Manhunter (Le Sixième sens) : la première apparition d’Hannibal Lecter (Lektor) (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
Will Graham est un profiler du FBI mais son « sixième sens » lui a valu de frôler plusieurs fois la mort. Retiré depuis trois ans après avoir été blessé par le psychopathe cannibale Dr. Hannibal Lektor, un ancien collègue, Jack Crawford, vient le relancer pour une affaire de tueur en série « Dragon Rouge » qui assassine les jours de pleine lune. Pour le traquer, Graham va consulter en prison l’ex-psychiatre Hannibal Lektor...
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• Titre original : Manhunter
• Support testé : blu-ray
• Genre : thriller
• Année : 1986
• Réalisation : Michael Mann
• Casting : William Petersen, Kim Greist, Joan Allen, Brian Cox, Dennis Farina, Tom Noonan, Stephen Lang, Benjamin Hendrickson
• Durée : 2 h 04 mn 10 mn (version Director’s Cut) - 2 h 00 mn 05 (version cinéma)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais (version cinéma) - DTS-HD MA 2.0 anglais (version Director’s Cut), français (version cinéma)
• Bonus sur le Blu-ray version cinéma : entretien avec William Petersen (18 mn 17) - entretien avec Joan Allen (15 mn 55) - entretien avec Tom Noonan (22 mn 04) - entretien avec le directeur de la photo Dante Spinotti 35 mn 57) - la musique chez Michael Mann par François Jadin et Olivier Desbrosses (27 mn 56)
• Bonus sur le Blu-ray Director's Cut : la musique (2016, 42 mn 23) - quatre scènes coupées commentées par Axel Cadieux (17 mn 11) - entretien avec Axel Cadieux (27 mn 16)
• DVD du film en version cinéma - livre « Michael Mann » par Marc Toullec (152 pages)
• Éditeur : ESC Éditions
Commentaire artistique
Ce coffret ultime aux entretiens copieux (excepté celui… du réalisateur), en exclusivité Fnac, réunit les deux versions, Director’s Cut et cinéma, du film écrit et réalisé en 1986 par Michael Mann à partir du roman « Dragon rouge » publié en 1981 par Tomas Harris. C’est dans ce roman qu’apparaît pour la première fois Hannibal Lector, baptisé ici Lektor, basé sur le cas de Dennis Rader (BTK) et dont la renommée cinématographique sera assurée par la tétralogie 1991-2007 incluant notamment une autre version de Dragon rouge (2002) avec Anthony Hopkins. Dans Le Sixième sens (Manhunter en VO), le psychiatre tueur en série qui ne joue ici qu’un rôle secondaire mais déterminant est incarné par Brian Cox en se basant sur le tueur écossais Peter Manuel. Michael Mann confia les rôles de l’inspecteur Jack Crawford et du profiler Will Graham, inspiré du réel Robert Ressler, aux acteurs qu’il avait dirigé dans Le Solitaire (1991), Dennis Farina et William Petersen, ce dernier ayant été remarquable dans Police Fédérale Los Angeles (1985) de William Friedkin. Le reste de la distribution réunit des acteurs jusque-là méconnus, Tom Noonan, excellent en tueur lunatique, Kim Greist dans un rôle secondaire et la séduisante Joan Allen impeccable en aveugle fourvoyée. La préparation méticuleuse auprès de la police de Chicago et du FBI et un échange épistolaire avec un vrai tueur en série (qui inspira au cinéaste l’implication d’une chanson d’Iron Butterfly) assurent l’authenticité extrême de cette enquête qui n’a pas pris une ride sauf, évidemment, sur le plan technologique. La copie restaurée met en valeur la superbe photographie de Dante Spinotti (cf., bonus) et les choix artistiques partagés avec Michael Mann consistant à orienter la colorimétrie en fonction des émotions et en filmant une même scène avec des cadences variées de prise de vues. Outre l’indiscutable style résultant d’un tournage et d’un montage particulièrement attentifs aux thèmes et aux ambiances, le film est accompagné par une bande musicale composée par The Reds et par Shiekbak et souhaitée comme un signal émotionnel donné au spectateur. Lorsque Michael Mann réalise Le Sixième sens il n’a pas encore son aura actuelle de cinéaste confirmé et il est plutôt réputé comme réalisateur de la série télévisée Miami Vice. Son adaptation remarquable va, tout à la fois, jeter la base des films de profiler, où l’essentiel se joue dans l’esprit du détective et du tueur en série avec toute l’ambiguïté de leurs positions respectives, et initier l’approche nuancée d’un psychopathe doté d’une vraie dimension humaine, le mal n’étant pas radicalement désincarné. Pour sa qualité esthétique et son efficacité, Le Sixième sens mérite d’être revu avec, au choix ses deux montages, et l’on n’est pas prêt d’oublier, malgré la rude concurrence d’Anthony Hopkins, les rencontres avec Hannibal Lecter / Brian Cox…
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Commentaire technique
Image : copie HD, restaurée, très bien définie, excellent contraste, étalonnage chaud, très belle image à la colorimétrie vive et nuancée, tons saturés, défauts nettoyés. La version Director’s Cut est plus inégale avec quelques rares scènes en qualité SD plus granuleuses, moins colorées et pas très précises
Son : mixage anglais 2.0 (version Director’s Cut) plus respectueux du mixage original Dolby Stéréo ou 5.1 (version cinéma), dialogues clairs et dynamiques, spatialisation mesurée cantonnée à une stéréo élargie, même en 5.1, spatialisation frontale aux ambiances énergiques, belle mise en valeur de la musique, peu d’effets immersifs ; VF moins intense
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3,5/5)
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0091474/
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