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Coffret Preston Sturges : un maître de la comédie satirique (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Les Voyages de Sullivan

Note artistique globale : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5).

Synopsis :

Preston Sturges, en une vie, en a vécu l’équivalent de trois ou quatre. Adulé, respecté, craint, trahi, il a tout connu, des sommets de la gloire aux plus cruelles désillusions. Injustement oublié du grand public, il était pourtant vénéré par les cinéphiles européens de l’après-guerre qui, au titre des grandes découvertes du 7e Art venues d’Amérique, le plaçaient au même rang qu’Orson Welles…

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Le Gros Lot : en participant à un concours de slogans, le jovial Jimmy MacDonald ne sait pas encore que sa vie est sur le point de basculer. Contre toute attente, il remporte le gros lot soit les 25 000 $ promis au vainqueur. Généreux et altruiste, celui-ci décide de couvrir de cadeaux sa fiancée Betty ainsi que tout son entourage. Hélas, Jimmy est loin de s’imaginer qu’il est victime d’une mauvaise blague et que cette fortune n’est qu’éphémère…

Les Voyages de Sullivan : John L. Sullivan, riche et brillant metteur en scène d’Hollywood, en a assez du ton léger de ses films. Il souhaite à présent mettre en lumière la face cachée de l’Amérique, à savoir la misère qui touche une grande partie de la population. Pour mener à bien ce projet, celui-ci décide d’adopter les codes ainsi que le mode de vie d’un vagabond. Durant son périple, il fait la rencontre d’une jolie jeune femme qui l’accompagnera et lui prodiguera de judicieux conseils. Malheureusement pour Sullivan, la dure réalité va le frapper de plein fouet, lui faisant vivre une expérience beaucoup plus difficile qu’il ne l’imaginait…

Un Cœur pris au piège : Charles Pike, riche héritier, revient d’un long voyage en Amazonie. Sur le bateau le ramenant à New York, il croise la belle et mystérieuse Jean Harrington, fille d’un riche magnat de l’industrie pétrolière. Dès le premier regard, un jeu de séduction s’installe et le jeune homme, très vite charmé, ne s’aperçoit pas que la jolie demoiselle est sur le point de lui jouer de bien mauvais tours… Ironie du sort, Jean se retrouve bientôt prise à son propre jeu mais l’aventurière n’a pas encore abattu sa dernière carte…

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Madame et ses flirts : Gerry et Tom Jeffers s’aiment passionnément, malheureusement leur situation financière est critique. Préoccupée par ses difficultés pécuniaires et voulant aider son mari, inventeur, à trouver les fonds nécessaires pour lancer son dernier projet, Gerry décide de le quitter par amour. Elle est bien déterminée à rejoindre Palm Beach afin d’y rencontrer un homme riche qui pourra rembourser toutes ses dettes et résoudre les problèmes d’argent du couple. Tom, ne comprenant pas l’attitude de sa femme, se lance à sa poursuite.

Héros d’occasion : fils d’un soldat émérite disparu au combat, Woodrow Truesmith n’ose dire à sa mère qu’il a été réformé. Lorsque celui-ci fait la connaissance de véritables marines, le jeune homme se voit contraint de revenir dans sa bourgade natale. Accueilli en véritable héros de guerre, partagé entre la culpabilité et la volonté de ne pas décevoir ses proches, il se retrouve prisonnier de ses propres mensonges, tous plus farfelus les uns que les autres. Jusqu’au jour où les villageois exhortent le jeune homme à se présenter aux élections municipales…

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Infidèlement vôtre : Sir Alfred Carter, chef d’orchestre dont la renommée n’est plus à faire, est éperdument amoureux de sa femme. Lorsqu’un détective lui apprend que celle-ci l’a trompé avec son secrétaire, le monde s’écroule sous ses pieds. Ébranlé par la nouvelle mais stimulé par son désir de vengeance, le maestro imagine alors en plein concert trois façons différentes de laver cet affront, transcendé par la musique de Rossini, Wagner et Tchaïkovski… ! Une fois la représentation terminée, il ne lui reste plus qu’à passer à l’acte.

