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Actualités Blu-ray/DVD « La Danseuse » : portrait de Loïe Fuller, chorégraphe d’avant-garde…

Blu ray La Danseuse

Note artistique :etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Fille de ferme née dans l'Ouest américain, rien ne destine Loïe Fuller à devenir la gloire des cabarets parisiens de la Belle Époque. Et pourtant… Cachée sous des mètres de soie, les bras prolongés par de longues baguettes en bois, Loïe réinvente son corps sur scène. Même si les efforts doivent lui briser le dos, même si les éclairages doivent lui brûler les yeux, elle est prête à tout sacrifier pour son art, y compris les sentiments. Jusqu'à sa rencontre avec la belle Isadora Duncan, jeune prodige de la danse…

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• Titre original : La Danseuse
• Support : blu-ray
• Genre : biopic, drame
• Année : 2016
• Réalisation : Stéphanie Di Giusto
• Casting : Soko, Gaspard Ulliel, Mélanie Thierry, Lily-Rose Depp, François Damiens, Louis-Do de Lencquesaing
• Durée : 1 h 52 mn
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : DTS-HD MA 5.1 français/anglais
• Bonus : Isadora (2 mn 20) - Loïe (3 mn 13) - Gabrielle (2 mn 26) - Louis (2 mn 56) - Making of (51 mn 09) - dix scènes coupées : je me fais toujours avoir (1 mn 40), le laboratoire de chimie (2 mn 06), l’école (1 mn 10), Loïe abandonne Marchand (2 mn 32), Louis et Isadora se croise la nuit (0 mn 49), « le talent fait peur » (1 mn 20), Loïe seule après le départ d’Isadora (1 mn 25), Loïe va chercher Isadora à l’Opéra (1 mn 54), « Je suis fatiguée » (1 mn), noyade (3 mn 36) - galerie de photographies (6 mn 36)
• Éditeur : Wid Side vidéo

Commentaire artistique

Pour son premier long-métrage Stéphanie Di Giusto s’inspire de la danseuse des Folies Bergère Marie-Louise (dite Loïe) Fuller qui révolutionna l’art de la chorégraphie en inventant des danses « scénographiées » qui préfigurent certains ballets modernes, une pionnière oubliée du grand public. Le scénario, élaboré à partir du roman de Giovanni Lista « Loïe Fuller, danseuse de la Belle Époque » (2007), a été écrit avec l’aide de Sarah Thibau et Thomas Bidegain. Ne s’embarrassant pas de vérité historique, il renouvellle totalement la vie de Loïe Fuller, lui inventant un père français, une mère intransigeante et un amant masculin ambigu. Le film escamote radicalement l’homosexualité de la danseuse et sa liaison avec Gabrielle Bloch transformée dans le film en assistante sage et bienveillante. Même l’aventure amoureuse avec Isadora Duncan, sorte de double désespérément idéal de Loïe, n’est que pure invention de scénariste afin de souligner la vraie nature de l’artiste, partagée entre l’image mythifiée renvoyée par ses numéros et la femme réelle sans charisme, au physique ingrat, et refusant la notoriété. Mais si rien n’est véridique dans ce faux biopic, deux numéros époustouflants de danse ont été récréés avec une réelle authenticité malgré l’absence de films d’archives (Loïe Fuller refusa obstinément de se faire filmer). Ces séquences impressionnantes ont été tournées au prix d’un entrainement acharné de Soko, qui interprète la danseuse, supervisé par Jody Sperling, et du respect scrupuleux des conditions des numéros de l’époque (nombre de techniciens, accessoires tels que les miroirs et les lumières). Le film montre bien ce que ces chorégraphies avaient de physique et la somme d’énergie que réclamait chaque représentation, jusqu’à nuire à la santé de l’artiste, tout en détaillant les ingénieux dispositifs inventés et brevetés par Loïe Fuller, qui était bien plus qu’une danseuse. Si Stéphanie Di Giusto a imaginé sa Loïe Fuller, la reconstitution de la Belle Époque - ses décors (dont une danse filmée à l’Opéra de Paris !), ses costumes - est très convaincante grâce à la participation de professionnels talentueux dont Benoît Debie, chef opérateur, qui filme chaque scène comme un tableau. Mais une grande partie de l’intensité du film repose sur son interprétation féminine car même si les acteurs masculins ne déméritent pas, leurs rôles restent en retrait. Soko, qui confirme son aptitude à incarner les caractères passionnés, était désireuse de jouer une femme progressiste ; elle compose admirablement son personnage, aussi crédible dans les numéros dansés que dans l’évocation de son tempérament tourmenté. Dans un rôle essentiel et complémentaire, quoique mesuré et presque « falot », Mélanie Thierry est magistrale tandis que Lily-Rose Depp, en dépit d’une prestation limitée, personnfie avec naturel une Isadora Duncan toute en séduction et jeunesse insolente. Si l’on veut bien accepter la liberté artistique avec laquelle Stéphanie Di Giusto brosse le portrait de Loïe Fuller, on lui saura gré d’avoir réalisé un film d’une grande élégance qui a su mettre en lumière la passion et l’innovation de cette artiste d’avant-garde dont la modernité et l’inspiration méritaient d’être célébrées. Fascinant.

Commentaire technique

Copie HD très bien définie, contraste et étalonnage réalistes, colorimétrie neutre et naturaliste (en extérieurs), teintes nuancées ; mixage franco-anglais 5.1 très dynamique sur la musique et les dialogues, très belle spatialisation, bruitages et ambiances naturelles, ouverture sonore, surrounds efficaces

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

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IMDb : http://www.imdb.com/title/tt4632440/

 

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