Les Gladiateurs : un péplum traditionnel aux sources du CinemaScope (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
La tunique du Christ, gagnée aux dés par le défunt tribun Marcellus, est confiée à l'apôtre Pierre et à Demetrius, ancien esclave affranchi. Persuadé qu’elle lui assurerait une vie éternelle, l’empereur Caligula cherche à la retrouver par tous les moyens. Démétrius est condamné pour avoir frappé un soldat : il devra prendre part aux combats de gladiateurs…
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• Titre original : Demetrius and the Gladiators
• Support testé : blu-ray
• Genre : péplum
• Année : 1954
• Réalisation : Delmer Daves
• Casting : Victor Mature, Susan Hayward, Michael Rennie, Debra Paget, Anne Bancroft, Jay Robinson, Barry Jones, William Marshall, Richard Egan, Ernest Borgnine, Charles Evans
• Durée : 1 h 41 mn 07
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,55/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : LPCM 2.0 stéréo anglais - LPCM 2.0 monophonique français
• Bonus : Gladiateurs, mythes et réalités (2018, 52 mn 30, réalisation Linda Tahir et Christophe Champclaux) - Michel Eloy, historien du cinéma : Les Gladiateurs (14 mn 53) et Caligula et les chrétiens (9 mn 34) - film annonce (3 mn 05) - publicité pour le livre « Le Péplum » (1 mn 35) - notes déroulantes sur le film (0 mn 37)
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Tourné en même temps et dans le même studio que La Tunique d’Henry Koster, sorti le 16 septembre 1953, premier long-métrage exploitant officiellement le procédé anamorphique inventé par Henri Chrétien et commercialisé par le Fox sous le nom de CinemaScope, Les Gladiateurs, sorti le 16 juin 1954, est réalisé par Delmer Daves qui bénéficia des mêmes décors, costumes, accessoires et Matte Paintings, sans oublier le même conseiller Technicolor Leonard Doss. Le scénario de Philippe Dunne est mentionné au générique comme développant un personnage créé par Lloyd C. Douglas dans son roman initial et apparaissant dans le film d’Henry Koster. Il en va de même pour la magnifique musique de Franz Waxman qui reprend les thèmes écrits par Alfred Newman. Les deux films, produits par Frank Ross, ont donc beaucoup en commun y compris une partie du casting puisqu’on retrouve Victor Mature (Demetrius), Michael Rennie (Pierre) et Jay Robinson (Caligula). En revanche le directeur de la photographie Leon Shamroy est remplacé par Milton R. Krasner et les actrices Susan Hayward, Debra Paget et Anne Bancroft n’étaient pas à l’affice du premier opus. Chronologiquement Les Gladiateurs est une suite de La Tunique puisque le scénario reprend le récit là où le premier film s’était arrêté, l’intrigue se concentrant sur le personnage du grec corinthien converti Demetrius dont la foi est cruellement mise à l’épreuve par la folie de l’empereur Caligula et la passion amoureuse de Messaline, autant de personnages historiques stéréotypés à l’extrême ! Les séquences chocs sont bien évidemment les combats de gladiateurs dans l’arène, Philippe Dunne ayant habilement dramatisé les faits narrés dans le roman de Lyoyd C. Douglas qui s'avéra suffisamment étoffé pour fournir le sujet des deux superproductions. Pour sa prestation Victor Mature suivit un entrainement physique sévère afin qu’il soit crédible en gladiateur musclé où il est indéniablement meilleur qu’en amant passionné. Susan Hayward sollicita le rôle de Messaline pour rompre avec son image de gentille séductrice et Jay Robinson, alors âgé de 23 ans, composa un empereur Caligula psychopathe et caricatural, hautement jubilatoire à défaut d’être authentique. Dans l’ensemble cette superproduction aligne habilement les morceaux de bravoure et les intrigues de palais tout en décrivant le parcours difficile de Demetrius confronté à sa foi vacillante. Si la réalisation des scènes dialoguées est relativement statique, la présence d’acteurs charismatiques et la qualité des reconstitutions de studio (non exemptes d’anachronismes) assurent encore aujourd’hui une certaine grandeur à ce péplum des années Cinémascope avec son message appuyé sur la valeur de la croyance et la noblesse de la tolérance. Les combats dans l’arène feront le bonheur des amateurs du genre même s’ils manquent de vigueur et apparaissent nettement moins « réalistes » que ceux montrés dans les films plus récents (Spartacus, Gladiator, Spartacus le sang des gladiateurs) ayant recourt aux effets spéciaux numériques et au montage hypertrophié. En dépit des nombreux clichés qui parsèment sa vision, Les Gladiateurs possède cet allure hollywoodienne incomparable et désormais nostalgique des superproductions épiques d’antan qui alimentaient les programmations de nos cinémas de quartier. Ave Caesar...
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Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau master haute définition à partir de la restauration de 2008 (négatif original très détérioré), format respecté 2,55/1 (premier format du procédé Cinemascope appelé Cinemascope 55), légère granulation, contraste variable avec des plans plus ternes que d’autres, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante, tons saturés, dégâts de pellicule et repères de projection effacés
Son : mixage LPCM 2.0 stéréo anglais (depuis 2012 existe un blu-ray américain qui propose une piste en DTS-HD MA 4.0 avec le mixage d’époque), dynamique et sans distorsion, si l’on regrette l’absence de la piste d’ambiance arrière (tous les films en Cinémascope 55 possédait un mixage à 4 pistes magnétiques), on bénéficie en revanche du mixage frontal d’époque qui se distingue par un positionnement des voix qui suivent les déplacements des acteurs (les mixages actuels centrent presque systématiquement les dialogues); en revanche la VF mono est ancienne, moins ample et plus grave
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : VO 
(4/5) VF 
(2,5/5)
Bonus : (3,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0046899/
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