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Actualités Blu-ray/DVD « Bonjour tristesse » : Sagan par Preminger en version restaurée…

Blu ray Bonjour Tristesse

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Depuis son retour à Paris après des grandes vacances passées sur la Côte d’Azur, Cécile a perdu sa joie de vivre et son entrain habituels. Cet été-là, Cécile était heureuse, entourée de Raymond, ce père coureur de jupons mais si affectueux, d’Elsa, sa « belle-mère » du moment, et de Philippe, le séduisant voisin. Mais l’arrivée surprise d’Anne, une ancienne amie de la famille, va bouleverser la quiétude de la maisonnée…

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• Titre original : Bonjour tristesse
• Support : blu-ray
• Genre : drame
• Année : 1958
• Réalisation : Otto Preminger
• Casting : Deborah Kerr, David Niven, Jean Seberg, Mylène Demongeot, Geoffrey Horne, Juliette Gréco
• Durée : 1 h 33 mn 42
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 couleur et noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 1.0 monophonique anglais, français
• Bonus HD : Un charmant petit monstre Denis Westhoff fils de Françoise Sagan revient sur la genèse du best-seller écrit par sa mère (2016, 13 mn 46)- A Unique Collaboration, Jan-Christopher Horak à propos de Saul Bass et Otto Preminger (2016, 21 mn 27) - Archives : sélection de vedettes pour Bonjour tristesse (JT 20h, 26/07/1956, 1 mn 12, muet), Sur le tournage de Bonjour tristesse (JT 20h, 01/08/1957, 0 mn 55, muet), Cinépanorama du 26/09/57, Otto Preminger raconte sa découverte de Jean Seberg et comment il a acquis les droits du roman de Françoise Sagan (5 mn 28, réalisation Jean Kerchbron et Frédéric Rossif), Cinéma du 22/01/66, interview Jean Seberg de retour à Hollywood (30 mn 13, réalisation François Chalais) - bande -annonce (4 mn 51)
• Éditeur : Carlotta Films

Commentaire artistique

Âgée de 18 ans en 1954, lorsqu’elle publie son roman Bonjour tristesse, François Sagan connaît immédiatement le succès : son livre qui s’écoule à deux millions d’exemplaires ne pouvait qu’intéresser les médias et sera adapté deux fois pour la télévision (1965, 1995). En 1958, Otto Preminger obtient les droits pour le cinéma et réalise sa version scénarisée par Arthur Laurents, adaptation à laquelle la romancière ne participe pas. De nombreux talents artistiques sont réunis pour cette production : générique mémorable du fidèle Saul Bass (cf., bonus), tournage en extérieur sur les lieux de l’action splendidement photographiés par Georges Perinal, musique de Georges Auric dont une chanson troublante sera interprétée en live dans le film par Juliette Greco. Les trois femmes de l’intrigue vont être incarnées par des comédiennes remarquables, chacune relevant le défi de la transposition : Jean Seberg est fascinante en jeune fille spontanée découvrant le pouvoir de la séduction, Mylène Demongeot réussit à être une craquante Elsa et Deborah Kerr, absolument irréprochable, joue la femme oppressante et fragile, seul personnage finalement empathique du récit. Côté masculin David Niven remporte la palme en composant un père désinvolte, sympathique et amoral plus vrai que nature. Si la qualité du roman initial est pour beaucoup dans celle de sa version filmée, il convient de saluer le travail d’écriture du scénariste et l’habileté de la mise en scène d’Otto Preminger. On sait que le tournage ne fut pas facile, le cinéaste ombrageux étant réputé pour son perfectionnisme, mais le résultat est fascinant. En jouant habilement de l’opposition entre la couleur (flash-back éclatant sur la riviera) et le tragique du noir et blanc (époque actuelle), il a su évoquer en images, sans trahir l’auteure, le ton singulier du roman tout en évitant de forcer le trait et en gérant les émotions grâce à une impeccable direction d’acteurs : un pari risqué mais pleinement relevé. Le réalisateur n’a pas tenté d’illustrer directement la langueur mélancolique du texte mais a cherché à la révéler en privilégiant le personnage de la jeune Cécile. Filmé de son point de vue, le film parvient à traduire sa réflexion existentielle entre le bonheur enfui et la tristesse du présent, plombé par la prise de conscience de cette ingénue muée en « monstre juvénile ». Le choix de Jean Seberg, repérée pour Sainte Jeanne (1957) est judicieux : mieux qu’aucune autre actrice de sa génération, elle aura su exprimer l’ambiguïté de l’innocence et la fraicheur narcissique de la jeunesse, entre séduction et animosité. Pour la somptuosité de la mise en scène et pour la sensibilité de l’interprétation, Bonjour tristesse demeure un film exemplaire dont la récente restauration permettra d’apprécier pleinement la splendeur visuelle.

Commentaire technique

Copie HD issue d’un nouveau master restauré à partir d'une copie 4K de 2012, bonne définition, excellent contraste, grain discret, séquences en noir et blanc avec une gamme de gris homogène, séquences en couleur aux tons chauds et saturés, défauts nettoyés ; mixage monophonique anglais clair, préférence aux dialogues sans souffle marqué ni distorsion, VF moins bien équilibrée

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

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IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0051429/

 

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