Le Monde perdu (1960) : pour cinéphiles nostalgiques (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Le biologiste George Challenger veut prouver au monde qu'il existe en Amazonie un monde perdu où vivent encore des dinosaures. Il organise une expédition réunissant des scientifiques, un aventurier et un journaliste. Lorsqu'ils débarquent enfin dans la zone repérée par Challenger, leur avion est détruit. Ils vont devoir parcourir à pied une vaste région peuplée de multiples dangers.
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• Titre original : The Lost World
• Support testé : blu-ray
• Genre : aventure, fantastique
• Année : 1960
• Réalisation : Irwin Allen
• Casting : Michael Rennie, Claude Rains, Jill St. John, David Hedison, Fernando Lamas, Richard Haydn, Ray Stricklyn, Jay Novello, Vitina Marcus, Ian Wolfe
• Durée : 1 h 36 mn 09
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 anglais - DTS-HD MA 2.0 monophonique français
• Bonus : Dinausauria !, interview du paléontologue Jean Le Loeuff (2014, 16 mn 23) - Le Monde fantastique d'Arthur Conan Doyle (2014, 21 mn 46) - Le Monde perdu (1925, 51 mn 30, édition non restaurée et raccourcie, réalisation Harry O. Hoyt) - Les Mondes fantastiques de Irwin Allen (1995, The Fantasy Worlds of Irwin Allen, 93 mn 31, réalisation Kevin Burns) - film annonce (3 mn 12)
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
En dépit de l’aspect bricolé des dinosaures invraisemblables (lézards affublés de cornes et de crêtes en plastique) et le recours à diverses transparences moyennement crédibles, cette première version du roman de Conan Doyle en Scope et en stéréo possède tout le charme naïf des productions des années 60. Le choix de ces piètres effets spéciaux s’explique par des restrictions budgétaires qui excluaient tout recours à la stop-motion (comme dans la version de 1925), le nom de Willis O. Brien au générique ne devant pas faire illusion car il n’a produit pour ce film que des croquis. Qu’on n’attende donc pas l’ultra réalisme de Jurassic Park pour cette aventure fantastique du professeur Challenger : si le film est plutôt sympathique à visionner, c’est surtout pour son ambiance désuète et décalée. Dans une jungle de studio aux rochers en carton-pâte (décors empruntés à l’excellent Voyage au centre de la terre de 1959 d’Henry Levin), peuplée de pseudo-dinosaures souvent habilement dissimulés derrière les feuillages et de natifs aux faciès assez peu africains, les silhouettes sexy de Jill St.John et Vitina Marcus relèvent d’une certain misogynie et du fantasme hollywoodien : la première en tenue moulante rose accompagnée de son caniche, la seconde dans une robe savamment échancrée mettant en valeur sa plastique impeccable. Bien que le casting réunisse deux grandes stars telles que Michael Rennie, le chasseur élégant, et Claude Rains, le bourru professeur George Challanger anti-héros, l’interprétation globale ne dépasse pas le niveau d’une série B, luxueuse mais convenue. Manifestement le film cherche à prolonger un succès populaire de l’année précédente, Voyage au centre de la terre, déjà co-scénarisé par Charles Bennett. L’adaptation du roman de Conan Doyle qu’il signe avec Irwin Allen modifie quelque peu l’intrigue et ne possède pas la force d’un récit palpitant emmené par des personnages forts : la narration est bien trop balisée, les caractères excessivement formatés et les dialogues assez ordinaires pour que l’aventure dépasse le niveau d’un beau livre d’images. À ce titre la photographie de Winton C. Hoch est remarquable pour son utilisation du format 2,35/1 Divertissement familial d’un autre temps, Le Monde perdu, version Irwin Allen, qui ne devrait pas enthousiasmer les jeunes générations, a toutes les chances de satisfaire les cinéphiles nostalgiques qui apprécieront la qualité de la copie haute définition et ses suppléments en partie repris de l’édition de 2014, notamment une version digest du film de 1925 (revoyez plutôt la superbe version restaurée et teintée de chez Arte/Lobster, longue de 92 mn 41 !) et un documentaire conséquent sur le réalisateur Irwin Allen.
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Commentaire technique
Image : copie HD, restaurée, très belle définition hormis sur les transparences, grain très discret, superbe contraste, étalonnage et colorimétrie chatoyants et somptueux, les teintes sont magnifiques, nuancées et saturées, pas de défaut particulier, marques de changement de bobines
Son : mixage 5.1 anglais issu du mixage cinéma 3 pistes stéréo, effectivement la spatialisation est frontale, aucune sensation arrière n’est perceptible, les dialogues sont clairs, les ambiances dynamiques mais c’est avant tout la musique tonitruante et les grondements des dinosaures qui dominent, pas de distorsion, bon équilibre général ; la VF mono est soignée, les voix sont cependant trop présentes
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0054038/
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