. Tous ces épisodes, construits avec brio grâce à une photographie signifiante et une bande sonore adéquate, sont parsemés de références sans ambiguïté à la modernité de la civilisation automobile et aux valeurs franquistes, de l’administration à la famille. C’est avec les séquences sur la plage que le réalisateur, dans un modèle de construction cinématographique, décrit l’exacerbation des sentiments de Fernando, entre onirisme et délire psychologique, qui laisseront le spectateur encore plus perplexe sur la réalité des évènements. Habile et déconcertant…

La Madiguera Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Véritable huis-clos dans une architecture de béton oppressante et particulièrement disgracieuse, ce nouvel opus s’intéresse encore une fois au couple, ici un couple sans enfant qui semble cohabiter sans véritablement se parler. Néanmoins deux éléments révélateurs vont perturber ce statuquo, l’arrivée d’objets provenant d’un héritage et une crise de somnambulisme de la femme. Dès lors le cinéaste nous entraine dans l’univers onirique et délirant de ce couple assailli par les souvenirs et gravement affecté par la régression mentale de l’épouse. Pedro, l’homme, joue le jeu et va progressivement constater l’invasion de la maison, « son » univers, par les objets hérités qu’il avait au départ fait remiser au sous-sol et cadre de jeux du couple aux rapports équivoques. Ces scènes, vécues ou rêvées, sont en partie improvisées par les acteurs dont l’interprétation exacerbée finit par être agaçante, sinon dérangeante. La réalisation mise trop sur l’exaspération de scènes lourdement signifiantes au point de perdre le spectateur en chemin.

Le Jardin des délices Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Comme à son habitude, le réalisateur manie le ton superficiel de la comédie burlesque et la signification profonde de l’allégorie. Sous l’apparence d’une famille vénale au mobile bassement intéressé par l’argent, Carlos Saura fustige le régime franquiste incarné par les membres caricaturaux de cette collection d’individus soudée par la rapacité. Il n’est pas surprenant que le film sera un temps interdit, jugé par la censure comme irrévérencieux et blasphématoire ! À la vision de cette succession de séquences grotesques, où tous les moyens sont bons pour raviver la mémoire défaillante du pauvre Antonio cloué sur son fauteuil roulant, on comprend que le pouvoir n’ait pas apprécié l’humour noir et décapant déployé par un scénario incisif et une mise en scène efficace. Antonio est parfaitement incarné par José Luis López Vázquez, acteur récurrent chez Carlos Saura, qui démontre ici, par un jeu d’expressions nuancées, presque sans dialogue, l’étendue de son immense talent. Plus ouvertement critique envers le régime franquiste, cette comédie âpre ne cache pas son indéniable substrat subversif.

Anna et les loups Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Selon le réalisateur (cf., bonus), il s’agit du seul film ouvertement symbolique dressant un constat dramatique de l’Espagne franquiste. Anna devient la proie des trois forces emblématiques de la société d’alors : l’armée, la religion et le sexe, chaque composante étant incarnée par un des frères de cette fratrie dominée par l’image de la mère malade sorte de figure voilée du Caudillo. Toute la force du scénario et de la réalisation consiste en une partie masquée avec le pouvoir et la censure. Anna, incarnation de la liberté, sera le révélateur des pulsions de ces hommes frustrés et de la peur de ces femmes soumises ou dominatrices jusqu’au dénouement inéluctable. Carlos Saura a choisi de traiter cette fable sous la forme d’une comédie picaresque dont chaque protagoniste est un élément grotesque ; il use d’un humour décapant qui caricature à peine le cynisme de cette société franquiste tant détestée. Geraldine Chaplin compose avec grâce et efficacité une jeune femme décidée et admirablement photographiée. Une comédie qui anticipe le chef d’œuvre Maman a 100 ans de 1979.

La Cousine Angélique Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Couronné par un prix du jury à Cannes, ce film subversif aura eu beaucoup de mal à franchir les mailles de la censure franquiste. Carlos Saura y est en effet très explicite sur ses intentions, en évoquant frontalement la guerre civile présentée du côté républicain ! À cette fin il concocte un scénario de retour aux sources en ravivant constamment les souvenirs de Luis, son protagoniste principal incarné avec brio par son acteur fétiche José Luis López Vázquez. Par un artifice de réalisation, constatant que l’on ne peut jamais ressentir réellement son enfance, Carlos Saura va faire coexister, sous les traits du même acteur, Luis enfant et Luis adulte, un parti pris qui donne corps aux souvenirs, qui les hisse au niveau du tangible : une intrusion subtile et complexe du passé dans le présent, où la réalité acquiert une ubiquité déconcertante. Avec en filigrane l’irrépressible fardeau d’une guerre civile qui aura laminé une génération dont le cinéaste fait partie.

