Actus Blu-Ray/DVD « The Walk : Rêver plus haut 3D » : un exploit français à la sauce américaine…

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

L’exploit du funambule français Philippe Petit, célèbre pour avoir joint en 1974 les deux tours du World Trade Center sur un fil, suspendu au-dessus du vide.

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Titre original : The Walk
Support : blu-ray 3D
Genre : biopic, thriller
Année : 2015
Réalisateur : Robert Zemeckis
Casting : Joseph Gordon-Levitt, Ben Kingsley, Charlotte Le Bon, Clément Sibony, James Badge Dale, Ben Schwartz
Durée : 2 h 03 mn 11
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 2,40/1
Sous-titrage : français, anglais, arabe, hindi, italien, néerlandais, polonais, anglais
Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français, italien
Bonus : 7 scènes coupées (4 mn 43) - Premiers pas : apprendre à marcher sur le fil (9 mn 11) - Piliers : découvrez l'expérience des acteurs sur le tournage (8 mn 27) - L'incroyable marche (10 mn 48) - bandes annonces 3D - blu-ray 2D du film - copie digitale UV
Éditeur : Sony Picture Home Entertainment

Commentaire artistique

Le 7 août 1974, le funambule français Philippe Petit réussit l’exploit de franchir sur un fil d’acier la distance de 61 m qui sépare les Twin Towers de Manhattan, hautes de 417 et 415 m. Age de 24 ans il a déjà à son actif les tours de Notre-Dame de Paris (1971) et les piliers du Harbour Bridge à Sydney (1973). Après The Man Who Walked Between the Towers, un dessin animé de Michael Sporn (2005) et le documentaire oscarisé de James Marsh Man on Wire (2008), Hollywood raconte à sa manière, spectaculaire et romancée, cette prouesse, « une histoire vraie », digne d’admiration. C’est le chevronné Robert Zemeckis qui est aux commandes ; l’acteur Joseph Gordon-Lewitt incarne Philippe Petit qui l’a entrainé personnellement pour ce rôle. Pour tous ceux qui n’ont pas vu le documentaire remarquable relatant l’exploit ou lu le livre de Philippe Petit To Reach The Clouds, cette version de l’exploit sous la forme d’une fiction en forme de thriller bien mené devrait les captiver. Si l’on perd l’authenticité de la traversée réelle (illégale qui ne fut pas filmée), on gagne le suspense d’un scénario efficace et l’avantage technique indispensable du relief. Bien que tourné en 2D natif, le film a été converti en relief avec une qualité et une sensation de réalisme époustouflantes. Les péripéties de la préparation, qui semblent issues directement d’une production hollywoodienne, sont parfaitement exactes et renforcent l’attraction engendrée par cette histoire hors du commun dont la fascination possède une dimension émotionnelle supplémentaire après l’attentat de 2001. Malgré des maladresses, notamment une certaine caricature dans la caractérisation des français, surtout dans la première partie, et la volonté de justifier les dialogues en anglais, la mise en scène d’une rare efficacité traite la préparation de la performance comme un braquage et multiplie les rebondissements, certains étant vraiment arrivés. La narration en flash-back est extrêmement limpide et conduit le spectateur à cet instant fatidique du premier pas : le savoir-faire du cinéaste parvient à rendre palpable la tension de la marche et confirme la propension des films hollywoodiens à transcender la réalité en fiction palpitante peuplée de superhéros. Malgré les travers du cinéma commercial américain et un démarrage moyennement convaincant, le spectacle prodigieux de la prouesse s’avère un hommage justifié et virtuose au funambule Philippe Petit, dont le dépassement de soi et l’autoentreprise ne pouvaient que plaire au pays du self-made man. Pour apprécier pleinement le panache de cette réalisation du maitre incontesté du divertissement familial, seule la version 3D est à conseiller.

Commentaire technique

Copie HD bien définie, excellent contraste, colorimétrie chaude, tons saturés ; relief 3D issu d’une conversion du tournage en 2D : le résultat est très impressionnant avec des volumes très réalistes occupant le cadre, des sensations incroyables de profondeur qui simulent parfois un vrai vertige, des jaillissements efficaces et jamais gratuits ; mixage anglais en 5.1 très classique, bien équilibré, avec une forte spatialisation grâce à des surrounds omniprésents pour évoquer les nombreux sons urbains sans oublier une belle part laissée à la BOF d’Alan Silvestri et aux nombreuses chansons typées des années 70.