La Tour sombre 4K : une adaptation simplifiée (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Le dernier Pistolero, Roland Deschain, est condamné à livrer une éternelle bataille contre Walter O'Dim, alias l'Homme en noir, qu'il doit à tout prix empêcher de détruire la Tour sombre, clé de voûte de la cohésion de l'univers. Le destin de tous les mondes est en jeu, le bien et le mal vont s'affronter dans l'ultime combat, car Roland est le seul à pouvoir défendre la Tour contre l'Homme en noir…

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• Titre original : The Dark Tower
• Support testé : UHD
• Genre : fantastique, action
• Année : 2017
• Réalisation : Nikolaj Arcel
• Casting : Matthew McConaughey, Idris Elba, Tom Taylor, Dennis Haysbert, Ben Gavin, Claudia Kim, Jackie Earle Haley
• Durée : 1 h 34 mn 44
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, anglais, allemand, Arabe, danois, estonien, finlandais, lituanien, letton, néerlandais, norvégien, russe, suédois, turc, ukrainien
• Pistes sonores : Dolby Atmos Anglais - DTS-HD MA 5.1 français, allemand - Dolby Digital 5.1 russe, ukrainien
• Bonus sur le blu-ray (HD et VOST) : bêtisier (2 mn 50) - 4 scènes coupées (6 mn 22) - la dernière fois (9 mn 14) - Stephen King : inspirations (4 mn 25) - le Pistolero en action (8 mn 29) - L'homme en noir (8 mn 22) - le Monde a changé (7 mn 02) - coup d'œil par le trou de la serrure : et le Pistolero le poursuivait (1 mn 35), d'autres mondes que celui-là (1 mn 38), les principes du Pistolero (0 mn 37) - Blu-ray du film (DTS-HD MA 5.1 anglais, français, Auro-3D Audio anglais) - copie digitale du film au format UV
• Éditeur : Sony Picture Home Entertainment

Commentaire artistique

Cycle publié par Stephen King entre 1992 et 2012, « La Tour sombre », réparti en huit romans, est fondé sur un poème de Robert Browning. Cette épopée, commencée par l’écrivain dès 1970, se caractérise par un mélange de genres (fantastique, western, épouvante) et d’inspirations multiples, de Tolkien à Sergio Leone. Cette œuvre singulière a suscité une adaptation en bande dessinée chez Mervel Comics avant qu’Hollywood ne s’empare du sujet : le projet d’une série télévisée ayant été abandonné, Sony Pictures en quête d’une franchise a confié le premier film au cinéaste danois Nikolaj Arcel remarqué pour sa réalisation de Royal Affair en 2012. Le scénario de La Tour sombre, écrit par le réalisateur et divers scénaristes, n’adapte pas seulement le premier roman mais combine d’autres éléments puisés dans les trois ouvrages du premier cycle, simplifiant, pour respecter le budget de production, l’imagination débridée du romancier. Ainsi l’intrigue est limitée à deux endroits, notre époque à New York la « terre-clé » et le monde post-apocalyptique de l’« Entre-Deux-Mondes », ce qui schématise exagérément l’aspect multidimensionnel et créatif de l’épopée. Le pistolero est incarné par Idris Elba, à la prestation sans surprise, un choix surprenant approuvé par Stephen King, tandis que le rôle de L’homme en noir est confié à Matthew McConaughey qui tend à surjouer son personnage de super vilain. Autour de ce couple majeur, les autres acteurs assument leurs divers personnages avec conviction et l'on retiendra l’interprétation efficace du jeune Tom Taylor. La grande déception de ce premier opus réside dans la simplification abusive de l’intrigue qui ramène la complexité du cycle à un affrontement manichéen réducteur et fréquemment exploité dans les nombreux films du genre : exit le souffle et la dimension métaphysique des romans. Réduire l’épopée de La Tour sombre à un banal film d’heroic-fantasy ne méritait pas autant de moyens, le film ne se démarquant d’une série B classique que par la présence de deux acteurs d’envergure, les décors et les effets spéciaux restant par ailleurs discutables. Heureusement le spectacle assure le divertissement à défaut de traduire subtilement l’œuvre du romancier si peu présente dans cette adaptation formatée.

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Commentaire technique

Image : copie UHD HDR, superbe définition particulièrement remarquable sur les gros plans et les détails (tournage 3,4 K en Arri Alexa, Master en 4K, Dolby Vision) avec aspect très numérique, superbe contraste, étalonnage somptueux et irréel, colorimétrie chaude et chatoyante, teintes plus riches et nuancées en HDR (paysages), tons saturés, noirs denses

Son : mixage anglais en Dolby Atmos, dialogues clairs, excellente dynamique, spatialisation très efficace avec ambiances (coups de feu, bruits de la ville, musique énergique) largement réparties sur les surrounds, le dimension verticale Atmos profite à l’élargissement des environnements sonores en misant sur la réverbération plus que sur la source ponctuelle, LFE très bien employés, VF non Atmos en 5.1 honorable mais plus étriquée