Actus Blu-Ray/DVD « Zootopie 3D » : polar chez les mammifères…

Note artistique : (4/5)

Synopsis

La ville de Zootopia, habitée seulement par les animaux, possède des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d'autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Lorsque la jeune lapine Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu'il est bien difficile de s'imposer ! Bien décidée à faire ses preuves, elle s'attaque à une épineuse affaire qui l'oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard virtuose de l'arnaque…

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• Titre original : Zootopia
• Support : blu-ray
• Genre : animation
• Année : 2016
• Réalisation : Byron Howard, Rich Moore, Jared Bush
• Casting (voix VO) : Ginnifer Goodwin, Jason Bateman, Idris Elba, Jenny Slate, Nate Torrence, Bonnie Hunt, Don Lake, Tommy Chong, J.K. Simmons, Octavia Spencer, Alan Tudyk, Shakira (voix VF) Marie-Eugénie Maréchal, Alexis Victor, Pascal Elbé, Claire Kem, Fred Testot, Isabelle Desplantes, Pascal Casanova, Thomas N’Gijol, Xavier Fagnon, Christèle Billault, Emmanuel Karsen, Lubna Gourion
• Durée : 1 h 48 mn 44
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, anglais, néerlandais
• Pistes sonores : DTS-HD MA 7.1 anglais - DTS-HD HR 7.1 français - DTS 5.1 néerlandais - Dolby Digital 5.1 flamand
• Bonus sur blu-ray 2D (HD, VOST) : le développement du film : la grande aventure (9 mn 58) - Zootopie : l'histoire de l'histoire (9 mn 15) - Zootopie : les tables rondes (18 mn 23) : introduction de Ginnifer Goodwin, les personnages, les lieux, l'animation - la musique de Zootopie (4 mn 59) - les affaires criminelles de la police de Zootopie (3 mn 23) - clip Try Everything de Shakira (3 mn 21) - personnages coupés (3 mn 14) - 7 scènes coupées avec introduction des réalisateurs (28 mn 03) - bandes annonces Disney
• Éditeur : Disney

Commentaire artistique

Avec Zootopia, l’anthropophormisme cher à Disney gagne une dimension jamais atteinte jusque-là dans les animations du studio en nous proposant une version animalière du polar noir à l’américaine. Le décor urbain, de cette animation en image numérique, calque celui des villes américaines où les scénaristes transposent, à la manière d'une sorte d’allégorie, les caractéristiques de la société humaine avec ses travers et ses codifications. Maîtrisant parfaitement les règles de la dramaturgie, notamment du « buddy movie » en associant une héroïne menue et fragile, forcément empathique, et son comparse malin, contrepoint évidemment humoristique, le scénario a eu l’habileté de reprendre les mécanismes du film policier classique avec ses policiers typés, ses disparitions mystérieuses, son enquête dans des lieux troubles (nudistes !). Le film fourmille d’allusions aux stéréotypes du genre, dont une belle intégration des lumières du film noir, tout en s’autorisant une gentille parodie de certains animations de Disney (Bambi, Dumbo ou Mickey). La mise en scène, excellente, brasse avec intelligence les nombreux éléments composant l’histoire, tout particulièrement les ambiances liées aux lieux très différenciés (campagne et cité, centre et périphérie, aisé et pauvre) et la multiplicité des caractères tels que le chef macho de la police (buffle) ou le parrain (rat) se payant une imitation de Marlon Brando. Les gags sont très bien distribués (séquence des paresseux) et le rythme ne faiblit jamais. Bien qu’on puisse reprocher au film de nous assener, en douceur, une leçon bienpensante sur la victoire de l’opiniâtreté et de la justice, son allant et la qualité exceptionnelle de sa réalisation consacrent une indiscutable réussite. La version en relief, dont la 3D dépasse le simple intérêt commercial, apporte un réel atout grâce à ses somptueuses images qui dotent l’histoire d’une présence étonnante pour une immersion garantie dans l'action. Un divertissement techniquement irréprochable et clairement multigénérationnel.

Commentaire technique

Copie HD d’une extrême précision, magnifique contraste, étalonnage homogène, colorimétrie chaleureuse et chatoyante, teintes vives et saturées ; la version relief est bluffante, avec des volumes d’un « réalisme » sidérant, une bonne profondeur de champ (foules, paysage urbain, barrage…) mais le film se voulant naturaliste évite les jaillissements chocs au profit d’une grande maitrise de l’espace ; mixage anglais 7.1 (la version cinéma Atmos n’a pas été retenue) de référence autant sur la spatialisation sonore aux surrounds ultra efficaces que sur la dynamique des scènes d’action (barrage, concert), usage impressionnant du canal LFE (barrage, déplacement des gros animaux).