La Métamorphose des cloportes : un polar désabusé dialogué par Michel Audiard (en DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Le quatuor, c'est une bonne formation pour orchestre, mais pour un braquage, c'est un peu trop. Edmond, Arthur et Rouquemoute ont besoin d'argent pour organiser un gros casse. Edmond convainc son ami Alphonse d'avancer les fonds. Mais l'affaire échoue, et Alphonse est le seul à se retrouver en prison. Pendant cinq ans, il rumine sa vengeance. Lorsqu'il recouvre la liberté, les « cloportes » se sont métamorphosés en bourgeois respectables. Alphonse va devoir rafraîchir la mémoire de ses vieux amis…
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• Titre original : La Métamorphose des cloportes
• Support testé : DVD
• Genre : policier, comédie
• Année : 1965
• Réalisation : Pierre Granier-Deferre
• Casting : Lino Ventura, Charles Aznavour, Irina Demick, Maurice Biraud, Georges Géret, Pierre Brasseur, Françoise Rosay, Annie Fratellini
• Durée : 1 h 38 mn 02
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : Dolby Digital 2.0 monophonique français
• Bonus : livret sur le film par Marc Toullec (24 pages)
• Éditeur : BQHL Éditions
Commentaire artistique
Pierre Granier-Deferre réalise La Métamorphose des cloportes deux ans après le cultissime Les Tontons flingueurs dont il aurait pu s’inspirer puisque il lui « emprunte » sa star masculine, Lino Ventura, et son dialoguiste de génie, Michel Audiard. C’est d’ailleurs ce dernier qui est à l’origine du projet en ayant acquis les droits du premier roman à tendance autobiographique d’Alphonse Boudard. Il réussit à intéresser la Fox et Darryl Zanuck qui accepte en imposant sa compagne Irina Demick au générique. Albert Simonin (« Touchez pas au grisbi ») est engagé pour écrire l’adaptation qui s’éloigne de la trame du roman et laisse une grande place aux répliques ciselées. Bien plus que les péripéties cocasses d’une intrigue en demi-teinte, ce film mérite en effet d’être surtout entendu pour ses savoureuses lignes de dialogues sur mesure destinées une brochette de grands acteurs du moment, entre autre Lino Ventura, qui incarne Alphonse Boudard renommé Alphonse Maréchal dit Le Malin, Pierre Brasseur ou l’inénarrable Françoise Rozay. La dextérité de l’écriture de Michel Audiard assure à ce film un brio qui ne doit pas faire oublier l’efficacité de sa mise en scène. Pierre Granier-Deferre utilise au mieux les éclairages et l’ampleur du Scope pour évoquer le côté sombre du récit, filmé par Nicolas Hayer dans les décors naturels de la région parisienne (dommage que la copie soit aussi imprécise) et qui témoignent d’une capitale qui s’urbanise et se transforme. Semi-échec à sa sortie, c’est surtout la tonalité pessimiste et décalée de l’histoire qui déroute les spectateurs approuvant difficilement sa conclusion peu glorieuse et pas assez convaincus par l’esprit satirique de l’entreprise. L’ambiance désabusée fait toute la différence avec celle des comédies classiques du genre (Tontons Flingueurs, Les Barbouzes) auxquelles s’attendait le public et qui a été nécessairement déçu. Pourtant avec ses séquences d’anthologie, ses personnages pittoresques et ses répliques « culte », La Métamorphose des cloportes démythifie savoureusement les codes du polar à la française et n’a rien perdu de son alacrité.
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Commentaire technique
Image : copie SD « remastérisée » qui n’offre aucune image nette, l’image est brouillée sur tout le film et sa vision gâche le spectacle, contraste moyen, noir et blanc tranché, noirs francs, dégâts de pellicule atténués
Son : mixage monophonique français, clair, équilibré, pas de souffle ou de distorsion gênante, belle dynamique sur la musique
Notre avis
Image : (1/5)
Mixage sonore : 
(3,5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : http://www.imdb.com/title/tt0059491/
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