Actualités Blu-ray/DVD « Assassin’s Creed 3D » : une adaptation démesurée qui peine à captiver…

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l'Espagne du XVe siècle. Alors que Callum découvre qu'il est issu d'une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l'Ordre des Templiers.

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• Titre original : Assassin’s Creed
• Support testé : blu-ray 3D
• Genre : aventure, science-fiction
• Année : 2016
• Réalisation : Justin Kurzel
• Casting : Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons, Brendan Gleeson, Charlotte Rampling, Michael Kenneth Williams, Denis Ménochet, Ariane Labed
• Durée : 1 h 55 mn 30
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, anglais, néerlandais, allemand, italien, indonésien, malais, thaïlandais, vietnamien
• Pistes sonores : DTS HD-MA 7.1 anglais -DTS 5.1 français, allemand, italien, thaïlandais
• Bonus sur le blu-ray 2D (VOST) : les coulisses du film : ce que le film doit au jeu (7 mn 54), devenir un assassin (6 mn 24), un design inspiré (9 mn), le souci du réalisme (9 mn 45), mouvements rapides et manœuvres furtives (8 mn 20) - entretiens avec Justin Kurzel : la bande originale (5 mn 38), le montage (4 mn 46), les effets spéciaux (5 mn 02), le scénario (4 mn 53) - scènes coupées commentées par Justin Kurzel et Christopher Tellefsen (22 mn 23) - neuf scènes inédites et une fin alternative (15 mn 44) - trois galeries de photographies : la création artistique, les costumes et les armes, la photographie - deux bandes annonces cinéma (4 mn 22) - blu-ray du film en 2D - copie digitale au format Digital HD
• Éditeur : 20th Century Fox Home Entertainment

Commentaire artistique

La popularité de la franchise du jeu vidéo Assassin’s Creed, développé par Ubisoft et déclinée aussi en romans et bande dessinée, ne s’est pas démentie depuis sa création en 2007. Il n’est pas étonnant qu’Ubisoft Motion Picture ait souhaité transposer l’univers du jeu au cinéma afin de capter, outre les fans, un auditoire plus large. Plutôt que de calquer le récit historique du jeu, les scénaristes ont imaginé une intrigue indépendante, quoique fondée sur les codes du jeu, qui se situe au XVe siècle en Espagne aux mains de l’Inquisition et opposant les Assassins aux Templiers. Le récit est conduit par un Assassin, personnage principal interprété par Michael Fassbender, dont on suit les aventures fertiles en actions spectaculaires qui ont été filmées en grande majorité dans des décors réels (Malte, Espagne) et dont les cascades ont été exécutés sans recourt à la CGI. Avec un budget pharaonique, un casting haut de gamme réunissant Marion Cotillard et Jeremy Irons, Jeremy Kurzel, remarqué pour son Macbeth (2015) a concocté le blockbuster attendu c’est à dire une superproduction fidèle à l’esprit du jeu et aux attentes des jeunes spectateurs contemporains. Ceux-ci ont plébiscité les évocations médiévales, les courses poursuites sur les toits et l’extrême linéarité du récit en dépit d’explications tarabiscotées sur les vertus de la régression et le savoir enfermé dans la pomme d’Eden qui n’intéressent personne. Mais ce divertissement basique se contente de satisfaire un public en mal d’actions toujours plus impressionnantes laissant les autres spectateurs sur leur faim : le scénario enchaine répétitivement les actions d’éclats, soulignée par une conversion en relief trop modérée, et oublie toute la dimension psychologique indispensable à l’identification. Pur divertissement frénétique, écrasé par l’action et par sa partition tonitruante, Assassin’s Creed ne dépasse jamais les bornes de la grosse machinerie hollywoodienne. Son manque flagrant d’originalité et son montage hypertrophié rappellent la banalité d’autres adaptations de jeux vidéo au cinéma. Distrayant mais guère mémorable.

Commentaire technique

Copie HD très bien définie, excellent contraste très travaillé, étalonnage suggestif avec de nombreuses scènes en basses lumières, colorimétrie numérique, teintes nuancées, tons chauds ; relief obtenu par conversion, assez réussi pour les volumes des décors aux nombreuses architectures médiévales et les nombreuses scènes de combats sur les toits, jaillissements peu probants et quasiment inexistants ; mixage 7.1 (pour le mixage Dolby Atmos achetez la version UHD) très spectaculaire, dialogues centrés clairs, excellente dynamique, spatialisation impressionnante avec large distribution des ambiances et de la musique tonitruante sur les surrounds, LFE largement sollicités