• Titre français : Le Gros lot - Les Voyages de Sullivan - Un Cœur pris au piège - Madame et ses flirts - Héros d’occasion - Infidèlement vôtre
• Titre original : Christmas in July - Sullivan’s Travels - The Lady Eve - The Palm Beach Story - Hail the Conquering Hero - Unfaithfully yours
• Support testé : blu-ray
• Genre : comédie
• Année : 1940, 1941, 1941, 1942, 1944, 1948
• Réalisation : Preston Sturges
• Casting : (1) Dick Powell, Ellen Drew, Raymond Walburn (2) Joel McCrea, Veronica Lake (3) Barbara Stanwyck, Henry Fonda (4) Claudette Colbert, Joel McCrea (5) Eddie Bracken, Ella Raines (6) Rex Harrison, Linda Darnell
• Durée : 1 h 07 mn 33 - 1 h 30 mn 53 - 1 h 34 mn 15 - 1 h 28 mn 06 - 1 h 41 mn 10 - 1 h 45 mn 12
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais (tous), français (Un Cœur pris au piège)
• Bonus : présentations individuelles des 6 films par Marc Cerisuelo (4 mn 06, 6 mn 10, 6 mn 24, 4 mn 46, 4 mn 46, 2 mn 03) - entretien avec Marc Cerisuelo, auteur du livre « Preston Sturges ou le Génie de l’Amérique » (39 mn 05) - bande annonce sauf Héros d’occasion (1 mn 49, 1 mn 50, 2 mn 01, 2 mn 15, 2 mn 03) - livre exclusif grand format (24 x 30cm à l’italienne) de 188 pages, rassemblant à la fois un texte inédit de Philippe Garnier (ainsi que des textes sur chacun des films), la biographie de Preston Sturges signée Marc Cerisuelo et un album photo dédié à chacun des films, tiré d’archives rares.
• Éditeur : Wild Side Vidéo

Blu ray Coffret Preston Sturges

Commentaire artistique

Le Gros lot Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

En 1939, Preston Sturges, connu surtout pour son activité de scénariste, décide de réaliser ses scénarii, insatisfait du traitement qu’Hollywood faisait subir à ses écrits. En échange de son salaire de scénariste, il décroche la direction de sa première comédie, Gouverneur malgré lui écrit six années auparavant et qui remportera l’Oscar du scénario original ! Ce succès lui assure le droit de réaliser les six comédies qui suivent entre 1940 et 1948 dont Le Gros lot est le premier opus. L’auteur adapte pour la Paramount Pictures une de ses pièces de théâtre, écrite en 1931 mais jamais jouée, « One Cup of Coffee » qui dénonçait les méfaits du capitalisme. La version filmée mise sur l’américanisme qui, confiant en sa valeur, guette le moment opportun qui s’offre à chacun, a minima une fois dans la vie, pour saisir sa chance. Sur ce principe, Preston Sturges nous régale d’une comédie hilarante mais jamais anodine sur la désillusion et le mécanisme du profit scandé par un slogan publicitaire, gag récurent très prisé par le cinéaste. Les dialogues étincelants, les scènes burlesques (invention d’un canapé motorisé) et le joyeux désordre qui baignent cette histoire sont caractéristiques du style Sturges qui brasse et raille les stéréotypes du cinéma hollywoodien en combinant dinguerie et lucidité. Inénarrable.

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Les Voyages de Sullivan Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)

C’est sans doute la comédie la plus connue de Preston Sturges, pseudo road-movie sur le milieu du cinéma incarné avec force et pétulance par Joel McCrea et Veronica Lake. Cette étincelante satire du monde hollywoodien enchaine sans une once de répit les situations tragi-cocasses et les échanges verbeux et musclés. Le réalisateur scénariste se livre à une débauche de dialogues étourdissants fondés sur le redoublement et le propos décalé irrationnel sans cesser de multiplier les scènes burlesques (poursuite de l’autobus) et les gags répétitifs (piscine). Ce qui débute comme un hommage à la folie de la bande dessinée et au comique absurde des comiques du muet, ponctué d’allusions plus ou moins sibyllines (Lubitsch) change radicalement de ton pour dépeindre une Amérique des miséreux à la façon du grand Chaplin sans toutefois perdre de vue le ton délibérément humoristique de son film. En pleine tragédie, la réalisation multiplie les gags et oscille sans cesse entre le non-sens, l’humour allusif et la description dramatique, une alchimie étonnante qui fonctionne à merveille ! Le récit ne cesse de progresser en boucles, plongeant Sullivan au cœur de la misère pour le ramener aussitôt dans le milieu confortable de sa classe favorisée, un contraste qui manifestement pointe les inégalités de classe ! Comédie désopilante puis aventure dramatique, Les Voyages de Sullivan surprennent par ce changement de genre inattendu mais, malgré un final très artificiel, l’excellence de l’interprétation jusque dans les rôles secondaires, le contre-emploi de la bonde fatale Veronica Lake et des dialogues cousu-main sont des atouts inusables d’une des meilleures comédies américaines des années 40.

