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Actus Blu-Ray/DVD « The Revenant » : un western naturaliste

Blu ray The Revenant

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Dans une Amérique profondément sauvage, le trappeur Hugh Glass est sévèrement blessé et laissé pour mort par un traître de son équipe, John Fitzgerald. Avec sa seule volonté pour unique arme, Glass doit affronter un environnement hostile, un hiver brutal et des tribus guerrières, dans une inexorable lutte pour sa survie, portée par un intense désir de vengeance.

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• Titre original : The Revenant
• Support : blu-ray
• Genre : western, aventure
• Année : 2015
• Réalisation : Alejandro González Iñárritu
• Casting : Leonardo DiCaprio, Tom Hardy, Domhnall Gleeson, Will Poulter, Paul Anderson, Lukas Haas, Forrest Goodluck
• Durée : 2 h 36 mn 21
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, néerlandais, tchèque, slovaque, turc
• Pistes sonores : DTS-HD MA 7.1 anglais - DTS 5.1 français, tchèque, turc
• Bonus : Un Monde invisible : les coulisses du film (44 mn 04) - galerie de photos (5 mn 48) - copie numérique Digital-HD
• Éditeur : 20th Century Fox Entertainment

Commentaire artistique

Auréolé de ses trois Oscars, le western d’Alejandro González Iñárritu est plus passionnant par sa forme que par son fond. L’histoire n’est pas nouvelle, elle s’inspire de la prouesse réelle, devenue une légende de l’ouest, de Hugh Grass qui en 1823, laissé pour mort après l’attaque d’une ourse, réussit à parcourir 320 kilomètres pour rejoindre le fort le plus proche. Cette histoire forte avait déjà été portée à l’écran, avec conviction, par Richard C. Sarafian, dans Le Convoi sauvage en 1971 interprété par Richard Harris. Dans la lignée de Jeremiah Johnson et de tous les films de trappeurs, le scénario n’a pas hésité à dramatiser la narration en modifiant beaucoup la réalité des faits : Hugh Glass n’eut jamais de femme indienne et de fils, ne tua pas d’officier et n’exerça même pas sa vengeance sur John Fitzgerald et Jim Bridger, Fitzgerald ne tua pas non plus Andrew Henry... Des séquences dramatiques ont donc été rajoutées pour pimenter l’action : malgré l’authenticité que laisse supposer les images, nous avons bien affaire à une œuvre de cinéma, brillante réinterprétation de la réalité, qui cultive l’apparence d’un documentaire. L’art du cinéaste est d’avoir érigée sa reconstruction de l’aventure en mythe inscrit dans une vision très classique de l’Ouest sauvage et hostile où les aléas physiques révèlent les qualités et les défauts de chaque protagoniste. En revanche, alors que le fond manque de réelle émotion avec ses péripéties qui captivent l’attention du spectateur sans réellement l’impliquer, la forme est admirable avec une intention très claire d’atteindre le naturalise documentaire. Tous les choix de tournage vont dans ce sens : décors naturels dont certains sont les lieux réels de l’histoire, usage presque total de la lumière naturelle, recourt au numérique (plus sensible aux lux), filmage dans l’ordre chronologique, effets spéciaux numériques limités. Si l’image (Oscar) d’Emmanuel Lubezki, directeur photo de Terence Malick, aidée par la beauté naturelle incroyable des paysages où « souffrirent » les acteurs, subjugue en permanence, la réalisation se laisse aller à des ruptures de rythme, oniriques et contemplatives, discutables qui font chuter la tension. Le casting est parfait ; Leonardo DiCaprio dans un rôle taillé pour l’Oscar, physique et peu disert, est convaincant mais l’on retiendra surtout la prestation exceptionnelle de Tom Hardy qui méritait la statuette pour l’intensité de sa composition ! Sur les thèmes rebattus de la vengeance et du survival, Alejandro González Iñárritu livre un excellent film d’aventures, véritable expérience radicale décrivant la Nature comme une accumulation de dangers (cf., la scène anthologique avec l’ourse) parsemée de mysticisme et non dénuée d’une certaine distanciation. S’il avait su nous émerveiller avec son chef-d’œuvre précédent, Birdman, un bijou de sophistication, ce nouveau film, stressant, ne se cantonne qu'à une virtuose trivialité.

Commentaire technique

Copie HD extrêmement bien définie (tournage en 4K), excellent contraste, étalonnage froid, colorimétrie tirant vers le bleu, teintes nuancées ; mixage anglais 7.1 (pas de Dolby Atmos sur cette édition) clair et dynamique, spatialisation de référence avec une immersion totale due à un usage très maitrisé des ambiances (bruits de l’eau, attaque par les indiens, bruits naturels…), musique sur les surrounds, usage spectaculaire du LFE.

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue(5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

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IMDb : http://www.imdb.com/title/tt1663202/

 

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