Eraserhead : un essai fondateur… (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
Un homme est abandonné par son amie qui lui laisse la charge d'un enfant prématuré, fruit de leur union. Il s'enfonce dans un univers fantasmatique pour fuir cette cruelle réalité.
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• Titre original : Eraserhead
• Support testé : blu-ray
• Genre : fantastique, drame
• Année : 1977
• Réalisation : David Lynch
• Casting : Jack Nance, Charlotte Stewart, Allen Joseph, Jeanne Bates, Judith Anna Roberts, Laurel Near, Jack Fisk, Jean Lange, Thomas Coulson, Jennifer Lynch
• Durée : 1 h 29 mn 14
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 stéréophonique anglais
• Bonus : Eraserhead Stories (2001, 84 mn 53) - entretien avec Pacôme Thiellement (2017, 12 mn 39) - bande annonce originale 1977 (0 mn 51) - « Eraserhead, du cauchemar urbain aux théâtres de l'intime » texte de Maxime Lachaud (journaliste) imprimé sur le digipack - DVD du film (85 mn 25) - DVD des suppléments
• Éditeur : Potemkine, agnes B. et MK2
Commentaire artistique
Premier long métrage de David Lynch, Eraserhead a été restauré en 4K en 2017 pour être projeté en salles. La sortie en blu-ray permettra au plus grand nombre de découvrir ce film singulier dont l’intrigue tient sur un scénario de 22 pages et qui nécessitera, faute de financement stable, cinq années de tournage dans des bâtiments abandonnés. Plus qu’un banal film d’horreur auquel on a voulu le réduire à l’époque de sa sortie, Eraserhead (titre inexpliqué par son auteur) est devenu un film culte qui propose une réflexion sur le sens de la vie et son corollaire, l’aliénation humaine, un thème majeur de l’œuvre du cinéaste, avec comme possible échappatoire le rêve. La singularité du film, interprété par une poignée d’interprète autour de Jack Nance (acteur qui sera souvent choisi par David Lynch) qui joue le « héros » Henry à la coiffure étonnante, réside à la fois dans son histoire fantasmagorique aux périphéries absconses, aux décors délabrés, au monstrueux bébé « E.T. » (dont le trucage n’a jamais été révélé) et surtout au design sonore concocté à base de sons industriels par David Lynch et Alan Splet. Les sources d’inspiration multiples de ce film surréaliste sont à rechercher chez des auteurs tels que Franz Kafka et Nicolas Gogol mais aussi dans la lecture de la Bible et dans l’angoisse de la paternité. Toutes les singularités qui ponctuent ce film incomparable, images, sons, actions, dialogues (très limités) ont nourri les nombreuses analyses qui cherchent à trouver des clés d’explication. S’il est évident que le substrat sexuel exprimé par les nombreux symboles qui parsèment le récit est manifeste, et que le personnage principal est un humain quelconque et passif, il reste très difficile d’éluder les multiples séquences oniriques (la dame dans le radiateur, la voisine sexy, etc.). Classé à la rubrique du cinéma fantastique, Eraserhead est assurément une expérience visuelle et sonore singulière qui échappe aux contingences du divertissement pour mieux plonger le spectateur dans un univers cinématographique hors norme et cauchemardesque. Ce drame onirique radical, fascinant et dérangeant, contient en germe la thématique et le style qui allaient forger la renommée du réalisateur : à ce titre, sa vision reste hautement recommandable même si certaines scènes peuvent heurter. Révolutionnaire…
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Commentaire technique
Version restaurée 4K supervisée par David Lynch à partir du négatif original
Image : copie HD, bonne définition en particulier sur les gros plans, grain, contraste équilibré dans les basses lumières, échelle de gris maitrisée, pas de défaut particulier
Son : mixage anglais 2.0 stéréo dynamique, dialogues clairs, nombreux bruits d’ambiance très singuliers, quelques dissonances en début de film, pas de défaut notable
Notre avis
Image : (4/5)
Mixage sonore : 
(4/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : 
(3,5/5)
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0074486/
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