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Coffret Jack Arnold, géant de la peur : Tarantula et L'Homme qui rétrécit (en blu-ray et DVD)

Blu ray Coffret Jack Arnold 01

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Incontestable maître de la série B des années 50, Jack Arnold est le papa des films de science-fiction en relief Le Météore de la nuit (1953) et L’Étrange créature du lac noir (1954). Suivent les deux films cultes de ce coffret, Tarentula (1955) et L’Homme qui rétrécit (1957), fondés sur les rapports de taille …

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Tarantula : dans un laboratoire isolé, le professeur Gerald Deemer travaille sur un nutriment qui permettrait de soulager la famine. Un jour qu'il s'est absenté, deux de ses collègues s'injectent le nutriment : l'un des deux meurt, tandis que l'autre attaque le professeur et lui injecte le produit avant de mourir. Pendant leur combat, une tarentule géante qui a elle aussi reçu une injection s'évade de sa cage. Dès lors, elle ne cesse de grandir, et s'en prend aussi bien au bétail qu'aux humains…

L'Homme qui rétrécit : quelques mois après avoir été enveloppé par un brouillard radioactif, Scott Carey se met à rétrécir, chaque jour un peu plus…

• Titre original : Tarentula ! - The Incredible Shrinking Man
• Support testé : blu-ray
• Genre : fantastique, horreur, science-fiction
• Année : 1955, 1957
• Réalisation : Jack Arnold
• Casting : (1) John Agar, Mara Corday, Leo G. Carroll, Nestor Paiva, Clint Eastwood (2) Grant Williams, Randy Stuart, April Kent
• Durée : 1 h 20 mn 13 - 1 h 20 mn 47
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/ 1 noir et blanc - 1,85/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais - DTS-HD MA 2.0 monophonique français (L’Homme qui rétrécit)
• Bonus : portrait de Jack Arnold par Jean-Pierre Dionnet (6 mn 58) - présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (10 mn 39, 9 mn 52) - bandes annonces (2 mn 15, 1 mn 04) - galeries de photographies (2 mn 51, 2 mn 41) - DVD de chaque film - livret de 48 pages par Matthieu Rostac
• Éditeur : Elephant Films

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Commentaire artistique

Tarentula Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Jack Arnold a imaginé cette histoire en s’inspirant d’un épisode de la série Science Fiction Theater qu’il réalisa en 1955 mais le scénario a été concocté par Robert M. Fresco et Martin Berkeley. Il n’est pas question dans ce film de traumatisme nucléaire, très à la mode en ces temps de guerre froide notamment dans Them ! de Gordon Douglas sortie l’année précédente, mais d’une défiance critique de la science, accusée de produire les pires horreurs comme cette tarentule géante… un animal choisi à dessein pour sa mauvaise presse auprès du public. L’histoire d’une redoutable simplicité est basée sur le thème du savant fou dépassé par son invention et sur le gigantisme imprévu d’un prédateur qui semble condamner les errements scientifiques que seule l’Amérique triomphante pourra décimer. Le film doit sa notoriété à la grande qualité des effets spéciaux de Clifford Stinne utilisant de vraies tarentules et des transparences réussies. Les scènes où l’araignée, de plus en plus grande, agresse les humains et les animaux créent une vraie tension dramatique soigneusement dosée par la réalisation, hyper classique, de Jack Arnold. Lorsque l’animal vit sa vie dans le désert, l’intérêt chute d’autant que l’interprétation est assez banale avec, outre une apparition non crédité de Clint Eastwood en pilote d’avion, l’inévitable romance qui ne dépasse pas le minimum syndical entre le brave docteur joué par John Agar et la belle laborantine interprétée par Mara Corday. Heureusement Leo G. Carroll sauve la mise en savant sujet aux crises d’acromégalie dont les impressionnantes déformations doivent tout au talent du maquilleur Bud Westmore. Malgré une intrigue linéaire sans rebondissement et un choix de trucages interdisant un véritable corps à corps avec l’animal, ce film reste un des meilleurs consacrés à la menace animale dans les années 50 et ne vole pas son étiquette de film culte.

L’Homme qui rétrécit Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)

Adaptant le roman homonyme que Richard Matheson publia en 1956 et qu’il va scénariser pour le film, L’Homme qui rétrécit, à l’inverse de Tarentula, mise sur la petitesse avec un héros qui diminue de taille au fil de l’histoire. Question qui taraude le spectateur comment tout cela va-t-il finir ? Le récit commence, comme tout bon suspense de science-fiction et de fantastique, par une description anodine (les vacances d’un couple ordinaire) avant qu’un incident fortuit à connotation nucléaire (une phobie bien ancrée dans les mentalités de la guerre froide) bascule le destin du héros. Divisé en deux temps, le film narre d’abord la surprise de Scott (le héros), les tentatives de comprendre et de solutionner son anomalie qui se soldent par l’inefficacité des scientifiques et l’incompréhension de son entourage tandis qu’il devient une « curiosité ». Dans cette partie, Jack Arnold excelle à pointer les codes et les travers de l’American Way of Life tout en donnant une réelle consistance aux personnages secondaires, la compagne dévouée et amoureuse subtilement jouée par Randy Stuart ou une naine qui semble incarner l’espoir sentimental d’un moment. Dans la seconde partie, Scott désormais livré à lui-même et saisi par l’effroi, doit exercer toute son ingéniosité pour survivre aux monstres domestiques (chat, tarentule, la même « actrice » que dans Tarentula). Ce point de vue démontre que l’instinct est plus fort que la raison (pourquoi vouloir vivre malgré une diminution de taille inexorable) et l’intrigue dérive (séquence et monologue final inventés par Jack Arnold) vers une pensée existentielle, véritablement métaphysique et religieuse, totalement inattendue dans un film de genre et débouchant vers la possibilité d'une nouvelle forme de vie infinitésimale. Efficacement dirigé par le cinéaste, ce film doit énormément à la qualité des effets spéciaux, que ce soit sur le changement de taille (usage d’accessoires démesurés) ou sur le corps à corps avec les animaux et les accessoires (piège à souris, liquides…). Malgré certaines invraisemblances et des trucages datés, L’Homme qui rétrécit est une référence du genre et reste par sa réflexion sur la condition humaine un des films les plus personnels du cinéaste.

Blu ray Coffret Jack Arnold 02

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Commentaire technique

Tarentula : copie HD très bien définie, bon contraste, légère granulation, noirs francs, dégradés de gris homogène, pas de défaut notable ; mixage monophonique anglais clair et sans distorsion ni souffle notoire
L’Homme qui rétrécit : copie HD très bien définie (sauf sur les transparences), granulation appuyée, excellent contraste, noirs francs, échelle de gris homogène, défauts disparus; mixage anglais monophonique clair et dynamique sur la musique, pas de distorsion, VF avec voix plus en avant et souffle

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb
Tarentula : http://www.imdb.com/title/tt0048696/
L’Homme qui rétrécit : http://www.imdb.com/title/tt0050539/

 

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