Elisa, mon amour Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Cette œuvre se distingue des autres films des « années rebelles » par le choix de son traitement ; Carlos Saura abandonne le ton parodique et allégorique de ses réalisations antérieures pour privilégier un ton plus mélancolique au service d’une intrigue rapidement gagnée par la désorganisation du récit et l’irruption inopinée du déraisonnable et de l’étrangeté. Fernando Rey, acteur fétiche de Buñuel et qui remporta le prix d’interprétation à Cannes pour ce film, incarne un père étrange qui a délaissé sa famille et qui va être confronté avec elle par le biais de sa fille Elisa, Geraldine Chaplin excellente, qu’il doit apprendre à connaître. Cette confrontation est un prétexte pour le cinéaste à exprimer cinématographiquement l’inévitable fragmentation du souvenir, sa réappropriation et son interprétation. La vision de ce film déconcertant, qui ne délivre pas vraiment de réelle explication sur son apparente confusion, joue manifestement avec la subtilité de la subjectivité. Un film d’une grande sensibilité à l’inépuisable richesse émotionnelle.

Maman a 100 ans Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Lorsque Carlos Saura dirige cette comédie truculente les conditions politiques ont changé radicalement ; avec la mort de Franco, la censure a disparu, octroyant au cinéma une indépendance jusque-là interdite. Mais en dépit de ce vent de liberté, le cinéaste va néanmoins rester fidèle à l’esprit de ses réalisations des « années rebelles » dont le « cycle » sera clos en majesté par ce chef-d’œuvre qui reprend le sujet, le décor (la maison), les acteurs et la musique du film Anna et les loups. Quelle surprise de retrouver presque tous les protagonistes à l’exception du franquiste Don José fasciné par l’armée (l’acteur qui l’incarnait est mort peu avant le tournage). Mais ce film ne calque pas son modèle car s’il use de ficelles dramaturgiques similaires, entre farce et allégorie, le ton est profondément nouveau, chaque personnage ayant acquis une part de libre-arbitre en écho à cette nouvelle société espagnole « libérée ». Traité sur un mode burlesque, cette comédie enchaîne les séquences drôles et saugrenues dont il faudra décoder la signification métaphorique profonde. Incorrigible, Carlos Saura s’interroge sur la survivance potentielle de la société franquiste tout en refusant de délivrer un satisfecit à la société qui lui succède trop obnubilée par la nouvelle dictature économique.

Commentaire bonus

Le principal supplément du coffret est le livre de 168 pages que l’ami de Carlos Saura et historien du cinéma Marcel Oms consacre au cinéaste. Outre les analyses des films et de la carrière du réalisateur, le livre offre une belle documentation : nombreux photographies, croquis et textes de Carlos Saura.
L’essentiel des suppléments vidéo est constitué de bande annonce et de galeries de photographies. Deux bonus méritent l’attention : sur le DVD 2, le court-métrage Calanda de Juan Luis Buñuel qui, malgré la qualité médiocre de la copie noir et blanc, est un excellent contrepoint au film de Carlos Saura (allusion au tambour de Calanda) et surtout, sur le DVD 6, le passionnant entretien avec Carlos Saura qui éclaire ses intentions cinématographiques durant ces années rebelles.

Commentaire technique

Tous les films, remastérisés en HD, ont été partiellement restaurés.

La Chasse : noir et blanc bien défini, bon contraste, noirs dense, grain modéré ; mixage clair et dynamique, léger souffle
Peppermint frappé : assez bien défini, contraste moyen, couleurs ternes ; mixage clair
Stress es tres, tres : noir et blanc, très bien défini, bon contraste, défauts, tâches blanchâtres, grain ; mixage affecté par des grésillements constants
La Madiguera : bonne définition, bon contraste, colorimétrie chaude, léger grain ; mixage clair avec un léger grésillement et une fluctuation sourde
Le Jardin des délices : image assez précise, bien contrasté, colorimétrie vive, tons saturés ; mixage clair et dynamique
Anna et les loups : bien défini, bon contraste, colorimétrie chaude, granulation ; mixage clair, léger grésillement sporadique
La Cousine Angélique : assez bien défini, bon contraste, colorimétrie naturelle, nuancée ; mixage clair
Elisa, mon amour : bien défini, contraste appuyé, colorimétrie naturelle, grain ; mixage clair, aigus
Maman a 100 ans : assez bien défini, bon contraste, granulation, fourmillement, couleurs chaudes et saturées ; mixage dynamique

  • Colorimétries : naturalistes à chaudes
  • Étalonnages : neutres ou chauds
  • Contrastes : bons, parfois appuyés
  • Compressions : pas de défaut significatif
  • Définitions : correctes à bonnes
  • Mixages : VOST clairs, dynamiques, quelques défauts

Lien Web

IMDb 
La Chasse : http://www.imdb.com/title/tt0060223/
Peppermint frappé : http://www.imdb.com/title/tt0062113/
Stress es tres, tres : http://www.imdb.com/title/tt0063651/
La Madiguera : http://www.imdb.com/title/tt0064620/
Le Jardin des délices : http://www.imdb.com/title/tt0065913/
Anna et les loups : http://www.imdb.com/title/tt0068207/
La Cousine Angélique : http://www.imdb.com/title/tt0072030/
Elisa, mon amour : http://www.imdb.com/title/tt0075983/
Maman a 100 ans : http://www.imdb.com/title/tt0079517/

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)

 

Coffret DVD disponible sur Amazon



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