Le Grand jeu : grandeur et décadence d’une reine du poker (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
La prodigieuse histoire vraie d'une jeune femme surdouée devenue la reine d'un gigantesque empire du jeu clandestin à Hollywood ! En 2004, la jeune Molly Bloom débarque à Los Angeles. Simple assistante, elle épaule son patron qui réunit toutes les semaines des joueurs de poker autour de parties clandestines. Virée sans ménagement, elle décide de monter son propre cercle : la mise d'entrée sera de 250 000 $ ! Très vite, les stars hollywoodiennes, les millionnaires et les grands sportifs accourent. Le succès est immédiat et vertigineux. Acculée par les agents du FBI décidés à la faire tomber, menacée par la mafia russe décidée à faire main basse sur son activité, et harcelée par des célébrités inquiètes qu'elle ne les trahisse, Molly Bloom se retrouve prise entre tous les feux…
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• Titre original : Molly’s Game
• Support testé : blu-ray
• Genre : biopic, drame
• Année : 2017
• Réalisation : Aaron Sorkin
• Casting : Jessica Chastain, Idris Elba, Kevin Costner, Michael Cera, Jeremy Strong, Chris O'Dowd
• Durée : 2 h 20 mn 35
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
• Bonus : interviews d’Aaron Sorkin, Jessica Chastain, Idris Elba, Kevin Costner, Molly Bloom (27 mn 30) - featurette (2 mn 55) - extraits de tournage (2 mn 11) - bande annonce (1 mn 47)
• Éditeur : M6 Video SND
Commentaire artistique
Hollywood a toujours raffolé des destins hors norme et des personnages plus grands que nature. Pour le premier film qu’il réalise, le scénariste Aaron Sorkin s’est emparé d’un de ces représentants exemplaires de la réussite individuelle américaine : Molly Bloom, organisatrice de jeux de poker clandestins rattrapée par la justice au faîte de la gloire, une ascension brutalement interrompue qu’elle racontera dans un ouvrage autobiographique paru en 2014 et qui est à la base du scénario. À la différence de ses scénarii antérieurs pourThe Social Network (2010) ou Steve Jobs (2016), Aaron Sorkin va dramatiser à sa manière, c’est-à-dire assez bavarde mais obsédé par la qualité des dialogues, le destin authentique d’une femme qui aurait dû devenir une sportive olympique d’exception et qu’une mauvaise scoliose transformera en «reine du poker».
Ce très long biopic qui, dépassant les deux heures, aurait gagné à être plus concis et moins volubile, nonobstant les excellentes interprétations de Jessica Chastain et d’Idris Elba, détaille à l’envi les péripéties de l’existence de la jeune Molly Bloom. Elle coupe les ponts avec un père autoritaire, joué par Kevin Costner impeccable, pour devenir une hôtesse inexpérimentée dans un club de jeu de L. A. fréquenté par le gratin des stars, des sportifs et des hommes d’affaires. Très intelligente et séduisante (la vraie Molly Bloom est aussi photogénique que son incarnation : cf., bonus), elle va très vite voler de ses propres ailes mais être prise au piège de ce pouvoir clandestin et illégal fondé sur l’appât du gain : elle sera menacée par la mafia russe puis convoquée au FBI. L’implication du show-bizness est bien réelle et le scénariste veillera à ne pas clairement exposer des stars de son entourage, allant jusqu’à inventer le joueur X, amalgame de plusieurs célébrités non dévoilées ! Sa mise en scène relativement classique bénéficie du talent indiscutable de l’actrice Jessica Chastain, omniprésente, qui charme par sa séduction autant que par la subtilité de son incarnation convaincante d’une femme qui a su s’imposer dans un cercle exclusivement masculin et qui n’est jamais caricaturale. Cependant, à l’instar d’autres biopics hollywoodiens, Le Grand jeu sur-dramatise les faits et nous offre une transposition quasi épique de la réalité (magnifiée par les séquences excessivement virtuoses des parties de poker dont les figurants sont de vrais joueurs professionnels) non exempte de séquences mélodramatiques navrantes (scènes avec la fille de l’avocat, scène avec son père). Le film fait heureusement l’impasse sur la technicité des parties et ne nécessite pas de connaître les règles du poker : l’intrigue est suffisamment linéaire et limpide pour que le spectacle ne pénalise pas les récalcitrants aux jeux de cartes. Bien mené et excellemment joué, ce biopic hollywoodien maîtrisé sur Molly Bloom, une « business women » d’exception, est un divertissement réussi.
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Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition avec du piqué dans les détails (tournage avec Arri Alexa Mini et XT, Master Format 2K), superbe contraste, étalonnage lumineux et chatoyant, colorimétrie chaude aux teintes vives nuancées et tons saturés
Son : mixage 5.1 anglais efficace, dynamique, dialogues au centre très clairs, ambiances naturalistes à la spatialisation immersive sans outrance, usage maitrisé et énergique des surrounds et LFE, musique bien mise en valeur ; VF efficace et énergique mais nettement moins réaliste que la VO
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : 
(2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt4209788/
Site officiel (en anglais) : http://stxfilms.com/mollysgame/
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