Un Cœur pris au piège Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)

Cette comédie s’inscrit dans un genre hollywoodien classique, la « screwball comedy », que Preston Sturges va épicer de sa vision très personnelle du genre. Son scénario ravageur adapte une pièce de théâtre de Monckton Hoffe et offre à deux stars jusque-là peu portées sur la comédie des rôles mémorables, Henri Fonda est Charles un explorateur ophiologue benêt tandis que Barbara Stanwyck joue Eve, un très séduisante mais redoutable aventurière. Sur l’argument simplissime du jeune homme riche convoité par une femme intrigante (et son papa, l’excellent Charles Coburn), le scénariste réalisateur concocte un divertissement délirant. Dès les premières scènes de séduction, l’humour le dispute à l’érotisme et, comme dans la plupart de ses films, Preston Sturges cisèle des dialogues époustouflants qui pimentent une action dont le burlesque n’est jamais absent (scène des chutes à répétition). La seconde moitié du film fonctionne sur un imbroglio savamment dosé entre Charles et Ève, cette dernière jouant les jumelles de l’aventurière éconduite dans la première partie ! Une comédie classieuse dans laquelle Barbara Stanwyck est sublimée par les costumes d’Edith Head et assure avec talent son rôle comique aux répliques cinglantes, une merveille. Il ne faudra manquer non plus la prestation d’Eric Blore inénarrable en faux aristo et l’habituel Robert Greig toujours remarquable dans des emplois de majordome ou de valet. Une des meilleures comédies de Preston Sturges.

Madame et ses flirts Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)

Menée bon train par le couple Claudette Colbert et Joel McCrea, Madame et ses flirts relève d’un double sous-genre : la « screwball comedy », basée sur les dialogues savoureux échangés par un couple au bord de la rupture, et la « comédie de remariage », fondée sur les époux séparés qui se retrouvent. Pour en apprécier tout le sel, il faudra laisser au vestiaire tout rationalisme et se laisser porter par la loufoquerie de l’ensemble. Le rythme est particulièrement rapide et les scènes assez déjantées interdisent tout sérieux à l’intrigue, avec par exemple cette bande d’amis chasseurs du Aile and Quail Club entrain de flinguer à balle réelles le wagon-bar de leur train… Le scénario se caractérise par sa totale amoralité et développe le thème de la jolie fille qui se sort de toutes les situations par son sex-appeal ! Preston Sturges s’autorise toutes les licences sans jamais cependant tomber dans le sordide, le ton reste celui d’une comédie burlesque aux situations hilarantes qui, bien qu’artificielles, s’inspirent de la vie et des rencontres du réalisateur. Aux côté du couple central, Rudy Vallee, Marie Astor et l’ineffable Siegfried Arno apportent l’extravagance attendue de leurs personnages. Délirant et moqueur (sur la classe aisée), Madame et ses flirts est aussi un film audacieux aux répliques incroyablement modernes....

Héros d’occasion Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Réalisé en plein conflit mondial, Héros d’occasion se permet de jouer avec des thèmes éminemment civiques, le patriotisme national et la Marine américaine ! Le tournage est compliqué par l’attitude de Preston Sturges en conflit avec le studio Paramount et le ton indéniablement satirique de sa nouvelle comédie n’arrange pas les rapports. Le cinéaste n’hésite pas à se moquer du patriotisme provincial, des élites locales et des politiciens pour délivrer, dans un message clairement anarchiste, une critique virulente de la démocratie et sa perversité populaire. Si Preston Sturges réussit une fois encore à transformer en spectacle burlesque des sujets graves de société, il ne parvient pas à rire de tout ; plusieurs séquences « sérieuses » de cette comédie, dont le discours-aveu du faux héros, témoignent de sa volonté de laisser dans ce film singulier une place à la dignité de ses personnages, n’hésitant pas à un retournement de situation final optimiste et invraisemblable. Pour la plupart, les rôles secondaires typés sont interprétés par des comédiens familiers du réalisateur, Raymond Walburn, William Desmarest et Franklin Pangborn. Le « héros » et sa copine sont incarnés avec talent et sobriété par Eddie Bracken et Ella Raines tandis que le marine taciturne est joué par l’ex-boxeur Freddie Steele. Dans cette comédie satirique pleine d’entrain qui raille les films patriotiques jusque dans le générique, Preston Sturges ne renonce ni aux gags récurrents ni à la vivacité des répliques qui ont forgé sa réputation.

