Actualités Blu-ray/DVD « Infiltrator » : dans les pas de Robert Mazur, agent infiltré au sein du cartel de Medellin…

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

L'agent fédéral Bob Mazur a pour mission d'infiltrer le cartel de drogue de Pablo Escobar. Son but : faire tomber 85 barons et une banque internationale. Son plan : s'inventer un passé, une identité, une fiancée. Son risque : le moindre faux pas lui serait fatal.

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• Titre original : The Infiltrator
• Support : blu-ray
• Genre : biopic, policier
• Année : 2016
• Réalisation : Brad Furman
• Casting : Bryan Cranston, Diane Kruger, John Leguizamo, Benjamin Bratt, Yul Vazquez, Amy Ryan, Joseph Gilgun, Juliet Aubrey, Olympia Dukakis
• Durée : 2 h 07 mn 08
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 couleur et noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
• Bonus : Featurettes (5 mn 48) - scènes coupées (8 mn 52) - entretien avec Robert Mazur (3 mn 17) - bandes annonces (2 mn 55)
• Éditeur : ARP Editions

Commentaire artistique

Selon la nouvelle mode d’Hollywood, voilà encore un film « inspiré de faits réels ». Infiltrator raconte l’opération C-Chase montée en 1985 consistant à infiltrer, Robert Mazur, un agent du service des douanes dans le milieu du cartel de Medellin regroupant divers narcotrafiquants dont Pablo Escobar (qu’il ne rencontrera jamais excepté dans ce film). Le scénario d’Ellen Brown Furman s’inspire du livre écrit par Robert Mazur en 2009 dans lequel il explique comme il est arrivé à obtenir la confiance de nombreux trafiquants en jouant le courtier en devises capable de blanchir l’argent sale par le biais de la banque BCCI. Comme décrit dans la scène finale du film, il a piégé ceux-ci en organisant un faux mariage avec une collègue à Tampa. Cet exploit, sans aucun gadget hormis un attaché-case Renwick incluant un petit magnétophone, était évidemment digne d’un film d’action. C’est Bryan Cranston qui incarne l’agent infiltré, ayant été séduit par l’ambiguïté de la mission oscillant entre amitié et trahison et par la dichotomie dangereuse auquel l’agent devait se livrer au quotidien entre son personnage et la réalité de sa vie de famille. Le film, soigneusement documenté, dépeint habilement le travail minutieux de Robert Mazur afin de créer sa fausse identité de Robert Musella et ses astuces pour tromper ses interlocuteurs grâce à l’aide d’un ami disposant de tous les accessoires (bijoux, Rolls, jet privé, etc.) que ne pouvait lui fournir son administration ! C’est Brad Furman, remarqué pour son film La Défense Lincoln, où jouait déjà Bryan Cranston, qui assure la mise en scène de cette histoire complexe et violente servie par une très belle distribution avec John Leguizamo hâbleur, Diane Kruger séduisante mais trop en retrait et Benjamin Bratt, subtilement cruel ; Amy Ryan et Olympia Dukakis se partagent deux beaux rôles secondaires. Contrairement au livre de Robert Mazur, et même si celui-ci a été très présent sur le tournage, le film reste un spectacle hollywoodien avec les exigences d’un divertissement : s’il nous informe sur les arcanes de la lutte contre le trafic, le réalisme n’est qu’apparent, les faits étant remaniés, embellis, dramatisés (spécialement les meurtres) et magnifiés dans cette intention et s’inscrivant dans la lignée des grands films du genre tels que Donnie Brasco (1997) ou Les Infiltrés (2006). Si la prestation de Bryan Cranston est absolument irréprochable, la construction classique distille un petit air de déjà-vu tant les coulisses de la traque et de l’infiltration ont suscité de films plus ou moins passionnants. L’évocation des années 80, quoique plutôt réussie, accroît ce sentiment d’assister à l’une de ces histoires embrouillée et terrifiante dont le narcotrafic reste un pourvoyeur idéal. Infiltrator apparaît comme un bon thriller, brillamment interprété, dont l’intérêt est double puisqu'il nous permet d’observer la vie schizophrénique d’un agent infiltré tout en nous informant de cette opération méconnue des services douaniers américains contre le cartel de la drogue.

Commentaire technique

Copie HD bien définie, excellent contraste même en basse lumière, étalonnage entre neutre et artificiel, colorimétrie réaliste (jour) ou chaude (lumières artificielles), teintes nuancées ; mixage anglais 5.1 aux dialogues centrés clairs, excellente spatialisation pour les ambiances, avec bruitages et musique largement distribué sur les voix surrounds, LFE ponctuel mais efficace, VF bien équilibrée

Notre avis

Image : (4/5)
Mixages sonores : (4/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)