Ghost in the Shell 3D : une adaptation simplifiée impressionnante… (en blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

Dans un futur proche, le Major est unique en son genre: humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée. Rien ne l’arrêtera pour comprendre son passé, trouver les responsables et les empêcher de recommencer avec d’autres.

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• Titre original : Ghost in the Shell
• Support testé : blu-ray 3D
• Genre : science-fiction
• Année : 2017
• Réalisation : Rupert Sanders
• Casting : Scarlett Johansson, Pilou Asbæk, Takeshi Kitano, Juliette Binoche, Michael Pitt, Chin Han, Anamaria Marinca
• Durée : 1 h 46 mn 56
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français, malais, cantonais, tchèque, danois, allemand, grec, espagnol, hébreu, islandais, italien, japonais, coréen, hongrois, mandarin, néerlandais, norvégien, portugais, roumain, slovaque, finnois, suédois, thaïlandais, turc, ukrainien, anglais
• Pistes sonores : Dolby Atmos anglais - Dolby Digital 5.1 français, allemand, espagnol, italien, japonais, anglais
• Bonus VOST sur le blu-ray 2D : Humanité sous-jacente, la réalisation de Ghost in the Shell (30 mn 03), Section 9, cyber-protecteurs (11 mn 28) - Homme et Machine, la philosophie des Ghosts (10 mn 35) - blu-ray 2D du film
• Éditeur : Paramount Pictures Home Entertainment

Commentaire artistique

Le manga emblématique Kōkaku kidōtai (Ghost in the Shell) publié par Masamune Shirow en 1989, avec son univers cyberpunk visionnaire et ses questionnements existentiels sur la définition de l’humanité et la nature d’une machine dotée d’un esprit humain, est une référence devenue un phénomène médiatique mondial au point d’être déclinée en quatre films d’animation, trois séries télévisées et divers jeux vidéo. Pour compléter cette franchise juteuse, il ne manquait que le long métrage avec acteurs : dès 2008 Steven Spielberg envisage de réaliser cette adaptation mais c’est finalement Rupert Sanders, n’ayant qu'à son actif que le Blanche Neige et le chasseur de 2012, qui dirigera le film écrit par William Wheeler avec un casting étoilé, le rôle principal étant dévolu à Scarlett Johansson. Le challenge était important, la communauté des fans du manga attendant cette version au tournant, apparemment plutôt mécontents que les acteurs, hormis Takeshi Kitano, soient occidentaux et peu convaincus par cette copie sans génie du film d’animation de Mamoru Oshii. Effectivement si l’on regarde cette superproduction avec l’œil du puriste, le formatage grand spectacle de science-fiction (largement exploité au cinéma) avec ville futuriste et cyborgs actifs se contente de dérouler une aventure prévisible et fertile en rebondissements mais totalement creuse. Le récit simplifié pour faciliter la compréhension du spectateur est non seulement dépourvu de la dimension philosophique du manga d’origine mais invente une romance hollywoodienne peu inspirée et trahit l’esprit du récit qui ouvrait vers une nouvelle forme de vie capable de croître dans le réseau informatique. La version américaine, plus dans la ligne de Robocop, est assurément moins radicale et laisse supposer que la conscience humaine n’est pas totalement éteinte. Cependant si l’on veut bien admettre cette américanisation politiquement correcte et explicative, le divertissement est plutôt réussi avec son image somptueuse, sa musique fascinante et ses décors suggestifs servi par une mise en relief assez bluffante. Rythmé et sans temps mort, Ghost in the Shell s’avère un excellent spectacle comme Hollywood peut en produire n’hésitant pas à saturer l’écran d’effets spéciaux surdimensionnés qui devraient satisfaire un large public pourvu qu’on ne soit pas un fan du manga d'origine et du film d’animation de Mamoru Oshii…

Commentaire technique

Image : copie HD extrêmement précise, superbe contraste, colorimétrie chatoyante, couleurs vives et chaudes, ton nuancés

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Relief : issu d’une conversion, c’est une réussite offrant une superbe immersion dans la ville futuriste où les architectures et les volumes possèdent une réelle authenticité peu pénalisée par quelques imperfections, les jaillissements sont nombreux et spectaculaires, la profondeur de champ toujours impressionnante

Son : mixage anglais Dolby Atmos (très rare sur les blu-ray 3D !) spectaculaire, dialogues centrés clairs, forte dynamique sur les nombreuses scènes d’action, dimension verticale pas toujours assez exploitée, spatialisation immersive convenant parfaitement à l’image en relief, surrounds et LFE fortement efficaces