Infidèlement vôtre Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Pour cette comédie franchement désopilante, Preston Sturges s’inspira beaucoup de son propre personnage. C’était son premier film avec le studio 20th Century Fox, dont le producteur Darryl F. Zanuck parvint à lui laisser une certaine marge de liberté tout en imposant au casting Rex Harrison et Linda Darnell et en octroyant un super budget pour presque deux mois de tournage ! Quoique le montage final soit plutôt raccourci par rapport au Director’s Cut, cette comédie multiplie les gags récurrents (gants, cannage de la chaise), les scènes burlesques (feu au rideau, destruction des objets) et le copieux verbiage que Sturges adorait écrire pour ses acteurs, n’hésitant pas à changer brutalement (seconde partie) de genre en passant au drame issu d’un quiproquo. Si le rythme de certaines séquences peut se discuter (longue séance de direction d’orchestre, gags rallongés), l’ensemble est tout bonnement redoutablement efficace, jouant avec le spectateur sur la réalité de ce qu’il croit voir et sur l’imagination débordante de ce fringant chef d’orchestre soupçonneux (à côté de la plaque). Rex Harrison compose un délictueux conducteur musical calqué sur la personnalité de Sir Thomas Beecham et parvient à donner l’illusion de la réalité à son rôle malgré la difficulté de l’entreprise. Linda Darnell possède toute la séduction et le glamour attendus pour son interprétation. Le duo est entouré de personnages pittoresques sinon loufoques, Robert Greig, Lionel Stander, Rudy Vallee. On retiendra surtout l’ingénieuse idée de raconter trois intrigues différentes en fonction du morceau conduit par le chef d’orchestre et qui influe directement sur son humeur, chaque état débutant par un vertigineux travelling à la Hitchcock jusque dans le fond de l’œil gauche du maestro. Brillant. À la suite du suicide de l’actrice Carol Landis avec laquelle Rex Harrison avait une liaison, la sortie du film fut retardée ; peine perdue, ce fut un cinglant échec public. Il n’est que justice de redécouvrir ce petit bijou cinématographique au charme indiscutable. Élégant et divertissant.

 

Blu ray Coffret Preston Sturges ouvert

Commentaire technique

Le Gros lot
Image : copie HD, images précises, bon contraste, noirs denses, blancs nuancés, défauts disparus
Son : mixage anglais monophonique clair, dialogues dynamiques, pas de défaut particulier

Les Voyages de Sullivan
Image : copie HD, bien définie, bon contraste, léger grain, noirs francs, gamme de gris homogène, défaut gommés
Son : mixage anglais monophonique clair et sans distorsion

Un Cœur pris au piège
Image : copie HD, définition variable, excellent contraste, noirs denses, gamme de gris équilibrée, défauts disparus
Son : mixage anglais monophonique clair et dynamique, léger souffle, pas de défaut, VF datée

Madame et ses flirts
Image : copie HD, très belle définition, excellent contraste, bel étalonnage noir et blanc, échelle de gris équilibrée, pas de défaut marqué
Son : mixage anglais monophonique clair et dynamique, sans souffle ou distorsion

Héros d’occasion
Image : copie HD, très bien définie, excellent contraste, noirs francs, gris homogènes et nuancés, défauts nettoyés
Son : mixage anglais monophonique clair et dynamique, léger bruit de fond, pas de distorsion

Infidèlement vôtre
Image : copie HD, très bien défini, beau piqué sur les gros plans du visage, excellent contraste, noirs francs, blancs nuancés, gamme de gris équilibrée, pas de défaut
Son : mixage anglais monophonique clair et dynamique, sans défaut

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)

IMDb
Le Gros lot : http://www.imdb.com/title/tt0032338/
Les Voyages de Sullivan : http://www.imdb.com/title/tt0034240/
Un Cœur pris au piège : http://www.imdb.com/title/tt0033804/
Madame et ses flirts : http://www.imdb.com/title/tt0035169/
Héros d’occasion : http://www.imdb.com/title/tt0036891/
Infidèlement vôtre : http://www.imdb.com/title/tt0040919/

 

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