La Mélodie du bonheur (Blue Skies) : lorsque Fred Astaire affirmait stopper sa carrière au cinéma…(en DVD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

Le danseur Jed Potter raconte ses souvenirs à la radio… Plusieurs années auparavant, Jed avait pour partenaire Mary O'Hara. Il l'invite à boire un verre dans un night-club et lui présente son ami Johnny Adams, dont la jeune femme tombe amoureuse. On suit le trio sur plusieurs années.

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• Titre original : Blue Skies
• Support testé : DVD
• Genre : comédie musicale
• Année : 1946
• Réalisation : Stuart Heisler
• Casting : Fred Astaire, Bing Crosby, Joan Caulfield, Billy De Wolfe, Olga San Juan, Mikhail Rasumny, Frank Faylen, Victoria Horne
• Durée : 1 h 40 mn 48
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 monophonique anglais
• Bonus : restauration (7 mn 13)
• Bonus sur DVD 2 : Let's Dance documentaire sur la comédie musicale, avec les témoignages du chorégraphe Hermes Pan et de la comédienne et danseuse Cyd Charisse (2000, 52 mn 07, réalisation Clara & Julia Kuperberg) - Irving Berlin un compositeur oublié émission de radio du 23 septembre 2014 de TSF Jazz consacrée au célèbre compositeur Irving Berling (audio, 48 mn 32, réalisation Thierry Lebon)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

Commencé par Mark Sandrich avec le danseur Paul Draper, Blue Skies (La Mélodie du bonheur en VF) a finalement été dirigé par Stuart Heisler suite au décès brutal de son réalisateur et joué par Fred Astaire (47 ans qui comptait alors clôturer sa carrière d’acteur…) en remplacement de l’interprète initial en conflit avec l’actrice Joan Caulfield. Le scénario d’Arthur Sheekman et Allan Scott, d’après une idée d’Irving Berlin, manque d’originalité et développe, en un long flash-back, une intrigue très classique fondée sur l’éternel triangle amoureux. Ce n’est évidemment qu’un prétexte pour aligner un maximum de numéros chantés et dansés (32) basés sur les brillantes chansons d’Irving Berlin, la plupart ayant déjà été composées et utilisées dans d’autres films antérieurs. Avec tout le savoir-faire d’Hollywood en la matière, décors, costumes (qui curieusement ne changent pas alors que l’histoire se déroule entre 1910 et 1930) et photo en Technicolor, cette comédie musicale culmine avec le fameux numéro de « Puttin’ on the Ritz », admirablement dansé et chanté par Fred Astaire. À ses côtés le crooner Bing Crosby pousse la mélodie avec talent, interprétant la chanson titre « Blue Skies » et nous gratifiant, entre autre, de son classique « White Christmas ». Les rôles féminins ne sont pas oubliés : Joan Caulfield, imposée par le réalisateur initial et, à l'époque, en liaison avec Bing Crosby, incarne une séduisante artiste, assurant honnêtement sa chorégraphie sans être danseuse, tandis qu’Olga San Juan, épanouie, nous offre un super numéro de danse tropicale sexy à la manière de Carmen Miranda et sublime « I’ll See You in Cuba » en duo avec Bing Crosby. Dans un rôle secondaire éminemment sympathique, Billy De Wolfe se livre à une désopilante parodie de Boris Karloff en monstre de Frankenstein. Si l’ensemble ne manque pas d’entrain, son découpage en saynètes manque de cohésion dramatique et se révèle plus proche du catalogue musical que du récit poignant. Cependant malgré son histoire assez fade, Blue Skies n’en demeure pas moins un brillant exemple du genre, plébiscité à sa sortie aux USA, et dont on aura plaisir à savourer les splendides chorégraphies de Fred Astaire, la flamboyance du Technicolor d’antan et la suavité des interprétations de Bing Crosby. Une comédie musicale à l’ancienne inégale mais plaisante.

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Commentaire technique

Image : copie SD, restaurée en HD, assez bonne définition pour le support mais inégale, certains plans manquant de précision alors que d’autres sont bien nets, superbe contraste, colorimétrie rutilante du Technicolor d’époque, teintes vives et tons saturés, défauts nettoyés

Son : mixage monophonique anglais, clair et équilibré, bonne dynamique, spectre limité dans les aigues, pas de distorsion, léger souffle